Le président du RDR, Alassane Dramane Ouattara (ADO), qui était l'invité du quotidien gouvernemental “Fraternité Matin”, lundi dernier, a dit sa part de vérité sur la situation politique, économique et sociale dans le monde mais surtout en Côte d'Ivoire. Evoquant le coup d'Etat du 24 décembre 1999 qui a emporté le régime d’Aimé Henri Konan Bédié, voici ce qu'il a dit : “Je suis heureux que le Directeur général (ndlr : Jean-Baptiste Akrou de Fraternité Matin) ait posé cette question relative à mon implication dans le coup d'Etat de décembre 1999. Souvenez-vous qu'en 1999, quand il y a eu le coup d'Etat, Mme Henriette Diabaté, Secrétaire général du RDR, M. Amadou Gon Coulibaly et d'autres personnes étaient en prison. Sur les dix membres de la direction du parti, huit étaient en prison. Moi-même, j'étais en France. Je ne pouvais pas rentrer au pays puisqu'il y avait un mandat d'arrêt contre moi. Il aurait fallu que nous soyons très forts pour que, malgré l'absence du président du parti et l'emprisonnement de la direction du RDR, nous puissions organiser un coup d'Etat”.
S'agissant de la tentative du coup d'Etat de septembre 2002 qui s'est mué en rébellion armée, le mentor du RDR a indiqué ceci : “En 2002, j'étais chez moi tranquillement, en train de déjeuner avec ma femme et des amis quand des chars sont venus attaquer ma résidence. Je ne pense pas que je sois un génie. Je ne peux pas organiser un coup d'Etat, m'asseoir chez moi et me comporter comme si de rien n'était. J'aurais au moins pris la précaution de quitter le pays tout de même”.
Pour nier son implication dans le renversement de Bédié, Ouattara estime qu'étant en exil, donc absent du territoire national ivoirien, il lui était impossible de faire un coup d'Etat. Cet argument du président du RDR paraît fallacieux d’autant que des individus ont réussi des coups d'Etat en Afrique alors qu’ils étaient en exil. Il n'est donc pas juste de dire qu'il est impossible de faire un coup d'Etat lorsqu'on est en exil. Mais bien plus. Dramane Ouattara avait lancé depuis Paris (France), le 9 décembre 1999, ces propos restés gravés dans la mémoire collective des Ivoiriens : “Le moment viendra où je frapperai ce régime moribond de Bédié. Il tombera et je rentrerai au pays avant la fin de l'année”. Le coup d'Etat a eu lieu la veille de la fête de Noël. Bédié a fui la Côte d'Ivoire pour le Togo, puis la France. Au même moment, Alassane Dramane Ouattara est rentré. Et les Ivoiriens ont appris que c'est à bord d'un avion d'Air France que se trouvait “le futur président de la Côte d'Ivoire”. Du moins, c'est ce qu'a indiqué un steward à bord de l'avion.
L'autre fait majeur, c'est qu'à l'issue de la formation du premier gouvernement par le Comité national de salut public (CNSP, junte militaire) présidé par le général Guéi, deux des trois hauts responsables de ce comité étaient proches de Ouattara et du RDR. Il s’agissait des généraux Lansana Palenfo et Abdoulaye Coulibaly. Ce gouvernement était majoritairement composé de personnalités issues du RDR ou proches de ce parti. Ce qui a suscité une sortie musclée du président du Front populaire ivoirien (FPI), Laurent Gbagbo à l'époque. Qui avait soutenu ceci : “Si c'est un coup d'Etat du RDR qu’on nous le dise”. Ce sont des faits avérés que l'opinion publique n'ignore pas et qui prouvent clairement que Dramane Ouattara n’était pas étranger au coup d'Etat qui a emporté Bédié.
Quant à la rébellion armée de 2002, au-delà des coïncidences troublantes entre les propos de Ouattara et les revendications des rebelles, le témoignage le plus éloquent qui a convaincu l'opinion sur l'implication de Ouattara ressort des propos tenus à Séguéla en octobre 2002 par le chef- rebelle Koné Zacharia. Zacharia a affirmé que leur vrai parrain était Alassane Dramane Ouattara. Qui, pour soutenir les entraînements des rebelles à Ouagadougou (Burkina Faso), et les entretenir, leur envoyait, tous les mois, la somme de 25 millions de FCFA. Le meeting de Zacharia a été enregistré sur cassette vidéo. Les propos de Zacharia n'ont jamais été démentis ni par le RDR ni par Alassane Dramane Ouattara. De plus, la rébellion n'a jamais caché sa mission qui était de placer Dramane Ouattara à la tête de la Côte d'Ivoire. Les rebelles ont toujours soutenu qu'ils ont pris les armes pour que tout le monde puisse être candidat à l'élection présidentielle. Or, l'opinion sait que c'est Ouattara qui a des problèmes de nationalité en Côte d'Ivoire. Aujourd'hui, son problème a été réglé à l'issue des accords de Marcoussis par le président de la République qui a bien voulu appliquer l'article 48 de la Constitution pour faire de lui un candidat d'exception.
