En course depuis près de 10 ans, la Côte d’Ivoire peut enfin bénéficier d’une réduction de sa dette extérieure lourde de plus de 6.700 milliards de F CFA. Cela fait plusieurs années que la Côte d’Ivoire court après le PPTE. Pour qu’elle fasse partie de la liste des pays éligibles au programme PPTE, il a fallu au pays plusieurs conditionnalités dont la libéralisation complète du secteur du café pour l'année de récolte 1998-1999. Les différentes actions menées par le gouvernement pour atteindre le point de décision du PPTE sont restées vaines eu égard au parcours difficile qu’a connu la Côte d’Ivoire depuis le coup d’Etat de 1999, puis les événements de septembre 2002 qui se sont mués en une rébellion armée. Alors qu’en septembre 2002, une mission du FMI et de la Banque mondiale était censée se prononcer sur le sort de la Côte d’Ivoire. Le contexte social d’alors n’étant pas propice, cela a fait échouer à deux reprises la candidature ivoirienne. Il a fallu attendre 2009 pour franchir la première étape du PPTE avec l’admission de la Côte d’Ivoire au point de décision. Mais, bien avant, il a fallu des hommes et des femmes dont le ministre de l’Economie et des Finances et des collaborateurs rompus à la tâche. Le point de décision étant atteint, le plus dur reste à faire. Car, pour que la Côte d’Ivoire obtienne l’annulation totale du capital, il lui faut atteindre le point d’achèvement qui nécessite des efforts de la part de tous les Ivoiriens. La société civile, les politiques et même la presse ont intérêt à créer les conditions qui puissent aider le pays à atteindre le point d’achèvement qui conduit directement à la réduction de la dette du pays. Pour atteindre ce dernier point, il faut un climat social et politique paisible. En clair, rien n’est encore acquis pour la Côte d’Ivoire. Pis, c’est maintenant que le plus dur commence pour la Côte d’Ivoire. En ce sens que c’est en ce moment qu’elle doit faire preuve de rigueur, dans la gestion des ressources nationales, surtout, au niveau des secteurs agricoles, des mines et de l’énergie.
H.K
H.K