Le couteau entre les dents, Wodié et Anaky rêvent d'une "nouvelle transition" sans Gbagbo. La récente déclaration de la Cei à propos de l'élection présidentielle met hors-jeu ces opposants rattrapés par leur mensonge.
Le discours est nouveau. De la bouche de l'opposant Alassane Dramane Ouattara : "Je ne pense pas que être opposant, c'est s'opposer systématiquement au gouvernement" (1).
Le mentor du Rdr peut-il être entendu par une opposition obnubilée par le " tout sauf Gbagbo " ? Vaine stratégie inaugurée depuis la table ronde de Linas-Marcoussis et consistant à la prise de pouvoir d'Etat par des stratagèmes mafieux. Alors que sous l'égide du dernier Accord politique inter ivoirien appelé Ouaga II, les observateurs de la politique nationale s'attendent à ce que les acteurs politiques changent désormais de fusil d'épaule, des partis politiques continuent de croire dur comme fer (est-ce par naïveté ?) que l'objectif arrêté lors des agapes chiraquiennes, est encore d'actualité. A savoir, dépecer le pouvoir des socialistes ivoiriens, déshabiller Gbagbo pour se vêtir de ses attributs. Sinon, comment comprendre que le Pit de Wodié puisse réclamer " une nouvelle transition avec des hommes nouveaux " (2). L'argumentaire du constitutionnaliste égaré sur le chemin de la politique, donne froid dans le dos : "Le Pit constate que non seulement le sursis accordé n'a pas été mis à profit, mais qu'en plus, aucune date n'est fixée par les autorités compétentes pour la tenue du scrutin. Nous ne pouvons attendre indéfiniment, passivement, avec des prolongations interminables. Le Pit, en tant que parti responsable, prend le peuple ivoirien à témoin et dénonce le peu d'empressement des autorités à aller aux élections, pour une sortie pacifique et rapide de la crise…Pour le Pit, l'ouverture d'une nouvelle transition, s'impose, avec des hommes nouveaux(…) ". Décryptage : L'enfer, c'est les autres. Pour Francis Wodié, les responsables du statu quo sont connus : " Les autorités compétentes pour la tenue du scrutin ". En somme, Gbagbo est le bouc émissaire idéal. Seulement voilà ! Ce qui désole dans l'attitude de cet opposant, c'est sa fâcheuse manie de faire les choses en désordre, plus particulièrement en commençant par la fin. En effet, deux jours après avoir réclamé " une nouvelle transition avec des hommes nouveaux ", accusant les yeux fermés " les autorités compétentes pour la tenue du scrutin ", l'homme, à l'issue d'une rencontre avec la Commission électorale indépendante (Cei) donne l'impression d'être redescendu sur terre : " Depuis un certain temps, nous observons des retards dans le déroulement du processus électoral et dans la conduite des opérations devant nous conduire à la fin de la crise. Le Pit, face à une telle situation, a pris la décision de faire le tour des formations politiques, des organisations et des structures qui participent à la préparation et à l'organisation des élections dont la Cei pour recueillir des informations et savoir au bout quand selon la Cei les élections auront lieu… Nous avons obtenu des informations qui nous éclairent sur les étapes à franchir pour aller aux élections. Nous avons reçu des précisions sur le déroulement des opérations, sur le rôle de chaque structure et les rapports entre les structures sans oublier la question principale et essentielle en tout cas du financement des différentes opérations… Nous avons même suggéré que de manière régulière, la Cei qui est au centre du processus puisse nous fournir des informations de manière que nous ne soyons pas condamnés à recourir aux rumeurs qui sont source d'incertitude et partant, d'insécurité. De ce point de vue et comme sur les autres points, nous sommes satisfaits".
