La convulsion interne qui secouait depuis quelque temps, la filière ivoirienne d'ananas et banane a fini par emporter le président du Conseil d’Administration, N’Goan Aka Mathias. Depuis hier, il n'est plus le président du Conseil d'Administration de l'Organisation centrale des producteurs et exportateurs d'ananas et banane de Cote d'Ivoire, (Ocab). Ainsi, en a décidé le conseil d'administration tenu hier, à l'Hôtel Novotel au Plateau. Par six (6) Administrateurs sur neuf (9) qui ont pris part hier, aux travaux. Ils ont élu, l'un des leurs; Gnui Michel, comme le nouveau président. Le bureau de ce dernier qui est, par ailleurs, le Pdg de Selectima, est aidé dans sa tâche par des vice-présidents, un trésorier et un secrétaire. Il s'agit entre autres, au titre des vice-présidents de Elloh Vosso, Jacques Daudiet et un représentant de la Société de Culture bananière, (Scb). Pendant que M. Traoré Dahouda est le conseiller spécial du nouveau président. Pour sa part, M. Serges Angui de la Fruitière des Lagunes (Fdl) est le secrétaire du bureau. "Nous avons tenu un conseil régulier, car cela fait dix jours que nous avons convoqué cette réunion. En convoquant le président sortant et qui demeure administrateur de l'Ocab. Pis ce matin, (ndlr hier), il a fait fermer tous les bureaux et mis les secrétaires en congé. Ce que nous avons fait du reste constater par un huissier", a indiqué le Président Gnui. Avant de préciser M. Dolly Emmanuel, le Secrétaire exécutif, de l'Ocab reste à son poste. "Il ne s'agit pas d'un problème politique. Mais d’une décision des petits producteurs qui broient depuis une dizaine d'années, du noir. Il faut insuffler du sang neuf à notre filière. Voire sauver l'origine Côte d'Ivoire. Après avoir atteint les 200 mille tonnes d'ananas, la production ivoirienne oscille à ce jour, entre 50 et 60 mille tonnes. Il faut mettre en place, une nouvelle stratégie afin de donner une nouvelle dynamique à notre secteur ". Si on compte encore un petit nombre de petits producteurs d'ananas, notamment dans la région de Bonoua, ce n'est plus le cas dans la filière banane. Où tout est aux mains des multinationales. Ici, la production ivoirienne est de 230 mille tonnes par an. "Ceux qui faisaient la fierté des paysans dans la zone d'Azaguié, ont tous disparu. Il faut donc à ce niveau, une restructuration en profondeur le label ivoire qui a également perdu une bonne part de marchés dans l'Union européenne (Ue). De 85%, la Côte d'Ivoire n'est plus qu'à 5%. C'est une question de survie et nous entendons réussir ce challenge avec les multinationales qui ont le devoir de nous aider. Mais, il ne faudrait pas qu'elles nous écrasent .Au lieu de nous focaliser sur le marché européen, nous entendons développer la consommation et la transformation de l'ananas. Mieux, nous entendons également développer la commercialisation de nos produits vers les pays comme le Burkina Faso, le Mali et le Niger ", a conclu le président Gnui.
Bamba Mafoumgbé
bamaf2000@yahoo.fr
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