La Commission électorale indépendante (Cei) a rencontré les partis politiques hier, dans ses locaux des II-Plateaux. A l'exception de l'Udpci, le Pdci, le Pit, le Mfa, l'Udcy, le Mpigo et le Mjp étaient présents.
C’est de coutume qu'à des virages importants du processus de sortie de crise, la Commission électorale indépendante (Cei) échange avec les partis politiques signataires des Accords de Linas-Marcoussis. Hier encore, ils ont échangé à huis-clos, sur les résultats de la phase de l'identification qui vient de s'achever. Selon le Président de la Cei, Robert Beugré Mambé, les partis politiques ont mis l'accent sur la nécessité que la Cei donne la chance à tous les Ivoiriens de se faire enrôler. Et que plus aucun obstacle ne vienne se dresser sur le chemin qui conduit à la finalisation de l'opération d'identification et d'enrôlement. A savoir: les financements, les problèmes de matériel sur le terrain etc. Ils ont fait des suggestions concernant la reprise de l'opération prévue pour le 15 avril prochain ainsi que dans la gestion mécanique de l'enrôlement. "Les propositions ont été très fructueuses", a déclaré Beugré Mambé. Qui a tenu à remercier les cadres, les élus, les préfets et sous-préfets, les chefs de village qui leur ont apporté des soutiens déterminant à des moments clés de l'opération. "La prorogation commence le 15 avril et fini le 30 avril 2009. Le nombre d'équipes à déployer tiendra compte de trois facteurs majeurs, qui vont faire l'objet d'analyses au cours d'une réunion qui va avoir lieu le mardi prochain, au titre du comité de coordination qui réunit toutes les structures chargées de cette opération. Premièrement, il y a les 202 centres que nous n'avons pas pu visiter pendant la phase achevée. Ensuite, les résultats attendus de l'opération de reconstitution des registres région, par région. Parce que cette opération permet de mettre en évidence le nombre de pétitionnaire qui se sont présentés auprès des commissions de reconstitution. Et enfin, nous avons tenu compte des villages où l'enrôlement a commencé à un moment où les populations n'avaient leurs papiers et où les populations ont manifesté leur désir de se faire enrôler après avoir acquis ces papiers auprès des administrations chargées de cela. Ces trois vecteurs vont déterminer le chronogramme", a indiqué Beugré Mambé. S'agissant du District d'Abidjan, il est prévu un nombre limité à 2, 3 ou 4 équipes par commune. Les meilleurs agents répertoriées pendant la phase qui vient de s'achever seront retenus, de sorte à optimiser les résultats et à donner la chance aux Ivoiriens de faire le maximum d'enrôlements.
Le chronogramme électoral de la Cei
En ce qui concerne les quatre propositions, le Président de la Cei a confié qu'elles ont fait l'objet d'une réunion spécifique, dirigée par le Premier ministre qui les a pris une à une. Il les a fait analyser par les structures qui étaient en charge de ces questions et leur a demandé de prendre leurs responsabilités. Pour que ces conditions ne soient pas des obstacles au chronogramme élaboré par la Cei. "La date sera rendu publique au bon moment", d'après Beugré Mambé. A ce propos, des comptes rendus sont faits au chef de l'Etat. Qui lui-même se préoccupe de l'évolution. Dès qu'il y a un couac dans le processus, il n'hésite pas à en savoir les raisons, afin d'apporter les solutions. "C'est pour vous dire l'importance accordée par toutes les autorités et les leaders politiques à cette opération. Mais ce qu'il faut noter, une chose est d'avoir la date et une est de la respecter. Il faut qu'on prenne conscience que ce pays a besoin de sortir de la crise par des élections excellentes qui respectent les normes internationales. Nous nous attelons à cela".
Financement du processus électoral
Parlant du financement, Beugré Mambé s'est voulu clair. "Il y a plusieurs types de chapitres dans le financement. Le financement de l'identification de la population et du recensement électoral; celui de la Sagem - il y a une convention signé entre l'Etat et la Sagem selon les modalités défini par l'Etat sur la base desquelles se fait le déblocage des fonds qui est lui-même lié à l'état de la trésorerie de l'Etat de Côte d'Ivoire-, et le financement des structures nationales sont exclusivement assuré par l'Etat de Côte d'Ivoire. Il met ce financement à disposition au fur et à mesure de l'évolution de l'opération et au fur et à masure que les besoins sont mis en évidence structurés et conditionné ou mis en examen par la Primature. Il y a eu une réunion à la Primature, pour le financement de l'opération d'identification en présence des ministères de l'Economie et des Finances des bailleurs de fonds, des structures. Par conséquent, l'évolution de l'opération dépendant de la disponibilité des fonds.