En août 2002, à l'occasion d’un meeting qu'il animait dans le Nord du pays, Dramane Ouattara a tenu des propos qui sonnent encore dans l'esprit des Ivoiriens. “Je rendrai le pays ingouvernable… S'ils veulent, on va tout gnagami (terme malinké signifiant mélangé) ici”. A la suite de ces propos, feu le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, Emile Boga Doudou, avait reçu le leader du RDR pour qu'il s'explique. Mais Ouattara avait tout nié en bloc devant le ministre. Un mois après cette déclaration, le pays a été nuitamment attaqué et rendu ingouvernable comme l'avait promis Ouattara.
C’est une constance chez M. Ouattara qui n'a jamais assumé les actes qu'il pose. Malheureusement, bien de faits existent qui le confondent.
Délon's Zadé: delonszade@yahoo.fr
S'agissant de la tentative du coup d'Etat de septembre 2002 qui s'est mué en rébellion armée, le mentor du RDR a indiqué ceci : “En 2002, j'étais chez moi tranquillement, en train de déjeuner avec ma femme et des amis quand des chars sont venus attaquer ma résidence. Je ne pense pas que je sois un génie. Je ne peux pas organiser un coup d'Etat, m'asseoir chez moi et me comporter comme si de rien n'était. J'aurais au moins pris la précaution de quitter le pays tout de même”.
Pour nier son implication dans le renversement de Bédié, Ouattara estime qu'étant en exil, donc absent du territoire national ivoirien, il lui était impossible de faire un coup d'Etat. Cet argument du président du RDR paraît fallacieux d’autant que des individus ont réussi des coups d'Etat en Afrique alors qu’ils étaient en exil. Il n'est donc pas juste de dire qu'il est impossible de faire un coup d'Etat lorsqu'on est en exil. Mais bien plus. Dramane Ouattara avait lancé depuis Paris (France), le 9 décembre 1999, ces propos restés gravés dans la mémoire collective des Ivoiriens : “Le moment viendra où je frapperai ce régime moribond de Bédié. Il tombera et je rentrerai au pays avant la fin de l'année”. Le coup d'Etat a eu lieu la veille de la fête de Noël. Bédié a fui la Côte d'Ivoire pour le Togo, puis la France. Au même moment, Alassane Dramane Ouattara est rentré. Et les Ivoiriens ont appris que c'est à bord d'un avion d'Air France que se trouvait “le futur président de la Côte d'Ivoire”. Du moins, c'est ce qu'a indiqué un steward à bord de l'avion.
L'autre fait majeur, c'est qu'à l'issue de la formation du premier gouvernement par le Comité national de salut public (CNSP, junte militaire) présidé par le général Guéi, deux des trois hauts responsables de ce comité étaient proches de Ouattara et du RDR. Il s’agissait des généraux Lansana Palenfo et Abdoulaye Coulibaly. Ce gouvernement était majoritairement composé de personnalités issues du RDR ou proches de ce parti. Ce qui a suscité une sortie musclée du président du Front populaire ivoirien (FPI), Laurent Gbagbo à l'époque. Qui avait soutenu ceci : “Si c'est un coup d'Etat du RDR qu’on nous le dise”. Ce sont des faits avérés que l'opinion publique n'ignore pas et qui prouvent clairement que Dramane Ouattara n’était pas étranger au coup d'Etat qui a emporté Bédié.
Quant à la rébellion armée de 2002, au-delà des coïncidences troublantes entre les propos de Ouattara et les revendications des rebelles, le témoignage le plus éloquent qui a convaincu l'opinion sur l'implication de Ouattara ressort des propos tenus à Séguéla en octobre 2002 par le chef- rebelle Koné Zacharia. Zacharia a affirmé que leur vrai parrain était Alassane Dramane Ouattara. Qui, pour soutenir les entraînements des rebelles à Ouagadougou (Burkina Faso), et les entretenir, leur envoyait, tous les mois, la somme de 25 millions de FCFA. Le meeting de Zacharia a été enregistré sur cassette vidéo. Les propos de Zacharia n'ont jamais été démentis ni par le RDR ni par Alassane Dramane Ouattara. De plus, la rébellion n'a jamais caché sa mission qui était de placer Dramane Ouattara à la tête de la Côte d'Ivoire. Les rebelles ont toujours soutenu qu'ils ont pris les armes pour que tout le monde puisse être candidat à l'élection présidentielle. Or, l'opinion sait que c'est Ouattara qui a des problèmes de nationalité en Côte d'Ivoire. Aujourd'hui, son problème a été réglé à l'issue des accords de Marcoussis par le président de la République qui a bien voulu appliquer l'article 48 de la Constitution pour faire de lui un candidat d'exception.
En août 2002, à l'occasion d’un meeting qu'il animait dans le Nord du pays, Dramane Ouattara a tenu des propos qui sonnent encore dans l'esprit des Ivoiriens. “Je rendrai le pays ingouvernable… S'ils veulent, on va tout gnagami (terme malinké signifiant mélangé) ici”. A la suite de ces propos, feu le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, Emile Boga Doudou, avait reçu le leader du RDR pour qu'il s'explique. Mais Ouattara avait tout nié en bloc devant le ministre. Un mois après cette déclaration, le pays a été nuitamment attaqué et rendu ingouvernable comme l'avait promis Ouattara.
C’est une constance chez M. Ouattara qui n'a jamais assumé les actes qu'il pose. Malheureusement, bien de faits existent qui le confondent.
Délon's Zadé: delonszade@yahoo.fr