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Politique Publié le jeudi 2 avril 2009 | Notre Voie

J’ose dire: Ouassénan, lui aussi !

Gaston Ouassénan Koné, grand militant du PDCI, a cru bon d’élever lui aussi le ton pour s’adresser au général Philippe Mangou, en des termes aux antipodes de la courtoisie, lors de l’interpellation d’Anaky Kobéna pour “appel à une insurrection populaire”. Ouassénan Koné n’a pas pris de gants pour dire au général Mangou que l’interpellation d’Anaky par les forces de l’ordre est un abus ou est la preuve que l’armée est au service d’un parti, voire d’un individu, le chef de l’Etat.

Nous ne ferons pas l’injure à Ouassénan Koné de lui rappeler que défendre un pouvoir en place ou un chef d’Etat en fonction fait bien partie des devoirs d’une armée. Ne sait-il pas que le chef de l’Eat est le chef suprême des armées ? Lui qui, sous la houlette du premier président de ce pays, a décimé toute une ethnie aux mains nues qu’il a fait enterrer dans des fosses communes. Lui qui, sur les ordres de son chef suprême d’alors, a assassiné froidement et lâchement un citoyen, tout simplement parce que celui-ci, dans le strict respect de la Constitution, a voulu créer un parti politique. Ouassénan est-il devenu amnésique au point d’oublier cette page de l’histoire récente de la Côte d’Ivoire noircie par son fait?

Et pourtant, les journaux d’ici et d’ailleurs n’ont de cesse de rappeler à Ouassénan Koné le génocide orchestré par lui et qui a coûté la vie à 6 000 Guébié. Un véritable holocauste dont le clou a été l’assassinat de Kragbé Gnagbé. Le génocidaire pense peut-être que le fait de déambuler en Côte d’Ivoire sans être inquiété signifie que les Ivoiriens ont oublié. Personne n’a oublié. Les Ivoiriens qu’il a martyrisés ont tout simplement confié son sort à la justice divine. Qu’il ne remue donc pas le couteau dans la plaie. Parce qu’il ne le sait peut-être pas, on peut toujours être rattrapé par ses crimes et être jugé par la Cour pénale internationale. Les exemples sont légion et ce qui se passe chez les Khmers rouges en est une parfaite illustration qui devrait inviter le général génocidaire à ne pas s’exciter comme un pou, parce qu’Anaky Kobéna qui a appelé à une insurrection a été interpellé. L’acte posé par Mangou s’appelle prévenir, mettre des garde-fous…

C’est, par dessus tout, un acte hautement républicain, d’un homme qui a déjà prouvé à maintes reprises qu’il aime son pays et est prêt à se sacrifier pour sauvegarder sa dignité. Que le général de gendarmerie se souvienne de l’opération “Dignité” du général Mangou contre les rebelles et il comprendra que, contrairement à lui qui a tué des Ivoiriens pour défendre un régime autocratique, Mangou met en avant, en tout temps et en tout lieu, la République. Et puis, ce général des temps modernes ne bastonne pas sauvagement les illustres citoyens, comme l’a fait lui, Ouassénan, barbare hors norme, avec le professeur Sangaré, fouetté à sang dans son bureau pour un article de journal…

Se taire donc, voire se terrer, devrait être la conduite à tenir par Ouassénan Koné. D’autres, avant lui, ont réussi à le faire. On peut citer le cas du célèbre commissaire Goba. Accusé à tort ou à raison dans le triste complot du “Chat noir” du président Houphouet-Boigny, Goba, qui est décédé hier (paix en son âme), a évité de s’exhiber et de parler à tout vent. Comme le fait Ouassénan Koné qui veut certainement que les Ivoiriens s’entredéchirent encore. Rien que pour voir couler le sang, qu’il adore tant.


Franck Dally: franckdali1@yahoo.fr
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