Dans le cadre de la prochaine visite du président Bédié, président du PDCI RDA dans le moyen Comoé et le Zanzan, le Ministre Guikahué, Secrétaire Général adjoint du PDCI RDA à la tête de la délégation, a sillonné les deux régions précitées. Nous l'avons rencontré au dernier jour de sa tournée à Bondoukou où il s'est prononcé sur ce voyage et l'actualité politique de l'heure.
M. le Secrétaire général adjoint du PDCI RDA chargé de la mobilisation et de l'organisation, vous sillonnez depuis le 14 mars, les régions du moyen Comoé et du Zanzan. Au terme de ce périple quelles sont vos impressions ?
Mes impressions sont bonnes parce que cela dépend de l'objectif de cette tournée. Le 11 février dernier, le professeur Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général du PDCI RDA a rencontre les responsables du PDCI RDA de ces deux régions que vous avez citées, pour annoncer le projet du président Bédié, après le Sud Comoé, de visiter le moyen Comoé et le Zanzan. Et nous avons donné une période d'un mois et les uns et les autres ont pu se réunir. Nous sommes venus pour faire un peu la première évaluation des préparatifs de cette tournée comme nous le faisons partout. Ce qui nous a conduits successivement dans les départements du moyen Comoé et du Zanzan. Mes premières impressions sont très bonnes. Et surtout vu la mobilisation des militants et leur adhésion à ces tournées du président du PDCI RDA, le président Henri Konan Bédié.
Le président Bédié a choisi de reprendre le schéma classique à savoir la visite des chefs lieux de département en dehors du sud Comoé. Mais au cours des différentes rencontres auxquelles nous avons assisté, il a été souhaité que le président Bédié puisse aller au delà des chefs lieux de département. Comment réagissez-vous à tout cela ?
La planification de la tournée du président Bédié est faite de façon rigoureuse. Je vais faire un petit rappel .Vous savez qu'au début, on a commencé un meeting à la fois c'est le cas de Dabou, de Yopougon, de Koumassi, de Bocanda. Ensuite, le président est allé au delà d'un jour en allant à Soubré où il a passé deux nuits. Il a visité les villes sur la route. Après, nous sommes passés à une étape de 7 jours avec la visite dans la vallée du Bandaman, puis dans la région des lacs. Pour tester un peu notre capacité d'organisation dans le sud Comoé, nous sommes passés à une étape supérieure de 11 jours. Et maintenant, dans le Zanzan et le Moyen Comoé, nous faisons un peu le schéma classique de 14 jours. Parce que vous savez très bien que dans notre code électoral, la campagne électorale dure 15 jours. Donc, un entraînement grandeur nature des 15 jours des précampagnes du candidat Bédié. Donc nous allons alterner les meetings, les rencontres, aux visites et les échanges. Bien sûr Aboisso et Bassam ont eu la chance c'était. Il fallait monter un peu plus haut. Aujourd'hui, nous faisons les 15 jours. Il se trouve que cette région compte 9 départements. Donc faisant un meeting à chaque chef lieu de département quand on y ajoute les rencontres aux autorités traditionnelles qui constituent de véritables institutions dans cette partie de la Côte d'Ivoire.En tout cas, les 14 jours sont pleins.
M le ministre, le président du MFA, Anaky Kobena a été détenu à la DST et relâché. Un journaliste du groupe "Le Réveil" est incarcéré à la MACA. Comment voyez - vous tout cela ?
