La promesse est une dette. Celle des victimes du stade Houphouët- Boigny a failli être mortelle. Hier une journée de recueillement était dédiée à ceux qui ont perdu la vie le 29 mars 2009 lors d’un match des Eléphants. Désespérés d’attendre les 2 millions de Fcfa que leur a promis le président de leur collectif ils ont voulu lui faire la peau. Heureusement pour Logbo Richard a échappé au courroux de certains de ses membres grâce à la police. A la base de cette colère, une promesse faite par Logbo Richard aux victimes au nom de la Fif. En effet, à travers un message téléphonique qu’il signe au nom de Koné Ardiouma, le Directeur général par intérim de la Fif, le président décrié du collectif promet 2 millions cfa à chaque victime. De l’argent qui devrait être distribué au cours de la cérémonie. Venus nombreux dans le but de repartir les poches pleines, les victimes découvrent la supercherie. Pis, ils apprennent que la Fif n’est pas informée d’un quelconque dédommagement. Face à cette situation éhontée, ils ne sont pas passés loin de faire de « corriger » Logbo Charles. Informé, le président Jacques Anouma décide d’y voir plus clair. Après plusieurs minutes d’échanges, à huis clos, avec le président du collectif, le Directeur général et les responsables du Cnse, le président de la Fif s’aperçoit de la mauvaise foi de son interlocuteur et l’invite, séance tenante, à rectifier le tir. Ce qu’il fait sans hésiter. Mais cela ne convainc pas les victimes qui ont décidé de s’en prendre physiquement à lui. Il a eu son salut grâce à la police qui a dû l’escorter pour le sortir des griffes de ses « amis ». En dehors de cet incident qui a jeté le froid sur cette journée, elle a été marquée par plusieurs prières qui ont été dites par le forum des confessions religieuses. Principalement par Labé Kalou André de l’église St Jean de Cocody et El Hadj Cissé Kaba de la mosquée de Treichville. La bousculade meurtrière du 29 mars à l’occasion du match Côte d’Ivoire-Malawi avait occasionné 20 morts et 135 blessés.
Moïse N’guessan
Moïse N’guessan