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Politique Publié le vendredi 3 avril 2009 | Le Patriote

Processus de sortie de crise - Réunion du CPC le 11 avril à Yamoussoukro

Le coup de fouet à l’Accord politique de Ouagadougou promis par Gbagbo, mais qu’il n’a toujours pas pu porter, aura sans aucun doute lieu, samedi 11 avril prochain dans la ville natale de feu le Président Félix Houphouët-Boigny à Yamoussoukro. C’est que la ville abritera la réunion du Cadre permanent de concertation (CPC), l’une des instances de l’APO. A cette rencontre où seront présents, le Président du Faso, Blaise Compaoré, Facilitateur dans la crise ivoirienne, Laurent Gbagbo, le chef de l’Etat ivoirien, Guillaume Soro, Premier ministre de Côte d’Ivoire, les présidents du RDR Alassane Dramane Ouattara et du PDCI, Henri Konan Bédié, permettra de discuter naturellement de l’Accord de Ouagadougou. Il s’agira pour les cinq personnalités, de mettre dans la balance, les avancées et les retards de cet accord et d’en tirer les conséquences. Mais selon toute vraisemblance, les retards sont beaucoup plus importants que ce qui a été fait. Il ne s’agit pas ici de nier le travail colossal qui a été abattu par le Premier ministre Guillaume et son équipe qui sont au centre de la sortie de crise, mais de constater que certains pas importants qui n’ont pas encore été posés le soient. Dont notamment, les questions non moins importantes de la passation des charges entre les préfets et les commandants de zones, qui n’a jusque-là, pas encore eu lieu. L’on note aussi la question de la matérialisation des grades des soldats Forces nouvelles, la nouvelle armée, mais aussi et surtout la fixation de la date des élections générales et plus précisément présidentielles. C’est sur cette question que les observateurs de la scène politique ivoirienne attendent le CPC. De l’avis de nombreux analystes, la fixation d’une date, fut-elle indicative- des élections pourra booster le processus de sortie de crise. Si la date est connue, les acteurs, dans leur ensemble, pourront travailler dans le sens de faire avancer le processus de paix. Car si les uns et les autres ont une idée de la tenue des futures joutes électorales, ils mettront tout en œuvre pour que cette date soit la dernière. En effet, les tenants de cette thèse n’ont pas tort de penser ainsi, car l’on sait que c’est lorsqu’il avait été dit que les Ivoiriens iraient aux élections le 30 novembre 2008 que les processus a connu des avancées notables. La fixation de la date de la présidentielle ne devrait, en principe, pas poser de problème. Dans la mesure où tous les candidats déclarés sont pour la tenue desdites élections. Alassane Dramane Ouattara (candidat du RDR), Henri Konan Bédié (candidat du PDCI), et Laurent Gbagbo (candidat du FPI), se disent tous prêts à affronter les suffrages de leurs compatriotes. Si l’on ajoute à cette volonté des leaders politiques, celle de la Commission électorale indépendante, (CEI) de bien vouloir organiser des élections, la réunion du CPC devrait être un tout petit exercice pour les cinq personnalités. Surtout que Robert Mambé et ses collaborateurs soutiennent qu’ils sont prêts à organiser les élections si quatre conditions sont réunies, à savoir la question du financement du processus, la fin rapide de l’opération d’identification et de recensement électoral. Elle veut également des garanties quant à la sécurisation des élections, avec l’opérationnalisation du Centre de commandement intégré (CCI). Et enfin, la CEI souhaite un redéploiement effectif des magistrats qui, selon elle, auront pour rôle de juger les différents contentieux électoraux. ‘’Si ces quatre conditions sont satisfaites, nous donnerons donc la date des élections avant la fin des deux semaines à venir’’, avait fait savoir la CEI. Indubitablement, ce CPC est donc attendu. Très attendu.
Yves-M. ABIET
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