Daloa / Identification - L’envoyé de Mambé séquestré par les agents

M.Yapi, vice-président de la Cei dépêché à Daloa pour apaiser les agents recenseurs de la Cei en grêve, a passé des heures difficiles, le 30 mars dernier.

Suite au soulèvement des agents d'identification et de recensement de la Cei à Daloa le 26 mars 2009 dernier, pour protester contre le non-paiement de leur salaire d'un mois de travail, le président de la Commission électorale indépendante, Robert Beugré. Mambé a dépêché un de ses vice-pésidents, M. Yapi, à Daloa pour s'enquérir des nouvelles sur le terrain. Ainsi à son arrivée, l'émissaire de Mambé venu rassurer les agents recenseurs, a été pris en otage par les manifestants le lundi 30 mars 2009 de 14h à 23h au siège de la Cei régional de Daloa sis au quartier Lobia. Au cours des échanges qu'il a eus avec les agents de collecte, le collaborateur du président de la Cei les a rassurés qu'ils seront effectivement payés. Aussi a-t-il dit "Je suis venu pour me renseigner sur le nombre de tous ceux qui ont obtenu le contrat avec la Cei dans le cadre du processus d'identification et de recensement à Daloa. Selon les informations qui nous sont parvenues, il y aurait eu un surnombre des agents. Ce qui bloque le paiement des salaires". Malgré toutes les assurances données par le vice-Président concernant la paie des salaires des agents, les manifestants ont exigé le paiement immédiat de leur contrat. " Nous voulons maintenant et tout de suite qu'on nous paye. Notre salaire aujourd'hui ou rien". Face à cette exigence, l'émissaire de Mambé n'a pu convaincre ses interlocuteurs qui l'ont bloqué dans les bureaux de la Cei régional de Daloa pendant 8 heures. Il a fallu l'intervention du préfet de police, Yao Siagbé et ses éléments pour le libérer des griffes des grévistes aux environs de 23 heures. Le préfet de police a invité les agents à son cabinet où il les a effectivement reçus. Au cours de cette confrontation, le préfet de police a demandé au responsable de la Cei d'honorer leurs engagements en reversant les salaires des jeunes gens. Aux agents recenseurs, il leur a demandé le calme. “Car, dira-t-il, vous avez raison. Vous êtes dans vos droits. Votre salaire pour lequel vous avez travaillé doit vous être payé". Pour sa part, l'envoyé de la Cei a rassuré les travailleurs que leurs contrats seront payés. "Je prends acte de vos préoccupations. Je rendrai compte à qui de droit. Soyez patients car votre dû vous sera restitué", a conclu M. Yapi.

Koné St Aguy
Correspondant Régional