Je ne sais pas les tenants et les aboutissements. D'après ce que j'ai appris, le président Anaky à été l'invité de la télévision 1ere chaîne. Au cours d'un grand débat, on lui a posé des questions et il a donné ses sentiments. Moi, je trouve qu'on n'a même pas besoin de donner des informations complémentaires parce que c'était public. Si quelqu'un organise un meeting, on dira il parait que, il a parlé. Mais, là, tout le monde a suivi à la télévision. Là, il suffit de visionner et puis on se rend compte. Deuxièment, Anaky est député. Il est couvert par l'immunité parlementaire. Ancien ministre, il est chef de parti politique. Je pense que, si on veut l'entendre pour éclairer certains éléments, on peut le faire dans des circonstances autres que son interpellation et sa détention à la DST pendant une nuit. Je trouve qu'on aurait pu faire autrement pour avoir des informations. Et puis, fait qui me semble un peu insolite, il parait que c'est l'armée qui a fait un communiqué. En tant que responsable politique, je suis un peu surpris. Parce que dans une République normale, l'armée répond aux ordres du civil. Et pour l'instant, le chef de l'Etat, c'est le président Gbagbo. Ce n'est pas l'armée qui est au pouvoir. Donc, je pense que le procureur peut interpeller ou le commandant supérieur de la gendarmerie qui a la brigade de recherche ou le directeur général de la police ou la DST. Donc, je trouve un peu surprenant que l'armée puisse faire un communiqué. Ça, c'est la grande surprise. Et je ne sais pas comment Gbagbo interprète un tel fait. En tout cas, ce sont des choses à condamner d'autant plus que nous sommes dans un pays de liberté. En plus, un député ne peut jamais être interpellé pour son opinion. Ça, c'est la définition du député. On peut dire dans l'exercice de ses fonctions. Mais, il est chef de parti. Et la Constitution le reconnaît qu'il concourt à l'expression de la démocratie. Moi, je pense que c'est un virage très dangereux. Ce sont des choses qui vont marquer les esprits définitivement. Je souhaite que les uns et les autres jouent balle à terre, calment le jeu parce que personne n'a intérêt à ce qu'il y ait déflagration. En ce qui concerne le journaliste, je suis un peu surpris d'autant plus que quand le président Houphouët-Boigny avait nommé les Sery Gnoleba, entre temps, il avait nommé 6 Ministres d'Etat. Il y avait un journal qui s'appelle "Nouvel horizon" qui avait titré Houphouët, Ali Baba et les 40 voleurs. Et dans le film indien qu'on a suivi, il y avait les 40 voleurs et Ali Baba qui était le justicier. Donc Ali Baba n'est pas un voleur. C'est Ali Baba et les 40 voleurs.
Entretien réalisé Par Joël Abalo
A Bondoukou
M. le Secrétaire général adjoint du PDCI RDA chargé de la mobilisation et de l'organisation, vous sillonnez depuis le 14 mars, les régions du moyen Comoé et du Zanzan. Au terme de ce périple quelles sont vos impressions ?
Mes impressions sont bonnes parce que cela dépend de l'objectif de cette tournée. Le 11 février dernier, le professeur Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général du PDCI RDA a rencontre les responsables du PDCI RDA de ces deux régions que vous avez citées, pour annoncer le projet du président Bédié, après le Sud Comoé, de visiter le moyen Comoé et le Zanzan. Et nous avons donné une période d'un mois et les uns et les autres ont pu se réunir. Nous sommes venus pour faire un peu la première évaluation des préparatifs de cette tournée comme nous le faisons partout. Ce qui nous a conduits successivement dans les départements du moyen Comoé et du Zanzan. Mes premières impressions sont très bonnes. Et surtout vu la mobilisation des militants et leur adhésion à ces tournées du président du PDCI RDA, le président Henri Konan Bédié.
Le président Bédié a choisi de reprendre le schéma classique à savoir la visite des chefs lieux de département en dehors du sud Comoé. Mais au cours des différentes rencontres auxquelles nous avons assisté, il a été souhaité que le président Bédié puisse aller au delà des chefs lieux de département. Comment réagissez-vous à tout cela ?
