Notre voie : Depuis 7 ans, la Côte d'Ivoire traverse une crise militaro politique. Vous avez vécu, avec les Ivoiriens, les heures chaudes de la crise. Aujourd'hui, que retenez-vous de ce passé ?
Traoré Nouhoum: Nous sommes dans une phase décisive dans le processus de sortie de crise. Il ne faut pas remuer le couteau dans la plaie. Mais il faut savoir que cette guerre était inévitable. Ceux qui, au plan national et international, s'en réjouissent n'ont rien compris. Parce que tant que vous ne livrez pas ce type de guerre contre la France, vous n'aurez jamais votre indépendance économique. Donc tous les pays africains qui aspirent à la prospérité et au développement passeront par là. En somme, cette guerre que la Côte d'Ivoire livre aujourd'hui à la France aurait due être livrée en 1958. Aujourd'hui, Dieu a investi la Côte d'Ivoire d'un Messie, en la personne de SEM. Laurent Gbagbo pour mener ce combat.
N. V. : Qu'est-ce qui vous fait dire que le Président Laurent Gbagbo est comparable à un Messie.
T. N.: Le Président Laurent Gbagbo est un homme hors du commun. Il est un messie, pas seulement pour la Côte d'Ivoire mais pour toute l'Afrique. Dieu a sauvé l'Afrique noire de l'esclavage à partir de la Côte d'Ivoire. C'est pour cette raison qu'on dit que la Côte d'Ivoire est le pays phare de l'Afrique. Aujourd'hui, c'est à partir de la Côte d'Ivoire que va partir l'indépendance économique de l'Afrique. C'est cette noble mission qui a été dévolue à Laurent Gbagbo. Je vous le dis, il n'ira pas comme ça avec deux mandats. Il restera assez longtemps à la tête du pays pour réussir sa mission. Le peuple voudra qu'il continue parce qu'à travers son combat, les perspectives du développement de la Côte d'Ivoire et de l'Afrique seront très intéressantes. Depuis le début du combat de Laurent Gbagbo pour la restauration de la dignité de l'Afrique, il y a une prise de conscience collective chez de nombreux chefs d'Etats africains. Son combat les a éclairés. Son combat a même été félicité l'année passée ici Abidjan par le guide libyen Mouahmar Kadhafi, un autre défenseur de l'unité africaine.
N. V : Vous dites que c'est par la Côte d'Ivoire que l'Afrique aura son indépendance économique. Quels sont les arguments qui vous permettent d'affirmer cela ?
T. N. : On dit que la Côte d'ivoire est une terre bénie de Dieu. Certains en parlent même sans conviction. D'après l'histoire, 700 ans après Jésus Christ, il y avait un prophète du nom de Cheick Boubacar Djéidani qui parcourait de nombreux pays Africains pour propager l'islam. Dans toutes les contrées qu'il visitait, son arrivée en ces lieux coïncidait avec l'une des cinq prières de l'Islam. Obligé de faire cette prière avec ses fidèles et compagnons de route, le saint homme en profitait pour bénir abondamment les populations hôtes. Mais lors de leur arrivée sur la terre ivoirienne, aucune heure de prière ne s'annonçait avant la fin de leur traversée. Inquiètes, les populations ivoiriennes interpellèrent le saint homme en ces termes : “prophète, partout où tu es passé, les populations ont eu le privilège d'être arrosées de bénédictions grâce aux différentes heures de prières qui coïncident avec ton arrivée. A nous, que vas-tu laisser étant entendu qu'aucune heure de prière ne coïncide avec ton passage. N'aurons-nous pas droit aussi à notre part de bénédictions ?”. Le saint homme qui n'avait plus q'une seule noix de cola l'a donna à ses hôtes et leur dit : “C'est à partir de cette noix de cola que votre pays sera connu partout dans le monde comme une terre de richesse, d'espérance et de piété où se retrouveront tous les saints de ce monde”. Et effectivement, la première richesse de la Côte d'ivoire fut la cola. C'est elle qui favorisa l'émergence économique de ce pays et la forte immigration qui s'ensuivit. C'est pourquoi, la Côte d'ivoire est la mère de l'Afrique. Toutes les mauvaises personnes qui veulent la détruire, passeront, mais la côte d'Ivoire demeurera.
N.V. : Revenons à cette grave crise qui secoue notre pays. Selon vous, quelles en sont les causes véritables ?
