Entre le général de division, Philippe Mangou (Cema FDS-CI) et le général de brigade, Soumaïla Bakayoko (Cema FDS-FN), ce n’est plus le grand amour. La fin de la réunion du Centre de commandement intégré (CCI) tenue le vendredi 27 mars dernier a laissé un arrière-goût amer entre ces deux responsables des armées ex-belligérantes. Pourtant Mangou et Soumaïla s’apprécient mutuellement. En public, au traditionnel « garde-à-vous », Philippe ne manque pas de déférence vis-à-vis du général Soumaïla Bakayoko, qu’il appelle affectueusement « ancien ». La complicité était devenue telle que certains observateurs imaginaient un commandement unifié le plus rapidement possible avec Mangou comme Chef d’état-major des Armées et Soumaïla Bakayoko, Chef d’état-major en second. Bien qu’une telle combinaison soit difficile à digérer par les caciques des deux camps, pour la Paix, a-t-on fini par admettre, rien n’est impossible. Mais la dernière sortie du général Philippe Mangou dans la presse sonne comme une véritable déception pour Bakayoko. En des termes très subtils, le Cema FDS-CI a en effet accusé son homologue des Forces Nouvelles de ne pas jouer franc-jeu.
« (..)On me fait appeler pour me dire que les Forces Nouvelles disent qu’elles ne sont pas d’accord. J’ai dit : « Mais comment ? ». La rencontre a eu lieu en plénière et vous n’avez pas trouvé à redire. Maintenant, que ceux qui ont travaillé sont partis, moi, je ne peux plus rien changer.
(..)Il faut noter que nous allons à la normalité et non à la création d’autres problèmes. Le général Bakayoko m’a dit : « Ah, vous avez déployé vos gendarmes dans les zones CNO, il serait souhaitable que nous nous déployons aussi au Sud ».J’ai dit non. (..) », fulmine Philippe Mangou, l’air désabusé (Cf Nord-Sud n°1162).
Pour lui, des confrères lui ont donc imputé à tord l’échec des récentes assises du CCI dont l’essentiel portait sur le redéploiement des soldats (police et gendarmerie) restés fidèles à Laurent Gbagbo dans les zones Centre, Nord et Ouest, encore sous contrôle de l’ex-rébellion. La passation des charges entre Préfets et Commandants de zone (autorités militaires des Forces Nouvelles) et le redéploiement de toute l’administration n’étaient que des préoccupations secondaires. Puisque le redéploiement ces 4000 agents (2000 policiers et 2000 gendarmes) entraîne de facto la mise en route des deux autres préoccupations.
En réalité, les FDS-FN qui se sont aperçu tard que leur dispositif s’écroulait comme un château de cartes ont dû tirer les freins, à la lumière du tableau synoptique que nous vous proposons. Les FDS se redéploient avec des effectifs d’avant 2002 pour reprendre leurs positions initiales. A titre d’exemple, 650 policiers pour Bouaké-Katiola , 500 gendarmes pour Bouaké et 132 pour Katiola.
Alors, commencent les débats d’interprétation, pour les FN, les 8000 agents qui doivent être redéployés à terme correspondent à la sécurisation du processus sur l’ensemble du territoire et non à un cantonnement des FDS en zone CNO. C’est pourquoi, l’état-major de Guillaume Soro, a souhaité voir ses agents également redéployés au sud. « Niet », rétorque Mangou.
En outre, les FN soutiennent que la répartition faite par Mangou ne correspond pas aux besoins du CCI.
A contrario, les FN découvrent qu’ils ont mal joué la carte des 650 auxiliaires de Police et de Gendarmerie formés après les accords de Pretoria. Les FDS-CI ont clairement signifié aux FDS-FN que l’intégration de ceux-ci dans les corps respectifs (Gendarmerie et Police) n’est pas systématique. Ils devront se soumettre, selon les explications de Mangou aux tests de recrutement. Pis, le directeur de la Police des FN, le Commissaire divisionnaire, Koné Nabalassé a avoué qu’il ne peut utiliser les 3400 agents parce qu’ils n’ont pas reçu de formation. Ils se mordent maintenant les doigts de n’avoir pas formé un nombre conséquent d’agents auxiliaires.
En attendant que le dialogue reprenne, c’est le statut quo.
Coulibaly Brahima
« (..)On me fait appeler pour me dire que les Forces Nouvelles disent qu’elles ne sont pas d’accord. J’ai dit : « Mais comment ? ». La rencontre a eu lieu en plénière et vous n’avez pas trouvé à redire. Maintenant, que ceux qui ont travaillé sont partis, moi, je ne peux plus rien changer.
(..)Il faut noter que nous allons à la normalité et non à la création d’autres problèmes. Le général Bakayoko m’a dit : « Ah, vous avez déployé vos gendarmes dans les zones CNO, il serait souhaitable que nous nous déployons aussi au Sud ».J’ai dit non. (..) », fulmine Philippe Mangou, l’air désabusé (Cf Nord-Sud n°1162).
Pour lui, des confrères lui ont donc imputé à tord l’échec des récentes assises du CCI dont l’essentiel portait sur le redéploiement des soldats (police et gendarmerie) restés fidèles à Laurent Gbagbo dans les zones Centre, Nord et Ouest, encore sous contrôle de l’ex-rébellion. La passation des charges entre Préfets et Commandants de zone (autorités militaires des Forces Nouvelles) et le redéploiement de toute l’administration n’étaient que des préoccupations secondaires. Puisque le redéploiement ces 4000 agents (2000 policiers et 2000 gendarmes) entraîne de facto la mise en route des deux autres préoccupations.
En réalité, les FDS-FN qui se sont aperçu tard que leur dispositif s’écroulait comme un château de cartes ont dû tirer les freins, à la lumière du tableau synoptique que nous vous proposons. Les FDS se redéploient avec des effectifs d’avant 2002 pour reprendre leurs positions initiales. A titre d’exemple, 650 policiers pour Bouaké-Katiola , 500 gendarmes pour Bouaké et 132 pour Katiola.
Alors, commencent les débats d’interprétation, pour les FN, les 8000 agents qui doivent être redéployés à terme correspondent à la sécurisation du processus sur l’ensemble du territoire et non à un cantonnement des FDS en zone CNO. C’est pourquoi, l’état-major de Guillaume Soro, a souhaité voir ses agents également redéployés au sud. « Niet », rétorque Mangou.
En outre, les FN soutiennent que la répartition faite par Mangou ne correspond pas aux besoins du CCI.
A contrario, les FN découvrent qu’ils ont mal joué la carte des 650 auxiliaires de Police et de Gendarmerie formés après les accords de Pretoria. Les FDS-CI ont clairement signifié aux FDS-FN que l’intégration de ceux-ci dans les corps respectifs (Gendarmerie et Police) n’est pas systématique. Ils devront se soumettre, selon les explications de Mangou aux tests de recrutement. Pis, le directeur de la Police des FN, le Commissaire divisionnaire, Koné Nabalassé a avoué qu’il ne peut utiliser les 3400 agents parce qu’ils n’ont pas reçu de formation. Ils se mordent maintenant les doigts de n’avoir pas formé un nombre conséquent d’agents auxiliaires.
En attendant que le dialogue reprenne, c’est le statut quo.
Coulibaly Brahima