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Politique Publié le vendredi 3 avril 2009 | Le Temps

Hommage de la Nation aux victimes du stade Félix HB - Bédié et Ouattara, les grands absents

Toute la Nation s'est donné rendez-vous le mercredi pour rendre hommage aux 19 victimes du stade Félix Houphouët-Boigny. Deux personnalités, et non des moindres, manquaient à l'appel : Bédié et Ouattara.

Tragiquement arrachées à l'affection des siens, le dimanche 29 mars 2009, peu avant l'ouverture du match Côte d'Ivoire-Malawi, comptant pour les éliminatoires Can et Mondial 2010, les 19 victimes du stade Félix Houphouët- Boigny ont reçu le mercredi, l'hommage de la Nation entière. Une cérémonie pleine d'émotion dont le point focal reste incontestablement la fonte en larmes du Président de la République, Laurent Gbagbo. Il a littéralement cédé à l'émotion. Celle du père de la Nation qui voit 19 de ses enfants trépasser dans des conditions qu'on se garderait de souhaiter à son pire ennemi. Tout le monde était là. Du reste, ceux qui ont ressenti un choc à l'annonce de ces disparitions. Les présidents des Institutions, les membres du gouvernement, les membres du corps diplomatique, les populations dans leur diversité, etc. Dans cet élan de solidarité nationale, deux personnalités manquaient à l'appel. Il s'agit de Henri Konan Bédié, ancien Président de la République, et Alassane Ouattara, ancien Premier ministre. Comment devraient-ils être là s'ils n'ont pas été invités ? Les Ivoiriens sont aujourd'hui coutumiers de cette litanie. Parce qu'à la Flamme de la paix, ils ont aussi brillé par leur absence, avant de recoller les morceaux à l'an 1 de ce rendez-vous de la paix. Le protocole du palais les a-t-ils méprisés en ne les conviant pas à cette cérémonie ? Pas du tout. L'actuel pouvoir, dans le souci de rassembler les Ivoiriens au-delà des clivages politiques, avait fait de la présence des leaders politiques aux grands rendez-vous de la Nation, l'une de ses priorités. Malheureusement, pour des calculs politiciens, l'opposition avait fait le choix de s'abonner absent. Attitude qui a fini par irriter le Palais qui s'est résolu à ne pas laisser prospérer le mépris pour les Institutions. C'est la raison pour laquelle, les partis politiques ne figurent plus sur la liste du protocole pour les vœux de la Nation au chef de l'Etat. Mais aujourd'hui, le drame auquel fait face la Nation va au-delà des clivages politiques. Ces jeunes qui sont tombés ne sont ni Fpi, ni Pdci, ni Rdr. Ils sont simplement Ivoiriens. Rester hermétique à la compassion comme l'ont fait Bédié et Ouattara, c'est confirmer ce qu'on a toujours pensé d'eux. C'est-à-dire, n'avoir d'yeux que pour le pouvoir, donc pour leurs intérêts égoïstes. En Afrique, les funérailles ne nécessitent pas des cartes d'invitation. Si Bédié et Ouattara quand même, deux des trois poids lourds de l'échiquier politique national voulaient se rendre à cette cérémonie, ils pouvaient le faire. Et tout serait mis en œuvre pour leur trouver des places en première ligne. S'ils ne l'ont pas fait, c'est que la douleur du peuple qu'ils veulent diriger demeure le cadet de leurs soucis. Et c'est dommage.

Tché Bi Tché
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