Pathétique méa-culpa
(2) Pathétique, le méa-culpa du n°1 du Pit qui réalise sur le tard qu'il a mis la charrue avant les bœufs. Aurait-il eu toutes ces informations avec la Cei qu'il se serait sans doute passé de sa sortie hasardeuse relative à une "nouvelle transition" et aux autres accusations à l'emporte-pièce. Peut-on croire que le Pit qui a des membres au sein de la Cei, soit sous informé, désinformé même, au point de se laisser dicter la conduite par des "rumeurs" ? Wodié a-t-il vraiment maintenant, les informations obtenues de la Cei et qui le réjouissent ? A la vérité, on n'est pas loin de la mauvaise foi de certains politiques. Lesquels, à l'instar de Anaky Kobénan, se bandent les yeux face aux conditionnalités que propose la Cei pour le respect d'un chronogramme électoral devant aboutir à l'élection présidentielle en septembre 2009. Pour rappel, le respect de cette date est soumis à la satisfaction de quatre (4) conditions : La fin de l'opération de reconstitution des registres de l'état civil détruits ou disparus partiellement ou entièrement, le bouclage de la contribution de l'Etat au budget électoral, l'opérationnalisation du Centre de commandement intégré, pour la sécurisation des élections et la fonctionnalité des tribunaux sur l'ensemble du territoire national afin de régler les contentieux une fois la liste électorale publiée… N'est-ce pas indécent, au regard des difficultés de trésorerie que connaît l'Etat, de chercher et trouver en Gbagbo, le Président de la République, le responsable des retards que connaît le processus de sortie de crise ? Là où dans un communiqué rendu public le 29 mars 2009, la Cei explique par exemple, que, "l'identification à l'étranger est reportée pour des raisons liées à des contraintes d'ordre financier rencontrées par l'un des opérateurs techniques, à savoir la Sagem Sécurité" ? Sans avoir balayé devant sa porte, Anaky Kobénan est-il sérieux quand, au sortir d'une rencontre avec le président du Pdci (opposition cinquantenaire), l'homme aux propos insurrectionnels, déclame : " lorsque le niveau des personnes enrôlées aura atteint une moyenne à peu près acceptable (?), il faudra alors que toute l'opposition se mobilise pour faire pression pour qu'on ait une date pour ces élections". (3) Pression sur qui ? Encore Gbagbo ? Un des laquais de cette opposition, donne plus de précision : " En France où je me trouvais récemment, la grosse blague était de demander quand aura lieu la prochaine élection. Et la réponse était un grand éclat de rire. La date la plus probable que j'ai pu donner à mes interlocuteurs était la Saint glin-glin. Et les raisons sont simples et connues de tous. Personne ne veut de ces élections, et la situation actuelle arrange tout le monde. Le chef de l'Etat bien sûr, qui a réussi à s'offrir un bonus de trois ans, bientôt quatre, sur son mandat, sans passer par les urnes et sans être embêté par qui que ce soit, et son premier ministre pour qui plus cela dure et mieux cela vaut pour ses proches et ses rêves présidentiels. Il y a aussi les rebelles, petits et grands qui vivent grassement sur le dos des populations en pillant toutes leurs ressources, mais aussi les députés, les conseillers municipaux, les conseillers généraux, toutes tendances confondues qui se sont aussi offert le même nombre d'années de bonus que le chef de l'Etat sur leurs mandats, et bien entendu, tous les ministres du gouvernement. On ne quitte pas une table où le repas est si bien viandé. " (4) Rien que pour ça ? Ce n'est pas demain la veille que les écailles tomberont des yeux des anti-Gbagbo pour apprécier sainement la situation sociopolitique ivoirienne. Préjugés, rancunes, intoxication, désinformation, peuvent meubler les attitudes et comportements des opposants ivoiriens. Ne lèse personne celui qui use de son droit, dit la doctrine. Cependant, Wodié, Anaky et autres devraient savoir que, " aux hommes de mauvaise foi ", point d'indulgence.
