La date de la prochaine élection présidentielle a été arrêtée depuis le 27 février dernier. Elle sera portée à la connaissance de l'opinion nationale et internationale dans deux semaines au plus tard. Mais comme tout produit élaboré, cette date sera publiée en même temps que son manuel d'utilisation c'est-à-dire un ensemble de garanties que l'institution chargée des élections résume en 4 grands points : Le financement, la sécurisation, le redéploiement effectif des magistrats et la fin de l'opération de reconstitution des registres d'état civil détruits ou perdus.
Depuis quelques temps, la fixation de la date des élections en Côte d'Ivoire est au centre d'une vaste polémique. Les acteurs politiques, le chef de l'Etat, le Premier ministre, l'Onuci, les organismes internationaux partenaires, tout le monde réclame à Mambé une date pour le premier tour de l'élection présidentielle. Des Ivoiriens sont allés jusqu'à entamer une grève de la faim devant les locaux de la Cei pour espérer atteindre la sensibilité du président Mambé et l'obliger à lâcher un morceau que d'aucuns pensent qu'il le tient volontairement, par pur caprice. En réalité il n'en est rien. Le souci du président de la Cei est de fixer une date qui sera respectée. Pour cela, des garanties et des précautions doivent être prises. Sur le plan technique, le travail est achevé. Après les simulations, la Cei est parvenue à arrêter une date. Mais tirant les leçons du passé récent, notamment du 30 novembre 2008, le président de la Cei a annexé à la date des élections des conditions dont la réalisation permettra de tenir les délais.
La première de ces conditions reste le financement de l'identification. A ce niveau, il faut regretter que malgré les assurances et les engagements de l'Etat, les décaissements de fonds ne se font pas toujours à l'heure. Le blocage de l'opération d'enrôlement durant environ trois semaines il y a peu était lié à une grève des agents de la Sagem qui réclamaient leurs arriérés de solde. En fait, Sagem, conformément au contrat qu'il a signé avec l'Etat réclamait le payement de 13 milliards de Fcfa aux autorités ivoiriennes afin de faire face à ses obligations. Le manque de liquidité de l'Etat a entraîné un retard dans le paiement des salaires des agents de Sagem qui sont rentrés en grève. Finalement, l'Etat a pu trouver 2,5 milliards pour les mettre à la disposition de Sagem pour que l'opération d'enrôlement reprenne. Il faut aussi rappeler que ce sont ces mêmes difficultés financières qui sont à l'origine du report de l'enrôlement des électeurs à l'étranger.
Comme il a eu à le dire par le passé, le président Mambé estime qu'il faut régler tous ces détails afin que la date qui sera publiée pour la tenue des élections soit la bonne. Deuxièmement, la sécurisation du processus électoral. La Cei voudrait voir le Centre de commandement intégré (Cci) jouer pleinement le rôle que lui affecte l'accord de Ouaga. Et depuis quelques jours, il faut dire que les choses bougent au niveau du Cci. Les réunions entre les états majors militaires se succèdent.
Troisièmement, le redéploiement effectif des magistrats dans tous le pays afin de rendre opérationnelles les sections de tribunaux. Car lorsque la liste électorale provisoire sera affichée, s'il survient des contestations, les Ivoiriens mécontents sont en droit de s'adresser au tribunal de leur localité qui doit trancher. Car il est inconcevable que le résident de Bangolo se rende à Abidjan pour pouvoir rectifier une anomalie sur le fichier électoral.
Quatrièmement enfin, la fin de l'opération de reconstitution des registres d'état civil. Cette opération doit prendre fin pour que l'on sache quand les bénéficiaires des documents reconstitués peuvent faire leur entrée dans le fichier.
Il faut relever que d'un point de vue général, toutes ces opérations sont en bonne voie car le Premier ministre a tenu depuis le 5 mars, une réunion avec ses ministres techniques pour donner un coup d'accélérateur à ces différents programmes.
C'est ainsi que ce jour, mardi 31 mars, le gouvernement devrait donner une réponse à Sagem afin de démarrer effectivement l'identification des Ivoiriens de la diaspora.
En tout état de cause, la date des élections serait déjà fixée, elle est connue par un cercle très fermé de certains acteurs politiques et sera rendue publique probablement avant le 15 avril. C'est la Cei qui va soumettre sa proposition de date au Premier ministre qui va se charger de la transmettre au chef de l'Etat pour la prise de décret fixant la date du premier tour de la présidentielle. L'innovation, c'est que la date des élections sera rendue publique en même temps que les "quatre garanties". Et de manière périodique, des évaluations seront faites.
