Ils sont des centaines de jeunes issus des 19 régions de la Côte d’Ivoire, réunis depuis hier à la fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro. Ces jeunes participent à un séminaire organisé par le Réseau d’action sur les armes légères section Côte d’Ivoire (RASALAO-CI), sur le thème : « Contribution des jeunes à la consolidation de la paix et à la lutte contre la violence armée ». A l’ouverture des travaux, la présidente du séminaire, Mme Victorine Wodié, président de la Commission Nationale des droits de l’Homme Côte d’Ivoire (CNDH-CI) a prononcé une conférence sur le sous -thème « prolifération illicite et utilisation abusive des armes légères et de petit calibre (ALPC) et droits de l’Homme ». La circulation illicite des ALPC, a-t-elle indiqué, a une conséquence désastreuse sur le développement d’un pays. Selon elle, ces armes, qui sont facilement achetables et transportables, constituent de graves menaces pour la paix et la sécurité. « Elles menacent la stabilité et le développement durable du pays, favorisent la détérioration des infrastructures économiques et le déclin de l’économie », a-t-elle commenté. Cible vulnérable, les jeunes, selon le président du CNDH CI, paient un lourd tribut à l’utilisation abusive de ces armes. « Ils perdent des êtres chers, leurs parents, leur avenir s’assombrit et ils n’ont pas la chance de poursuivre les études », a-t-elle indiqué. Pour toutes ces raisons, elle a convenu que la circulation des ALPC est une négation des droits humains. Comme solution pour éradiquer le fléau, Mme Wodié a proposé que « les gouvernements fassent la promotion des droits de l’Homme et mettent fin à l’impunité ». Peu avant, le général Désiré Adjoussou, président de la commission nationale de lutte contre les armes légères, avait souligné que la paix définitive passe par la liberté de circulation des populations. Toute chose qui suppose la réduction de circulation des ALPC. La Présidente du RASALAO-CI, Michèle Pépé, a exprimé sa gratitude aux partenaires du réseau pour leur soutien à son action. Ce séminaire, qui dure deux jours, prend fin cet après-midi.
Dao Maïmouna, envoyée spéciale
Dao Maïmouna, envoyée spéciale