Douh-L.Patrice
pdouh@yahoo.fr
(1) : Frat Mat du mardi 31 mars 2009 pp2-3-4-5
(2) : Frat Mat du lundi 30 mars 2009, p14
(2) : Frat Mat du
30 mars 2009, p14
(3) : Nouveau Réveil,
n°2182 p2
(4) : Nouveau réveil
N° 2181 p7
Le discours est nouveau. De la bouche de l'opposant Alassane Dramane Ouattara : "Je ne pense pas que être opposant, c'est s'opposer systématiquement au gouvernement" (1).
Le mentor du Rdr peut-il être entendu par une opposition obnubilée par le " tout sauf Gbagbo " ? Vaine stratégie inaugurée depuis la table ronde de Linas-Marcoussis et consistant à la prise de pouvoir d'Etat par des stratagèmes mafieux. Alors que sous l'égide du dernier Accord politique inter ivoirien appelé Ouaga II, les observateurs de la politique nationale s'attendent à ce que les acteurs politiques changent désormais de fusil d'épaule, des partis politiques continuent de croire dur comme fer (est-ce par naïveté ?) que l'objectif arrêté lors des agapes chiraquiennes, est encore d'actualité. A savoir, dépecer le pouvoir des socialistes ivoiriens, déshabiller Gbagbo pour se vêtir de ses attributs. Sinon, comment comprendre que le Pit de Wodié puisse réclamer " une nouvelle transition avec des hommes nouveaux " (2). L'argumentaire du constitutionnaliste égaré sur le chemin de la politique, donne froid dans le dos : "Le Pit constate que non seulement le sursis accordé n'a pas été mis à profit, mais qu'en plus, aucune date n'est fixée par les autorités compétentes pour la tenue du scrutin. Nous ne pouvons attendre indéfiniment, passivement, avec des prolongations interminables. Le Pit, en tant que parti responsable, prend le peuple ivoirien à témoin et dénonce le peu d'empressement des autorités à aller aux élections, pour une sortie pacifique et rapide de la crise…Pour le Pit, l'ouverture d'une nouvelle transition, s'impose, avec des hommes nouveaux(…) ". Décryptage : L'enfer, c'est les autres. Pour Francis Wodié, les responsables du statu quo sont connus : " Les autorités compétentes pour la tenue du scrutin ". En somme, Gbagbo est le bouc émissaire idéal. Seulement voilà ! Ce qui désole dans l'attitude de cet opposant, c'est sa fâcheuse manie de faire les choses en désordre, plus particulièrement en commençant par la fin. En effet, deux jours après avoir réclamé " une nouvelle transition avec des hommes nouveaux ", accusant les yeux fermés " les autorités compétentes pour la tenue du scrutin ", l'homme, à l'issue d'une rencontre avec la Commission électorale indépendante (Cei) donne l'impression d'être redescendu sur terre : " Depuis un certain temps, nous observons des retards dans le déroulement du processus électoral et dans la conduite des opérations devant nous conduire à la fin de la crise. Le Pit, face à une telle situation, a pris la décision de faire le tour des formations politiques, des organisations et des structures qui participent à la préparation et à l'organisation des élections dont la Cei pour recueillir des informations et savoir au bout quand selon la Cei les élections auront lieu… Nous avons obtenu des informations qui nous éclairent sur les étapes à franchir pour aller aux élections. Nous avons reçu des précisions sur le déroulement des opérations, sur le rôle de chaque structure et les rapports entre les structures sans oublier la question principale et essentielle en tout cas du financement des différentes opérations… Nous avons même suggéré que de manière régulière, la Cei qui est au centre du processus puisse nous fournir des informations de manière que nous ne soyons pas condamnés à recourir aux rumeurs qui sont source d'incertitude et partant, d'insécurité. De ce point de vue et comme sur les autres points, nous sommes satisfaits".
