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Showbizz Publié le lundi 30 mars 2009 | People Mag

Entretien - Ano Mira : "Le père de mon enfant, je ne veux pas en parler"

Sur son compteur discographique, elle marque quatre albums. Et s’inscrit dans la lignée des chantres. De sa voix voluptueuse, plaintive, mielleuse, jazzie, berçante, qui interpelle l’âme, le corps et l’esprit, Ano Mira, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, a fait inscrire son nom dans le livre de vie. A travers le titre ‘’Ecris mon nom’‘, titre éponyme de son dernier opus sorti il y a deux ans. Depuis, le chantre s’est éclipsé de la scène musicale. Ce, pour des raisons de maternité. Pour son grand retour, et s‘en est une exclusivité, elle a opté pour votre magazine préféré.
Dans ses nouveaux habits de directrice générale adjointe de Anol Prod, une structure de production audiovisuelle située au fin fond de la commune de Yopougon, elle s’est livrée. Entretien électrique.


Ça fait un moment qu’on ne voit pas Ano Mira. On aimerait savoir où elle se cache ?

C’est vrai que ça fait un moment, mais depuis décembre, on a repris les activités. On prépare quelque chose qui va sortir bientôt. Bon, c’était pour une raison de maternité. Depuis 2007, j’ai eu ma fille qui a maintenant 17 mois. Donc c’est un peu cette raison qui m’a fait battre en retraite parce qu’ on est en Afrique, une femme enceinte ne peut pas trop se promener par ci par là. Je me suis cachée pour mener à bien ma maternité.


Quelle est la coloration du prochain album d’Ano Mira ?

Le prochain ne sera pas un véritable album, c’est juste un single qui va annoncer l’album de 14 titres qui va sortir. Sinon, pour l’heure, c’est un maxi single qui sera totalement accoustique. C’est un genre qui n’est pas encore trop connu ici en Côte d’Ivoire surtout pour un chantre. Donc, je veux essayer quelque chose. Maintenant, si ça plait, je crois qu’on va commencer à me voir dans cette coloration acoustique et un peu ce qu’on connaît d’Ano Mira, c’est-à-dire le rythme urbain et fanfare.

Ano Mira est-elle toujours chantre ?

Bien sûr, je suis chantre. Ça c’est un affront quand on me pose la question comme ça. Je suis chantre, oui. Depuis un moment, il y a beaucoup de choses qui se disent. Beaucoup de choses, c’est quoi ?

On vous a jetée dans les bras d’un ministre. Qu’en est-il ?

Je n’ai jamais eu de relation avec un ministre. La preuve, le père de ma fille n’est même pas dans la politique, c’est quelqu’un de simple. Mais je crois que c’est un ragot. Rires.


En dehors de la musique, on dit aussi que vous êtes très active dans une maison de téléphonie cellulaire. Qu’est-ce qu’Ano Mira fait concrètement là-bas ?

J’ai été conseiller clientèle en agence dans cette maison de téléphonie, mais mon contrat est fini C’était un contrat bien défini. Le contrat est fini, je ne veux pas rentrer dans les détails mais le contrat n’a pas été renouvelé. C’est tout.


Pouvons-nous savoir les raisons ?
Non. Je n’ai pas envie de rentrer dans les détails. J’ai fait 5 interviews avant d’être embauchée. Ce que je peux ajouter c’est que je revenais d’Afrique du Sud où j’ai fait 3 ans d’études. J’ai fait les relations publiques, un peu de communication et un peu de journalisme aussi parce que là-bas, quand tu es dans le domaine de la communication, il faut toucher à un peu de tout. Je suis revenue avec des diplômes et j’ai étudié en anglais. Je suis bilingue et je crois que c’est tout cela qui a agi en ma faveur.


Il y a eu quand même l’apport de papa qui est un peu bien connu quand même ?

Pour ce travail-là, pas du tout. Alors-là, pas du tout. J’ai postulé comme tout le monde et j’ai fait des entretiens avec tous les différents responsables et c’est à la suite de ça que j’ai été embauchée. Quel est le regard qu’Ano Mira porte sur la musique chrétienne ? Il y beaucoup de choses sales qui se disent au sujet de cette famille de chantre. C’est vrai que beaucoup de choses se racontent. Mais moi, je me dis que dans la vie, personne n’est parfait. Vous savez, quand on est chrétien, c’est là qu’on est beaucoup plus persécuté. C’est vrai que ce n’est pas facile, il peut y avoir des dérapages, parce que nul n’est parfait comme j’ai dit mais bon, on fait l’effort de ne pas tomber dans la dépravation.

Normalement, quand on est chantre, on doit servir d’exemple, être un modèle en fonction du message qu’on veut véhiculer, mais en Côte d’Ivoire, ce n’est pas toujours le cas.

Bon, il ne faut pas être forcement chantre pour servir de modèle, je crois que dans notre vie de tous les jours, partout où on est, on doit servir de modèle, qu’on soit chrétien, musulman ou autre. Il faut demeurer dans la prière et corriger ce qui ne va pas.


Dans le milieu du showbiz, on vous dit très renfermée, très réservée, vous n’avez pas d’amis. Quelles en sont les raisons ?