T. N. : Les causes sont multiples et multiformes. On a tantôt parlé de crise identitaire, d'intérêts économiques et aussi de guerres religieuses. C'est sur cette dernière cause que je voudrais m'appesantir. Les gens confondent tout. En Côte d'ivoire, il y a beaucoup de croyants. Aujourd'hui, les gens sont musulmans par l'apparence. Tout est politisé. J'ai été scandalisé par les propos de certains responsables musulmans qui se comportent en leaders de partis politiques. Des chrétiens aussi ne sont pas mieux lotis. Ils font du marchandage politique. Il y a aussi les problèmes de nationalité autour desquels les gens font de faux débats. En Côte d'Ivoire, les lois en matière de nationalité sont très claires. Si vos parents ne sont pas ivoiriens, ce n'est pas parce que vous êtes né ici que vous aller vous dire ivoirien. Respectons les lois. Les gens se comportent comme si la nationalité était un frein à leur bonheur. La naturalisation ne peut pas être automatique. Il faut appréhender la moralité d'un individu avant de lui donner la nationalité. Les gens font un faux procès à la Côte d'ivoire et à sa police. Partout dans le monde, ces problèmes existent. Et puis, un pays comme la Côte d'ivoire qui accueille plus de26% d'étrangers, est-ce un pays qui n'aime pas les étrangers? Soyons sérieux. .
N.V. : L'Afrique, berceau de l'Humanité, a du mal à se développer à cause des fléaux (guerre, rébellion, famine, coup d'Etat...). Elle se trouve aujourd'hui à la remorque des autres continents…
T. N : Pour se relancer, l'Afrique doit forger davantage son côté spirituel. C'est à ce niveau que se situe le problème. Ce sont les blancs qui sont à la base des malheurs de notre continent. Ils ont colonisé, balkanisé puis pillé toutes les ressources de notre chère Afrique. Ils ne veulent pas notre développement, puisqu'ils n'ont pas le dixième des ressources dont nous disposons. Ils veulent nous maintenir à vie dans une situation de dépendance totale. C'est cela que dénonce le président Laurent Gbagbo. Si nous ne comprenons pas cela, c'est que nous courrons à notre perte. L'Afrique est remplie de mosquées et d'églises. Mais les gens ne comprennent rien. Ils font le jeu de l'occident. Mais là-bas, ils n'ont rien. Tout vient d'ici. Si nous convergeons nos intelligences vers le sens du progrès, les blancs viendront se bousculer devant les portes de l'Afrique. Même sur le plan naturel, l'Afrique est pourvue de vraies merveilles que les blancs parcourent des kilomètrese et des kilomètres pour voir. Chez eux y a quoi? Si ce ne sont de grands torrents, les typhons, les tremblements de terre et toutes ces vilaines maladies. J'ai foi en l'avenir de l'Afrique et j'ai aussi foi en l'avenir de la Côte d'Ivoire qui demeure le moteur de ce continent.
Interview réalisée par Délon's Zadé: Delonszade@yahoo.fr
Traoré Nouhoum: Nous sommes dans une phase décisive dans le processus de sortie de crise. Il ne faut pas remuer le couteau dans la plaie. Mais il faut savoir que cette guerre était inévitable. Ceux qui, au plan national et international, s'en réjouissent n'ont rien compris. Parce que tant que vous ne livrez pas ce type de guerre contre la France, vous n'aurez jamais votre indépendance économique. Donc tous les pays africains qui aspirent à la prospérité et au développement passeront par là. En somme, cette guerre que la Côte d'Ivoire livre aujourd'hui à la France aurait due être livrée en 1958. Aujourd'hui, Dieu a investi la Côte d'Ivoire d'un Messie, en la personne de SEM. Laurent Gbagbo pour mener ce combat.
N. V. : Qu'est-ce qui vous fait dire que le Président Laurent Gbagbo est comparable à un Messie.
T. N.: Le Président Laurent Gbagbo est un homme hors du commun. Il est un messie, pas seulement pour la Côte d'Ivoire mais pour toute l'Afrique. Dieu a sauvé l'Afrique noire de l'esclavage à partir de la Côte d'Ivoire. C'est pour cette raison qu'on dit que la Côte d'Ivoire est le pays phare de l'Afrique. Aujourd'hui, c'est à partir de la Côte d'Ivoire que va partir l'indépendance économique de l'Afrique. C'est cette noble mission qui a été dévolue à Laurent Gbagbo. Je vous le dis, il n'ira pas comme ça avec deux mandats. Il restera assez longtemps à la tête du pays pour réussir sa mission. Le peuple voudra qu'il continue parce qu'à travers son combat, les perspectives du développement de la Côte d'Ivoire et de l'Afrique seront très intéressantes. Depuis le début du combat de Laurent Gbagbo pour la restauration de la dignité de l'Afrique, il y a une prise de conscience collective chez de nombreux chefs d'Etats africains. Son combat les a éclairés. Son combat a même été félicité l'année passée ici Abidjan par le guide libyen Mouahmar Kadhafi, un autre défenseur de l'unité africaine.
N. V : Vous dites que c'est par la Côte d'Ivoire que l'Afrique aura son indépendance économique. Quels sont les arguments qui vous permettent d'affirmer cela ?