Le deuxième type de financement est celui du scrutin. Sur ce point, il y a deux sources : la première est l'Etat de Côte d'Ivoire. Cette année, il a inscrit 10 milliards de Fcfa pour soutenir la Cei dans le processus du scrutin il va les débloquer selon ses moyens propres. Afin que l'utilisation puisse aider à l'organisation des élections. "C'est inscrit, mais la trésorerie doit suivre", a précisé Beugré Mambé. Dans le deuxième volet du financement du scrutin, il y a la partie des bailleurs de fonds. "Ils ont déjà débloqué 21 milliards de Fcfa qui existent. Et je puis vous assurer que beaucoup d'éléments sont déjà commandés pour les scrutins : les urnes, les kits des bureaux de vote, les ordinateurs, le matériel de bureau et tout ce qui peut aider à structurer l'organisation des élections est déjà passé en commande. Pour ce qui est déjà sur le territoire ivoirien, il y a un mécanisme de regroupement qui a été mis en œuvre. Mobiliers de bureaux, déjà commandés, la distribution a commencé et va s'achever sous peu", selon Mambé. C'est dire que l'organisation du scrutin a demandé la conjonction de deux structures : l'Etat de côte d'Ivoire et les bailleurs de fonds. Le troisième type de financement concerne le fonctionnement quotidien de la Cei. Selon les modalités définies par le ministère de l'Economie et des Finances, les fonds sont débloqués au regard des disponibilités des ressources de l'Etat ivoirien. "Mais malgré les difficultés de l'Etat, le ministre de l'Economie et des finances nous a permis d’atteindre la barre de 6 millions enrôlées, soit plus de 70% de la population attendue".
L'Oni et les dossiers de la Carte nationale d'identité verte
A ce propos, le président Beugré Mambé a fait remarquer que l'opération d'identification qui est un jumelage : identification de la population et le recensement électoral. C'est pourquoi, pour certains volets du recensement électoral qui est du ressort de la Cei, l'Oni a pris les devant. Parce qu'il y des Ivoiriens qui ont leurs copies d'actes de naissance ou de jugements supplétifs, dans les dossiers de Carte national d'identité verte. Ils ne peuvent pas les avoir parce qu'ils en ont perdu traces. C'est pourquoi, il est intéressant que l'Oni leur permette de retrouver leurs dossiers. "C'est aux Ivoiriens de pouvoir tirer profit. Il ne faudrait pas que cette possibilité existe et que nous ne l'exploitions pas". Etant donné que c'est elle qui détient les dossiers de la carte nationale d'identité verte, sous la tutelle du ministère de l'Intérieur qui s'occupe de l'indentification, à travers ses structures. D'ailleurs, "c'était la réponse à une préoccupation que nous avons émise, tendant à solliciter qu'on donne la chance à tous les ivoiriens de pouvoir s'inscrire".
Frimo Koukou Djipro
koukoudf@yahoo.fr
C’est de coutume qu'à des virages importants du processus de sortie de crise, la Commission électorale indépendante (Cei) échange avec les partis politiques signataires des Accords de Linas-Marcoussis. Hier encore, ils ont échangé à huis-clos, sur les résultats de la phase de l'identification qui vient de s'achever. Selon le Président de la Cei, Robert Beugré Mambé, les partis politiques ont mis l'accent sur la nécessité que la Cei donne la chance à tous les Ivoiriens de se faire enrôler. Et que plus aucun obstacle ne vienne se dresser sur le chemin qui conduit à la finalisation de l'opération d'identification et d'enrôlement. A savoir: les financements, les problèmes de matériel sur le terrain etc. Ils ont fait des suggestions concernant la reprise de l'opération prévue pour le 15 avril prochain ainsi que dans la gestion mécanique de l'enrôlement. "Les propositions ont été très fructueuses", a déclaré Beugré Mambé. Qui a tenu à remercier les cadres, les élus, les préfets et sous-préfets, les chefs de village qui leur ont apporté des soutiens déterminant à des moments clés de l'opération. "La prorogation commence le 15 avril et fini le 30 avril 2009. Le nombre d'équipes à déployer tiendra compte de trois facteurs majeurs, qui vont faire l'objet d'analyses au cours d'une réunion qui va avoir lieu le mardi prochain, au titre du comité de coordination qui réunit toutes les structures chargées de cette opération. Premièrement, il y a les 202 centres que nous n'avons pas pu visiter pendant la phase achevée. Ensuite, les résultats attendus de l'opération de reconstitution des registres région, par région. Parce que cette opération permet de mettre en évidence le nombre de pétitionnaire qui se sont présentés auprès des commissions de reconstitution. Et enfin, nous avons tenu compte des villages où l'enrôlement a commencé à un moment où les populations n'avaient leurs papiers et où les populations ont manifesté leur désir de se faire enrôler après avoir acquis ces papiers auprès des administrations chargées de cela. Ces trois vecteurs vont déterminer le chronogramme", a indiqué Beugré Mambé. S'agissant du District d'Abidjan, il est prévu un nombre limité à 2, 3 ou 4 équipes par commune. Les meilleurs agents répertoriées pendant la phase qui vient de s'achever seront retenus, de sorte à optimiser les résultats et à donner la chance aux Ivoiriens de faire le maximum d'enrôlements.