La planification de la tournée du président Bédié est faite de façon rigoureuse. Je vais faire un petit rappel .Vous savez qu'au début, on a commencé un meeting à la fois c'est le cas de Dabou, de Yopougon, de Koumassi, de Bocanda. Ensuite, le président est allé au delà d'un jour en allant à Soubré où il a passé deux nuits. Il a visité les villes sur la route. Après, nous sommes passés à une étape de 7 jours avec la visite dans la vallée du Bandaman, puis dans la région des lacs. Pour tester un peu notre capacité d'organisation dans le sud Comoé, nous sommes passés à une étape supérieure de 11 jours. Et maintenant, dans le Zanzan et le Moyen Comoé, nous faisons un peu le schéma classique de 14 jours. Parce que vous savez très bien que dans notre code électoral, la campagne électorale dure 15 jours. Donc, un entraînement grandeur nature des 15 jours des précampagnes du candidat Bédié. Donc nous allons alterner les meetings, les rencontres, aux visites et les échanges. Bien sûr Aboisso et Bassam ont eu la chance c'était. Il fallait monter un peu plus haut. Aujourd'hui, nous faisons les 15 jours. Il se trouve que cette région compte 9 départements. Donc faisant un meeting à chaque chef lieu de département quand on y ajoute les rencontres aux autorités traditionnelles qui constituent de véritables institutions dans cette partie de la Côte d'Ivoire.En tout cas, les 14 jours sont pleins.
M le ministre, le président du MFA, Anaky Kobena a été détenu à la DST et relâché. Un journaliste du groupe "Le Réveil" est incarcéré à la MACA. Comment voyez - vous tout cela ?
Je ne sais pas les tenants et les aboutissements. D'après ce que j'ai appris, le président Anaky à été l'invité de la télévision 1ere chaîne. Au cours d'un grand débat, on lui a posé des questions et il a donné ses sentiments. Moi, je trouve qu'on n'a même pas besoin de donner des informations complémentaires parce que c'était public. Si quelqu'un organise un meeting, on dira il parait que, il a parlé. Mais, là, tout le monde a suivi à la télévision. Là, il suffit de visionner et puis on se rend compte. Deuxièment, Anaky est député. Il est couvert par l'immunité parlementaire. Ancien ministre, il est chef de parti politique. Je pense que, si on veut l'entendre pour éclairer certains éléments, on peut le faire dans des circonstances autres que son interpellation et sa détention à la DST pendant une nuit. Je trouve qu'on aurait pu faire autrement pour avoir des informations. Et puis, fait qui me semble un peu insolite, il parait que c'est l'armée qui a fait un communiqué. En tant que responsable politique, je suis un peu surpris. Parce que dans une République normale, l'armée répond aux ordres du civil. Et pour l'instant, le chef de l'Etat, c'est le président Gbagbo. Ce n'est pas l'armée qui est au pouvoir. Donc, je pense que le procureur peut interpeller ou le commandant supérieur de la gendarmerie qui a la brigade de recherche ou le directeur général de la police ou la DST. Donc, je trouve un peu surprenant que l'armée puisse faire un communiqué. Ça, c'est la grande surprise. Et je ne sais pas comment Gbagbo interprète un tel fait. En tout cas, ce sont des choses à condamner d'autant plus que nous sommes dans un pays de liberté. En plus, un député ne peut jamais être interpellé pour son opinion. Ça, c'est la définition du député. On peut dire dans l'exercice de ses fonctions. Mais, il est chef de parti. Et la Constitution le reconnaît qu'il concourt à l'expression de la démocratie. Moi, je pense que c'est un virage très dangereux. Ce sont des choses qui vont marquer les esprits définitivement. Je souhaite que les uns et les autres jouent balle à terre, calment le jeu parce que personne n'a intérêt à ce qu'il y ait déflagration. En ce qui concerne le journaliste, je suis un peu surpris d'autant plus que quand le président Houphouët-Boigny avait nommé les Sery Gnoleba, entre temps, il avait nommé 6 Ministres d'Etat. Il y avait un journal qui s'appelle "Nouvel horizon" qui avait titré Houphouët, Ali Baba et les 40 voleurs. Et dans le film indien qu'on a suivi, il y avait les 40 voleurs et Ali Baba qui était le justicier. Donc Ali Baba n'est pas un voleur. C'est Ali Baba et les 40 voleurs.
Entretien réalisé Par Joël Abalo
A Bondoukou