La culture de l’hévéa va connaître certainement un regain d’intérêt. Les planteurs de ce secteur viennent de s’offrir une usine de transformation. Celle-ci a été inaugurée par le président de la République, Laurent Gbagbo.
Les planteurs d’hévéa veulent s’arracher au cours erratique du marché où les traders et autres spéculateurs font la loi. L’unité de transformation du latex dont ils ont posé la première pierre en 2008 est désormais opérationnelle. Ils espèrent pouvoir bénéficier désormais de rémunérations beaucoup plus alléchantes. Selon le président du Fonds interprofessionnel solidarité hévéa (Fish), Vincent Lohouès, par ailleurs président de l’Ivoirienne de traitement de caoutchouc (Itca), la mise en place de cette unité industrielle répond à la volonté des paysans de capter la plus value de la transformation à l’effet d’accroître les revenus, de minimiser les abus des usiniers véreux et surtout d’augmenter la production nationale estimée aujourd’hui à 168.000 tonnes de caoutchouc sec. Conçu de sorte à garantir la qualité du produit issu de l’usine et l’accès au marché, le projet permettra la transformation primaire du caoutchouc naturel humide. Au-delà de cet avantage, il vise également l’augmentation des revenus des producteurs soit par la distribution des dividendes pour les actionnaires, soit par l’amélioration directe du prix d’achat de la matière première livrée à l’usine des planteurs avec comme conséquence une hausse des prix pratiqués par les autres usiniers. «Il nous fallait aller à la transformation pour non seulement faciliter l’écoulement de nos production mais également pour un meilleur équilibre des rapports entre usiniers et producteurs. La commercialisation du produit brut a un très faible niveau de rentabilité», a déclaré M. Lohouès au cours de l’inauguration, mercredi, à Grand-Bouboury ,non loin de Dabou. Mais pour que le capital investi soit véritablement profitable, a-t-il dit, il faut assurer l’approvisionnement en fond de tasse. «Notre vocation de producteurs de matière première brute est finie. Je veux dire que le temps où nous étions seulement des pays agricoles est terminé. Nous sommes arrivés dans le temps où il nous faut être un pays industriel», a affirmé, pour sa part, le chef de l’Etat, insistant sur la nécessité de tracer une deuxième ligne créatrice d’emplois. Laurent Gbagbo a vivement encouragé l’initiative privée, ramenant le rôle de l’Etat à la surveillance des agrégats économiques. Il a exhorté la jeunesse à éviter de faire de la fonction publique une panacée, les engageant plutôt à s’inscrire dans l’entreprenariat. Il faut souligner que la construction de l’usine a nécessité un investissement de près de 2,3 milliards Fcfa. La capacité de transformation annuelle est de 15.000 tonnes de caoutchouc sec et granulé spécifié aux normes internationales. Elle va compter 100 salariés permanents. En régime de croisière, ce chiffre pourrait atteindre les 150 salariés. Au terme du présent exercice, les producteurs s’attendent à un chiffre d’affaire de 9 milliards de Fcfa.
Lanciné Bakayoko
Les planteurs d’hévéa veulent s’arracher au cours erratique du marché où les traders et autres spéculateurs font la loi. L’unité de transformation du latex dont ils ont posé la première pierre en 2008 est désormais opérationnelle. Ils espèrent pouvoir bénéficier désormais de rémunérations beaucoup plus alléchantes. Selon le président du Fonds interprofessionnel solidarité hévéa (Fish), Vincent Lohouès, par ailleurs président de l’Ivoirienne de traitement de caoutchouc (Itca), la mise en place de cette unité industrielle répond à la volonté des paysans de capter la plus value de la transformation à l’effet d’accroître les revenus, de minimiser les abus des usiniers véreux et surtout d’augmenter la production nationale estimée aujourd’hui à 168.000 tonnes de caoutchouc sec. Conçu de sorte à garantir la qualité du produit issu de l’usine et l’accès au marché, le projet permettra la transformation primaire du caoutchouc naturel humide. Au-delà de cet avantage, il vise également l’augmentation des revenus des producteurs soit par la distribution des dividendes pour les actionnaires, soit par l’amélioration directe du prix d’achat de la matière première livrée à l’usine des planteurs avec comme conséquence une hausse des prix pratiqués par les autres usiniers. «Il nous fallait aller à la transformation pour non seulement faciliter l’écoulement de nos production mais également pour un meilleur équilibre des rapports entre usiniers et producteurs. La commercialisation du produit brut a un très faible niveau de rentabilité», a déclaré M. Lohouès au cours de l’inauguration, mercredi, à Grand-Bouboury ,non loin de Dabou. Mais pour que le capital investi soit véritablement profitable, a-t-il dit, il faut assurer l’approvisionnement en fond de tasse. «Notre vocation de producteurs de matière première brute est finie. Je veux dire que le temps où nous étions seulement des pays agricoles est terminé. Nous sommes arrivés dans le temps où il nous faut être un pays industriel», a affirmé, pour sa part, le chef de l’Etat, insistant sur la nécessité de tracer une deuxième ligne créatrice d’emplois. Laurent Gbagbo a vivement encouragé l’initiative privée, ramenant le rôle de l’Etat à la surveillance des agrégats économiques. Il a exhorté la jeunesse à éviter de faire de la fonction publique une panacée, les engageant plutôt à s’inscrire dans l’entreprenariat. Il faut souligner que la construction de l’usine a nécessité un investissement de près de 2,3 milliards Fcfa. La capacité de transformation annuelle est de 15.000 tonnes de caoutchouc sec et granulé spécifié aux normes internationales. Elle va compter 100 salariés permanents. En régime de croisière, ce chiffre pourrait atteindre les 150 salariés. Au terme du présent exercice, les producteurs s’attendent à un chiffre d’affaire de 9 milliards de Fcfa.
Lanciné Bakayoko