Le chronogramme électoral de la Cei
En ce qui concerne les quatre propositions, le Président de la Cei a confié qu'elles ont fait l'objet d'une réunion spécifique, dirigée par le Premier ministre qui les a pris une à une. Il les a fait analyser par les structures qui étaient en charge de ces questions et leur a demandé de prendre leurs responsabilités. Pour que ces conditions ne soient pas des obstacles au chronogramme élaboré par la Cei. "La date sera rendu publique au bon moment", d'après Beugré Mambé. A ce propos, des comptes rendus sont faits au chef de l'Etat. Qui lui-même se préoccupe de l'évolution. Dès qu'il y a un couac dans le processus, il n'hésite pas à en savoir les raisons, afin d'apporter les solutions. "C'est pour vous dire l'importance accordée par toutes les autorités et les leaders politiques à cette opération. Mais ce qu'il faut noter, une chose est d'avoir la date et une est de la respecter. Il faut qu'on prenne conscience que ce pays a besoin de sortir de la crise par des élections excellentes qui respectent les normes internationales. Nous nous attelons à cela".
Financement du processus électoral
Parlant du financement, Beugré Mambé s'est voulu clair. "Il y a plusieurs types de chapitres dans le financement. Le financement de l'identification de la population et du recensement électoral; celui de la Sagem - il y a une convention signé entre l'Etat et la Sagem selon les modalités défini par l'Etat sur la base desquelles se fait le déblocage des fonds qui est lui-même lié à l'état de la trésorerie de l'Etat de Côte d'Ivoire-, et le financement des structures nationales sont exclusivement assuré par l'Etat de Côte d'Ivoire. Il met ce financement à disposition au fur et à mesure de l'évolution de l'opération et au fur et à masure que les besoins sont mis en évidence structurés et conditionné ou mis en examen par la Primature. Il y a eu une réunion à la Primature, pour le financement de l'opération d'identification en présence des ministères de l'Economie et des Finances des bailleurs de fonds, des structures. Par conséquent, l'évolution de l'opération dépendant de la disponibilité des fonds.
Le deuxième type de financement est celui du scrutin. Sur ce point, il y a deux sources : la première est l'Etat de Côte d'Ivoire. Cette année, il a inscrit 10 milliards de Fcfa pour soutenir la Cei dans le processus du scrutin il va les débloquer selon ses moyens propres. Afin que l'utilisation puisse aider à l'organisation des élections. "C'est inscrit, mais la trésorerie doit suivre", a précisé Beugré Mambé. Dans le deuxième volet du financement du scrutin, il y a la partie des bailleurs de fonds. "Ils ont déjà débloqué 21 milliards de Fcfa qui existent. Et je puis vous assurer que beaucoup d'éléments sont déjà commandés pour les scrutins : les urnes, les kits des bureaux de vote, les ordinateurs, le matériel de bureau et tout ce qui peut aider à structurer l'organisation des élections est déjà passé en commande. Pour ce qui est déjà sur le territoire ivoirien, il y a un mécanisme de regroupement qui a été mis en œuvre. Mobiliers de bureaux, déjà commandés, la distribution a commencé et va s'achever sous peu", selon Mambé. C'est dire que l'organisation du scrutin a demandé la conjonction de deux structures : l'Etat de côte d'Ivoire et les bailleurs de fonds. Le troisième type de financement concerne le fonctionnement quotidien de la Cei. Selon les modalités définies par le ministère de l'Economie et des Finances, les fonds sont débloqués au regard des disponibilités des ressources de l'Etat ivoirien. "Mais malgré les difficultés de l'Etat, le ministre de l'Economie et des finances nous a permis d’atteindre la barre de 6 millions enrôlées, soit plus de 70% de la population attendue".
L'Oni et les dossiers de la Carte nationale d'identité verte
A ce propos, le président Beugré Mambé a fait remarquer que l'opération d'identification qui est un jumelage : identification de la population et le recensement électoral. C'est pourquoi, pour certains volets du recensement électoral qui est du ressort de la Cei, l'Oni a pris les devant. Parce qu'il y des Ivoiriens qui ont leurs copies d'actes de naissance ou de jugements supplétifs, dans les dossiers de Carte national d'identité verte. Ils ne peuvent pas les avoir parce qu'ils en ont perdu traces. C'est pourquoi, il est intéressant que l'Oni leur permette de retrouver leurs dossiers. "C'est aux Ivoiriens de pouvoir tirer profit. Il ne faudrait pas que cette possibilité existe et que nous ne l'exploitions pas". Etant donné que c'est elle qui détient les dossiers de la carte nationale d'identité verte, sous la tutelle du ministère de l'Intérieur qui s'occupe de l'indentification, à travers ses structures. D'ailleurs, "c'était la réponse à une préoccupation que nous avons émise, tendant à solliciter qu'on donne la chance à tous les ivoiriens de pouvoir s'inscrire".
Frimo Koukou Djipro
koukoudf@yahoo.fr