Je pense que ce n’est pas vrai. (Rire). J’ai des amies mais c’est dû au fait que je ne suis pas aussi très présente en Côte d’Ivoire. Comme j’ai dit tout à l’heure, j’ai fait 3 ans en Afrique du sud. Et chaque fois que je venais, c’était juste pour 2 ou 3 semaines, un mois tout au plus. Avant ça, j’étais aux Etats-Unis, après Londres ; il faut dire que la principale raison, c’est parce que je ne suis pas en permanence à Abidjan. Peut-être que je suis un peu casanière et avec le travail que je faisais, je vois que la plupart du temps, c’était en entreprise que j’étais. En fait, quand je n’ai pas de spectacles, je pense à autre chose, je suis aussi chantre. Et quand tu es chantre, on ne doit pas te voir dans les boites, les maquis. Depuis l’enfance, on est chrétien, toute la famille est chrétienne donc il y a beaucoup de choses qu’on ne fait pas.


Le Président de la République a rétrocédé le Burida aux artistes mais beaucoup de clans s’agitent pour la gestion de cette Maison. Ano Mira est de quel camp ?

Je regarde de loin tout ce qui se passe. C’est vrai, je suis artiste, sociétaire au Burida ; je souhaite qu’il y ait à la tête la personne qui aura les qualités requises pour mener à bien cette Maison. C’est un problème qui devrait beaucoup plus m’intéresser mais bon, je regarde de loin. Il faut une personne compétente pour pouvoir diriger.


Et si le choix des artistes se portaient sur Ano Mira ?

Là, non. Ça ne m’intéresse pas. Non il y a des doyens qui ont commencé la musique depuis une vingtaine d’années, qui sont plus habitués à ce poste que moi. Mais moi, non.


Le nom de votre fille ?

Ma fille s’appelle Esther, Esther comme la reine dans la bible. Esther, dans la bible, est un personnage très important. Pour Esther, on a vu comment Dieu a pu enlever une personne du bas de l’échelle pour l’établir. Esther était une fille d’esclave, et de cet état d’esclave-là Dieu va l’établir. Elle a été reine. Donc, quand tu lis cette histoire tu vois que Dieu est puissant. Quel que soit ce que tu vis aujourd’hui, ait confiance, prie et pense que demain ça ira. Dieu peut te surprendre là où tu ne t’y attends pas. Je veux que ma fille ait ce destin-là.


Cela a-t-il un rapport avec votre vie sentimentale antérieure ?

Non. Comme bonne chrétienne, je lis la bible et ce qui me marque, c’est ce que je retiens.


Quel est le nom du père de votre fille ?

Malheureusement, je ne vais pas le dire. Elle a un père comme tout enfant. Je n’ai pas honte de le dire, mais tout simplement, je ne veux pas l’exposer. Que les gens sachent son nom, qu’est-ce que cela peut faire ? Je ne veux pas le dire. Que mes fans soient contents pour moi, je crois que c’est le plus important.


A quand le mariage ?

Le mariage, c’est ce à quoi aspire toute femme. Mais comme je le dis toujours, je n’en fais pas une fixation. Si Dieu veut que je marie aujourd’hui tant mieux. Mais ce n’est pas une fixation


Revenons à Anol Prod dont vous êtes la directrice. Quels sont vos services ?

Anol production, c’est une maison de communication et de production audiovisuelle. Nous faisons tout ce qui est événementiel, on a aussi des productions maison, nous faisons des clips, nous couvrons les événements, nous disposons de matériels de sonorisation et des productions propres à la maison. La structure est très jeune, elle n’a que 6 mois d’existence. C’est une structure familiale. Je ne me lance pas des fleurs mais c’est une grande maison qui est mise en place. Nous avons beaucoup de matériels. Toutes les personnes qui ont besoin de matériels performants peuvent s’adresser à nous.


Le bilan de la carrière d’Ano Mira

Je n’ai pas eu une carrière ascendante. J’ai fait un an, deux ans dans la musique, et je suis retournée aux études. On revient à la musique… (rire). Je n’ai pas commencé la musique comme certains qui ont rêvé de faire une carrière musicale. Je suis venue à la musique parce que mon père aime beaucoup la musique. Je ne peux pas dire qu’il a été à la base. Quand on a fait un premier album, on a vu que ça a fait du boom, et les gens ont aimé. Cela m’a encouragée. Mais bon, l’avenir nous dira.


Dans sa carrière musicale, Ano Mira a-t-elle frustré certaines personnes auprès de qui elle souhaiterait s’excuser ? Où a-t-elle fait l’objet de frustration ?

Je ne sais pas. Dans la vie, on peut poser des actes qui frustrent sans le savoir. J’ai quitté l’église du christianisme céleste. Je suis depuis un moment chrétienne évangélique, je suis de l’église MPE. Mon pasteur est M. Grah Théophile et son épouse Grah Gisèle. Une prochaine fois on pourra en débattre. Dans la vie, il y a un temps où on doit partir et quand ça arrive, ça se fait simplement. C’est ce qui s’est passé. Pour la musique, c’est sûr que bientôt vous aurez le maxi single d’Ano Mira.

Martial Alaté
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