Quatre mois après le début des opérations d`identification et d`enrôlement des populations du département de Vavoua, le président du Conseil général dudit département, Hué Bi Séhi Séraphin, fait l`état des lieux.
Quelles sont les préoccupations des populations ?
Comme tous les Ivoiriens, les populations de Vavoua qui ont souffert de cette guerre appellent de tout leur vœu, la normalisation de la situation pour que le problème sécuritaire s`améliore. Il y a les préoccupations de tous les jours. Notamment, les problèmes de routes essentiellement. Vavoua est un département qui a des pistes et nous sommes dans une zone à très forte pluviométrie. La plupart de nos pistes sont fermées. Nous avons fait ce que nous pouvons en octroyant quelques équipements aux centres de santé et à l`hôpital général. Nous avons même réhabilité quelques bâtiments. Mais cette année, nous avons prévu acheter deux ambulances. Au niveau de l`école, ce que nous avons pu faire, c`est d`acquérir des tables-bancs. Mais nous avons un programme de réhabilitation de certaines écoles. Il y a naturellement le problème de l`eau, un gros problème.
venons-en à l`opération d`identification et d`enrôlement des populations. Êtes-vous satisfait de son déroulement à Vavoua ?
Non ! Je ne suis pas satisfait du tout. Parce qu`elle se déroule dans de mauvaises conditions. J`en ai fait un peu le point et ce qu`il faut noter, c`est que jusqu`au 15 mars, il y a à peine 35 à 40% de la population qui ont été pris en compte. Des difficultés, nous en avons connues. D`abord, nous avons 165 centres de collecte et nous avons travaillé avec que 70 valises. L`ensemble du département n`est pas électrifié. Nous avons 80 villages dont cinq seulement en bénéficient, Or vous savez que c`est avec l`électricité que l`opération se fait. Les groupes électrogènes qu`on nous a envoyés sont parfois tombés en panne. Les cadres ont dû mettre souvent la main à la poche, pour, soit en louer, soit faire réparer sans oublier la prise en charge du carburant et des agents enrôleurs. Tout cela n`a pas permis à tout le monde de se faire enrôler. Partant de ce point, il y a certains centres de collectes qui ont vu séjourner les agents enrôleurs pendant plus de deux semaines, et d`autres à peine un jour.
Une rallonge a tout de même été accordée par la Cei…
Pour moi, une reprise pratiquement totale s`impose en déployant des équipes dans chaque village. Dans leur grande majorité, les populations n`ont pas de papiers parce que la guerre est venue ici et des registres ont été détruits. C`est maintenant que l`on procède à la reconstitution de ces registres. A la fin de cette opération, il va falloir reprendre les opérations d`identification et d`enrôlement dans tous les villages. Il ne faudrait pas que dans la programmation, on essaie de regrouper plusieurs villages dans un lieu pour dire qu`on procède au ratissage. On doit passer systématiquement dans tous les villages, parce que le point que j`ai fait indique clairement qu`il y a encore plus de cent voire cent cinquante personnes dans des villages qui ne sont pas enrôlées et qui sont dans l`attente de leur document. C`est vrai, on ira aux élections ; mais avant d`y aller, il faut régler le premier problème qui est l`identification. Cela, nous devons prendre le temps qu`il faut pour le faire. Une fois fini, les autres traitements resteront au niveau des bureaux. Mais la collecte des informations est une opération très importante. Et ici à Vavoua, nous voulons qu`on prenne le temps qu`il faut pour que tous ceux qui sont en droit de se procurer les papiers puissent les avoir. Donc, je ne suis pas totalement satisfait de cette opération, à Vavoua.
Koné St Aguy
Correspondant Régional
Quelles sont les préoccupations des populations ?
Comme tous les Ivoiriens, les populations de Vavoua qui ont souffert de cette guerre appellent de tout leur vœu, la normalisation de la situation pour que le problème sécuritaire s`améliore. Il y a les préoccupations de tous les jours. Notamment, les problèmes de routes essentiellement. Vavoua est un département qui a des pistes et nous sommes dans une zone à très forte pluviométrie. La plupart de nos pistes sont fermées. Nous avons fait ce que nous pouvons en octroyant quelques équipements aux centres de santé et à l`hôpital général. Nous avons même réhabilité quelques bâtiments. Mais cette année, nous avons prévu acheter deux ambulances. Au niveau de l`école, ce que nous avons pu faire, c`est d`acquérir des tables-bancs. Mais nous avons un programme de réhabilitation de certaines écoles. Il y a naturellement le problème de l`eau, un gros problème.
venons-en à l`opération d`identification et d`enrôlement des populations. Êtes-vous satisfait de son déroulement à Vavoua ?
Non ! Je ne suis pas satisfait du tout. Parce qu`elle se déroule dans de mauvaises conditions. J`en ai fait un peu le point et ce qu`il faut noter, c`est que jusqu`au 15 mars, il y a à peine 35 à 40% de la population qui ont été pris en compte. Des difficultés, nous en avons connues. D`abord, nous avons 165 centres de collecte et nous avons travaillé avec que 70 valises. L`ensemble du département n`est pas électrifié. Nous avons 80 villages dont cinq seulement en bénéficient, Or vous savez que c`est avec l`électricité que l`opération se fait. Les groupes électrogènes qu`on nous a envoyés sont parfois tombés en panne. Les cadres ont dû mettre souvent la main à la poche, pour, soit en louer, soit faire réparer sans oublier la prise en charge du carburant et des agents enrôleurs. Tout cela n`a pas permis à tout le monde de se faire enrôler. Partant de ce point, il y a certains centres de collectes qui ont vu séjourner les agents enrôleurs pendant plus de deux semaines, et d`autres à peine un jour.
Une rallonge a tout de même été accordée par la Cei…
Pour moi, une reprise pratiquement totale s`impose en déployant des équipes dans chaque village. Dans leur grande majorité, les populations n`ont pas de papiers parce que la guerre est venue ici et des registres ont été détruits. C`est maintenant que l`on procède à la reconstitution de ces registres. A la fin de cette opération, il va falloir reprendre les opérations d`identification et d`enrôlement dans tous les villages. Il ne faudrait pas que dans la programmation, on essaie de regrouper plusieurs villages dans un lieu pour dire qu`on procède au ratissage. On doit passer systématiquement dans tous les villages, parce que le point que j`ai fait indique clairement qu`il y a encore plus de cent voire cent cinquante personnes dans des villages qui ne sont pas enrôlées et qui sont dans l`attente de leur document. C`est vrai, on ira aux élections ; mais avant d`y aller, il faut régler le premier problème qui est l`identification. Cela, nous devons prendre le temps qu`il faut pour le faire. Une fois fini, les autres traitements resteront au niveau des bureaux. Mais la collecte des informations est une opération très importante. Et ici à Vavoua, nous voulons qu`on prenne le temps qu`il faut pour que tous ceux qui sont en droit de se procurer les papiers puissent les avoir. Donc, je ne suis pas totalement satisfait de cette opération, à Vavoua.
Koné St Aguy
Correspondant Régional