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Politique Publié le mercredi 1 avril 2009 | Le Patriote

Fixation de la date des élections - La CEI met Gbagbo et Soro devant leurs responsabilités

Les Ivoiriens réclament une date pour les prochaines élections. Ils semblent avoir été attendus par l’institution chargée de proposer les échéances électorales. Septembre 2009. C’est la date sur laquelle table la Commission électorale indépendante. Cette date, le président Beugré Mambé et son équipe l’avait proposée aux parties membres du Comité d’évaluation et d’appui à Ouagadougou depuis le 27 février dernier. Mais dans le même temps, la Commission Electorale Indépendante (CEI) avait pris le soin de préciser que son effectivité dépendait de quatre conditions. La première est relative au financement de la suite de l’opération de l’identification. Sur la question, il est de notoriété que le gouvernement doit encore de l’argent à l’opérateur technique chargé de la confection des cartes nationales d’identité et d’électeurs qui est la Sagem. Depuis, la signature de la convention entre l’entreprise française et l’Etat de Côte d’Ivoire, seuls deux milliards ont été décaissés. Et plus rien. Les onze autres milliards restant tardent à venir. Conséquences : de nombreuses interruptions dues à la grève du personnel, plus d’un millier de centres de collecte sans valise d’enrôlement et des retards considérables constatés dans le processus. Toute chose qui n’arrange pas les affaires de la Commission Electorale Indépendante (CEI) qui souhaite une fin rapide de l’opération d’identification et de recensement électoral qui est la deuxième condition de la tenue d’élections à partir de septembre 2009. A ces difficultés, il faut ajouter le problème de la sécurisation des élections. Ce rôle, conformément à l’accord politique de Ouagadougou, incombe au Centre de commandement intégré. Mais cette structure sécuritaire composée de brigades mixtes (FDS-FAFN) essuie d’énormes écueils dans sa mise en place. Au point qu’aujourd’hui, l’on s’interroge sur son véritable rôle dans le processus de paix. Le redéploiement effectif des magistrats dans les zones CNO pour les futurs contentieux électoraux est la dernière condition. Même si à ce niveau, de considérables progrès ont été enregistrés, il n’en demeure pas moins que quelques réglages restent encore à parfaire. Comme on le constate, la satisfaction de ces quatre conditions incombe plus au gouvernement qu’à la CEI. Du décaissement du reliquat dû à la Sagem au redéploiement des magistrats en passant par le bon déroulement de l’opération d’identification et le bon fonctionnement du Centre de Commandement Intégré (CCI). Au vu des conditions à remplir, il ne serait pas superflu de dire que la CEI met le président Laurent Gbagbo et le Premier ministre Guillaume Soro devant leurs responsabilités. Car c’est à eux et à eux seuls qu’il appartient d’apporter des solutions à ses questions qui contrarient le processus de sortie de crise. D’abord en tant que principaux signataires de l’accord de paix de Ouagadougou. Ensuite en tant que maître d’œuvre et maître d’ouvrage.
Jean-Claude Coulibaly
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