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International Publié le mercredi 1 avril 2009 | Nord-Sud

Poursuivi par la CPI : Les Arabes font bloc autour de Béchir

Le sommet de la Ligue arabe qui s'est achevé hier à Doha au Qatar a apporté son soutien massif au chef de l'Etat soudanais, rejetant le mandat de la CPI.


Jusqu'au bout, il continuera de narguer la Cour pénale internationale. Le président soudanais Omar Al Béchir foule au pied le mandat d'arrêt lancé à son encontre le 4 mars. Il est revigoré par un net soutien des 21 autres dirigeants arabes et les 12 pays sud-américains qui ont "rejeté" le mandat d'arrêt lancé à son encontre pour « crimes de guerre et crimes contre l'humanité » au Darfour, une région du Soudan en proie à la guerre civile depuis 2003. Toujours présent hier à Doha où a pris fin le sommet arabe, M. Béchir a également obtenu du président vénézuélien Hugo Chavez une condamnation sans appel de ce mandat, qu'il a décrit comme "une horreur judiciaire et un manque de respect aux peuples du Tiers-monde". "Pourquoi n'ordonneraient-ils pas l'arrestation de (l'ancien président américain George W.) Bush? Pourquoi n'ordonneraient-ils pas l'arrestation du président israélien (Shimon Peres)", a répondu M. Chavez à un groupe de journalistes hier à son arrivée dans un grand hôtel de Doha. "Ils le font parce que c'est un pays africain et du Tiers-monde", a poursuivi M. Chavez, ennemi juré des Etats-Unis en Amérique latine. Bachar Al-Assad, le président syrien, avait également donné le ton dès son discours, en appelant ses pairs à "rejeter catégoriquement" le mandat d'arrêt. Comme on peut le voir, la manifestation de soutien est totale. "Le sommet arabe a apporté un fort soutien au président. C'est plus que ce que nous espérions", a déclaré hier un diplomate soudanais cité par l'Afp, pour résumer le sentiment des responsables soudanais présents à Doha. C'est le 4ème déplacement que le président soudanais effectue depuis l'émission du mandat de la CPI à son encontre le 4 mars. Placé officiellement sous le signe de la réconciliation, le sommet de Doha au Qatar n'est, en revanche, pas parvenu à surmonter les dissensions profondes qui minent la Ligue arabe, à l'exception d'une rencontre, tenue lundi dans des circonstances troublantes, entre les chefs d'Etat saoudien et libyen, en brouille depuis six ans. En outre, le président égyptien Hosni Moubarak, en froid avec le Qatar, hôte du sommet, a boudé ce rendez-vous annuel, dont les travaux ont été, par ailleurs, écourtés d'un jour sans aucune explication. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon participait en tant qu'observateur à ce sommet.


Bakayoko Youssouf
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