C’est quasiment devenu un culte, “le football est un facteur d'union entre les peuples”. La Côte d'Ivoire qui traverse depuis septembre 2002, une crise militaro-politique, a sacrifié à cette assertion. L'équipe nationale a joué un rôle important dans l'appartenance à la Nation ivoirienne. Au moment où l'ex-rébellion agitait le chiffon rouge d'un proto-Etat dans la partie septentrionale du pays. Dimanche encore, les Ivoiriens ont garé, à leurs domiciles, les idéologies politiques pour prendre d'assaut, à l'unisson, le stade Félix Houphouët-Boigny. Hélas, la mort, de manière éclair, a visité 19 parmi eux. Leur deuil ne devait pas avoir de la coloration. Ce doit être le deuil de tout Ivoirien, de quelque bord qu'il soit. Les grandes Nations nous ont toujours donné l'exemple. Les Etats-Unis ont gommé les frontières idéologiques quand la Nation a été attaquée le 11 septembre 2001. Dans les annales de l'Histoire, Tchang Kai Tchek et Mao Tsé Toung qui s'affrontaient violemment avaient mis en veilleuse leur palabre pour défendre l'intégrité du territoire chinois face à la menace nipponne. Pourquoi les Ivoiriens ne leur emboîteraient pas le pas lorsqu'il s'agit de vie de la Nation ? Pour ce faire, il va falloir sortir de la politique politicienne. Briser les pesanteurs ethno tribales. Nous pouvons y arriver. Si et seulement si nous renonçons à la haine recuite.
Tché Bi Tché
Tché Bi Tché