Pathétique méa-culpa
(2) Pathétique, le méa-culpa du n°1 du Pit qui réalise sur le tard qu'il a mis la charrue avant les bœufs. Aurait-il eu toutes ces informations avec la Cei qu'il se serait sans doute passé de sa sortie hasardeuse relative à une "nouvelle transition" et aux autres accusations à l'emporte-pièce. Peut-on croire que le Pit qui a des membres au sein de la Cei, soit sous informé, désinformé même, au point de se laisser dicter la conduite par des "rumeurs" ? Wodié a-t-il vraiment maintenant, les informations obtenues de la Cei et qui le réjouissent ? A la vérité, on n'est pas loin de la mauvaise foi de certains politiques. Lesquels, à l'instar de Anaky Kobénan, se bandent les yeux face aux conditionnalités que propose la Cei pour le respect d'un chronogramme électoral devant aboutir à l'élection présidentielle en septembre 2009. Pour rappel, le respect de cette date est soumis à la satisfaction de quatre (4) conditions : La fin de l'opération de reconstitution des registres de l'état civil détruits ou disparus partiellement ou entièrement, le bouclage de la contribution de l'Etat au budget électoral, l'opérationnalisation du Centre de commandement intégré, pour la sécurisation des élections et la fonctionnalité des tribunaux sur l'ensemble du territoire national afin de régler les contentieux une fois la liste électorale publiée… N'est-ce pas indécent, au regard des difficultés de trésorerie que connaît l'Etat, de chercher et trouver en Gbagbo, le Président de la République, le responsable des retards que connaît le processus de sortie de crise ? Là où dans un communiqué rendu public le 29 mars 2009, la Cei explique par exemple, que, "l'identification à l'étranger est reportée pour des raisons liées à des contraintes d'ordre financier rencontrées par l'un des opérateurs techniques, à savoir la Sagem Sécurité" ? Sans avoir balayé devant sa porte, Anaky Kobénan est-il sérieux quand, au sortir d'une rencontre avec le président du Pdci (opposition cinquantenaire), l'homme aux propos insurrectionnels, déclame : " lorsque le niveau des personnes enrôlées aura atteint une moyenne à peu près acceptable (?), il faudra alors que toute l'opposition se mobilise pour faire pression pour qu'on ait une date pour ces élections". (3) Pression sur qui ? Encore Gbagbo ? Un des laquais de cette opposition, donne plus de précision : " En France où je me trouvais récemment, la grosse blague était de demander quand aura lieu la prochaine élection. Et la réponse était un grand éclat de rire. La date la plus probable que j'ai pu donner à mes interlocuteurs était la Saint glin-glin. Et les raisons sont simples et connues de tous. Personne ne veut de ces élections, et la situation actuelle arrange tout le monde. Le chef de l'Etat bien sûr, qui a réussi à s'offrir un bonus de trois ans, bientôt quatre, sur son mandat, sans passer par les urnes et sans être embêté par qui que ce soit, et son premier ministre pour qui plus cela dure et mieux cela vaut pour ses proches et ses rêves présidentiels. Il y a aussi les rebelles, petits et grands qui vivent grassement sur le dos des populations en pillant toutes leurs ressources, mais aussi les députés, les conseillers municipaux, les conseillers généraux, toutes tendances confondues qui se sont aussi offert le même nombre d'années de bonus que le chef de l'Etat sur leurs mandats, et bien entendu, tous les ministres du gouvernement. On ne quitte pas une table où le repas est si bien viandé. " (4) Rien que pour ça ? Ce n'est pas demain la veille que les écailles tomberont des yeux des anti-Gbagbo pour apprécier sainement la situation sociopolitique ivoirienne. Préjugés, rancunes, intoxication, désinformation, peuvent meubler les attitudes et comportements des opposants ivoiriens. Ne lèse personne celui qui use de son droit, dit la doctrine. Cependant, Wodié, Anaky et autres devraient savoir que, " aux hommes de mauvaise foi ", point d'indulgence.
Douh-L.Patrice
pdouh@yahoo.fr
(1) : Frat Mat du mardi 31 mars 2009 pp2-3-4-5
(2) : Frat Mat du lundi 30 mars 2009, p14
(2) : Frat Mat du
30 mars 2009, p14
(3) : Nouveau Réveil,
n°2182 p2
(4) : Nouveau réveil
N° 2181 p7