Le processus de sortie de crise en danger/ William Atéby - ‘’Les élections n’auront jamais lieu, même en 2050’’

Ceux qui soutiennent que les ennemis de l’Accord politique de Ouagadougou et leurs annexes censés ramener la paix en Côte d’Ivoire, se trouvent plus du côté du clan présidentiel n’ont pas tort. Tant les déclarations et autres attaques contre ses principaux animateurs se multiplient ces derniers jours. La dernière en date, est la sortie d’un certain … William Atéby, l’un des Députés de la commune de Yopougon. Mais aussi et surtout, l’un des fidèles parmi les fidèles de la Première dame, Simone Ehivet Gbagbo. Dans une interview accordée à une agence de presse de la place, Atéby William qualifie les rapports entre le Premier ministre Guillaume et le chef de l’Etat Laurent Gbagbo, de ‘’comédie’’. Selon lui, Soro ‘’joue le proche de Gbagbo et Wattao celui des jeunes patriotes, qui ‘’se vantent d’être son camarade’’ estime le député qui qualifie cela de ‘’comédie’’. Dans ses envolées verbales, il n’épargne pas le président du Mouvement des forces d’avenir (MFA) Innocent Anaky Kobena. Pour l’ex-fesciste, le premier responsable du MFA, est ‘’irresponsable’’. Il ne s’arrête pas en si bon chemin. Il ajoute que Anaky est ‘’un vestige de Marcoussis’’ dont les propos « ne sont pas dignes de commentaires ». Mais c’est surtout lorsqu’il aborde la question des élections que William Ateby étonne plus d’un. Alors que le chef de l’Etat et son Premier ministre font des pieds et des mains pour conduire les Ivoiriens aux élections, le député de Yopougon est catégorique : ‘’Les élections n’auront jamais lieu même en 2050, tant que les Forces nouvelles seront dans une valse d’hésitation’’. Des propos qui donnent froid dans le dos. En même temps qu’ils traduisent l’état d’esprit des animateurs de la Refondation. Une équipe qui est bien consciente qu’elle sera battue aux élections et qui les redoute donc. Sur la question, il n’est pas seul. Beaucoup de responsables et dirigeants du parti au pouvoir l’ont précédé. L’on a encore en mémoire les déclarations de la Première dame Simone Gbagbo relative aux élections. Cette dernière avait soutenu devant un groupe de femmes, que la rencontre entre le chef de l’Etat et les Forces nouvelles doit déboucher sur le désarmement des ex-rebelles. Auparavant, le secrétaire national en charge des élections au FPI, Martin Sokouri Bohui, n’a eu de cesse de soutenir que tant que les hommes de Guillaume Soro seront en armes, les élections n’auraient pas lieu. Comme on le constate, le parti au pouvoir et ses satellites se plaisent et se complaisent dans cette situation.
Yves-M. ABIET