T. N. : On dit que la Côte d'ivoire est une terre bénie de Dieu. Certains en parlent même sans conviction. D'après l'histoire, 700 ans après Jésus Christ, il y avait un prophète du nom de Cheick Boubacar Djéidani qui parcourait de nombreux pays Africains pour propager l'islam. Dans toutes les contrées qu'il visitait, son arrivée en ces lieux coïncidait avec l'une des cinq prières de l'Islam. Obligé de faire cette prière avec ses fidèles et compagnons de route, le saint homme en profitait pour bénir abondamment les populations hôtes. Mais lors de leur arrivée sur la terre ivoirienne, aucune heure de prière ne s'annonçait avant la fin de leur traversée. Inquiètes, les populations ivoiriennes interpellèrent le saint homme en ces termes : “prophète, partout où tu es passé, les populations ont eu le privilège d'être arrosées de bénédictions grâce aux différentes heures de prières qui coïncident avec ton arrivée. A nous, que vas-tu laisser étant entendu qu'aucune heure de prière ne coïncide avec ton passage. N'aurons-nous pas droit aussi à notre part de bénédictions ?”. Le saint homme qui n'avait plus q'une seule noix de cola l'a donna à ses hôtes et leur dit : “C'est à partir de cette noix de cola que votre pays sera connu partout dans le monde comme une terre de richesse, d'espérance et de piété où se retrouveront tous les saints de ce monde”. Et effectivement, la première richesse de la Côte d'ivoire fut la cola. C'est elle qui favorisa l'émergence économique de ce pays et la forte immigration qui s'ensuivit. C'est pourquoi, la Côte d'ivoire est la mère de l'Afrique. Toutes les mauvaises personnes qui veulent la détruire, passeront, mais la côte d'Ivoire demeurera.
N.V. : Revenons à cette grave crise qui secoue notre pays. Selon vous, quelles en sont les causes véritables ?
T. N. : Les causes sont multiples et multiformes. On a tantôt parlé de crise identitaire, d'intérêts économiques et aussi de guerres religieuses. C'est sur cette dernière cause que je voudrais m'appesantir. Les gens confondent tout. En Côte d'ivoire, il y a beaucoup de croyants. Aujourd'hui, les gens sont musulmans par l'apparence. Tout est politisé. J'ai été scandalisé par les propos de certains responsables musulmans qui se comportent en leaders de partis politiques. Des chrétiens aussi ne sont pas mieux lotis. Ils font du marchandage politique. Il y a aussi les problèmes de nationalité autour desquels les gens font de faux débats. En Côte d'Ivoire, les lois en matière de nationalité sont très claires. Si vos parents ne sont pas ivoiriens, ce n'est pas parce que vous êtes né ici que vous aller vous dire ivoirien. Respectons les lois. Les gens se comportent comme si la nationalité était un frein à leur bonheur. La naturalisation ne peut pas être automatique. Il faut appréhender la moralité d'un individu avant de lui donner la nationalité. Les gens font un faux procès à la Côte d'ivoire et à sa police. Partout dans le monde, ces problèmes existent. Et puis, un pays comme la Côte d'ivoire qui accueille plus de26% d'étrangers, est-ce un pays qui n'aime pas les étrangers? Soyons sérieux. .
N.V. : L'Afrique, berceau de l'Humanité, a du mal à se développer à cause des fléaux (guerre, rébellion, famine, coup d'Etat...). Elle se trouve aujourd'hui à la remorque des autres continents…
T. N : Pour se relancer, l'Afrique doit forger davantage son côté spirituel. C'est à ce niveau que se situe le problème. Ce sont les blancs qui sont à la base des malheurs de notre continent. Ils ont colonisé, balkanisé puis pillé toutes les ressources de notre chère Afrique. Ils ne veulent pas notre développement, puisqu'ils n'ont pas le dixième des ressources dont nous disposons. Ils veulent nous maintenir à vie dans une situation de dépendance totale. C'est cela que dénonce le président Laurent Gbagbo. Si nous ne comprenons pas cela, c'est que nous courrons à notre perte. L'Afrique est remplie de mosquées et d'églises. Mais les gens ne comprennent rien. Ils font le jeu de l'occident. Mais là-bas, ils n'ont rien. Tout vient d'ici. Si nous convergeons nos intelligences vers le sens du progrès, les blancs viendront se bousculer devant les portes de l'Afrique. Même sur le plan naturel, l'Afrique est pourvue de vraies merveilles que les blancs parcourent des kilomètrese et des kilomètres pour voir. Chez eux y a quoi? Si ce ne sont de grands torrents, les typhons, les tremblements de terre et toutes ces vilaines maladies. J'ai foi en l'avenir de l'Afrique et j'ai aussi foi en l'avenir de la Côte d'Ivoire qui demeure le moteur de ce continent.
Interview réalisée par Délon's Zadé: Delonszade@yahoo.fr