Akwaba Saint Clair
Depuis quelques temps, la fixation de la date des élections en Côte d'Ivoire est au centre d'une vaste polémique. Les acteurs politiques, le chef de l'Etat, le Premier ministre, l'Onuci, les organismes internationaux partenaires, tout le monde réclame à Mambé une date pour le premier tour de l'élection présidentielle. Des Ivoiriens sont allés jusqu'à entamer une grève de la faim devant les locaux de la Cei pour espérer atteindre la sensibilité du président Mambé et l'obliger à lâcher un morceau que d'aucuns pensent qu'il le tient volontairement, par pur caprice. En réalité il n'en est rien. Le souci du président de la Cei est de fixer une date qui sera respectée. Pour cela, des garanties et des précautions doivent être prises. Sur le plan technique, le travail est achevé. Après les simulations, la Cei est parvenue à arrêter une date. Mais tirant les leçons du passé récent, notamment du 30 novembre 2008, le président de la Cei a annexé à la date des élections des conditions dont la réalisation permettra de tenir les délais.
La première de ces conditions reste le financement de l'identification. A ce niveau, il faut regretter que malgré les assurances et les engagements de l'Etat, les décaissements de fonds ne se font pas toujours à l'heure. Le blocage de l'opération d'enrôlement durant environ trois semaines il y a peu était lié à une grève des agents de la Sagem qui réclamaient leurs arriérés de solde. En fait, Sagem, conformément au contrat qu'il a signé avec l'Etat réclamait le payement de 13 milliards de Fcfa aux autorités ivoiriennes afin de faire face à ses obligations. Le manque de liquidité de l'Etat a entraîné un retard dans le paiement des salaires des agents de Sagem qui sont rentrés en grève. Finalement, l'Etat a pu trouver 2,5 milliards pour les mettre à la disposition de Sagem pour que l'opération d'enrôlement reprenne. Il faut aussi rappeler que ce sont ces mêmes difficultés financières qui sont à l'origine du report de l'enrôlement des électeurs à l'étranger.
Comme il a eu à le dire par le passé, le président Mambé estime qu'il faut régler tous ces détails afin que la date qui sera publiée pour la tenue des élections soit la bonne. Deuxièmement, la sécurisation du processus électoral. La Cei voudrait voir le Centre de commandement intégré (Cci) jouer pleinement le rôle que lui affecte l'accord de Ouaga. Et depuis quelques jours, il faut dire que les choses bougent au niveau du Cci. Les réunions entre les états majors militaires se succèdent.
Troisièmement, le redéploiement effectif des magistrats dans tous le pays afin de rendre opérationnelles les sections de tribunaux. Car lorsque la liste électorale provisoire sera affichée, s'il survient des contestations, les Ivoiriens mécontents sont en droit de s'adresser au tribunal de leur localité qui doit trancher. Car il est inconcevable que le résident de Bangolo se rende à Abidjan pour pouvoir rectifier une anomalie sur le fichier électoral.
Quatrièmement enfin, la fin de l'opération de reconstitution des registres d'état civil. Cette opération doit prendre fin pour que l'on sache quand les bénéficiaires des documents reconstitués peuvent faire leur entrée dans le fichier.
Il faut relever que d'un point de vue général, toutes ces opérations sont en bonne voie car le Premier ministre a tenu depuis le 5 mars, une réunion avec ses ministres techniques pour donner un coup d'accélérateur à ces différents programmes.
C'est ainsi que ce jour, mardi 31 mars, le gouvernement devrait donner une réponse à Sagem afin de démarrer effectivement l'identification des Ivoiriens de la diaspora.
En tout état de cause, la date des élections serait déjà fixée, elle est connue par un cercle très fermé de certains acteurs politiques et sera rendue publique probablement avant le 15 avril. C'est la Cei qui va soumettre sa proposition de date au Premier ministre qui va se charger de la transmettre au chef de l'Etat pour la prise de décret fixant la date du premier tour de la présidentielle. L'innovation, c'est que la date des élections sera rendue publique en même temps que les "quatre garanties". Et de manière périodique, des évaluations seront faites.
Akwaba Saint Clair