Depuis que les agents de l'Onuci ont déposé leurs bagages dans la capitale du Djiboua, ils accumulent des bourdes sur des bourdes. Les soldats de l'organisation mondiale, en effet, semblent être portés de façon maladive sur le sexe. " C'est madame ou c'est le bordel " telle est la phrase ordurière par laquelle ils abordent les jouvencelles de la ville. Le dimanche dernier, dans la soirée, un policier de l'Onuci répondant au nom d'Hussein de nationalité tchadienne, a bastonné dans un maquis de la place, mademoiselle Samira, une jeune métisse, vendeuse dans un grand magasin de la rue de commerce. Interrogé, le policier a affirmé être l'amant de la jeune fille dont il serait d'ailleurs " le financier ". Il reproche à la fille de partager son intimité avec un autre monsieur avec lequel il l'avait surprise dans ledit maquis dans une position pas très catholique. En riposte, la jeune fille, qui vient d'arriver à Divo en provenance de Sinfra il y a moins d'un mois, a répondu que le monsieur en question n'est personne d'autre que son époux. Celui-ci est venu de Sinfra, où il est en service, pour la voir comme le ferait tout bon mari. Le mari légitime, désemparé devant une telle découverte, s'est senti impuissant et désarmé. Le policier tchadien, faisant fi des regards désapprobateurs des clients du maquis et du mari désabusé, a traîné son indélicate dulcinée sur une trentaine de mètres en continuant de lui infliger de violents coups sur le visage. Quelques heures après, au dire des proches de mademoiselle S., le policier de l'Onuci a vidé la chambre de sa "chérie" de toutes les commodités qu'il avait fait installer. Mademoiselle S. humiliée a décidé, sous les conseils de ses amies, de porter plainte auprès des autorités locales de l'Onuci, afin que le sieur Hussein soit puni pour sa brutalité bestiale. Pour les jeunes de Divo, une telle scène est la preuve que leurs rapports avec les agents de l'Onuci risquent d’être tendus, les jours à venir.
Aziz Apra
Correspondant
Aziz Apra
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