Les préoccupations des partis politiques
Les partis politiques ont mis l'accent sur la nécessité que nous donnions la chance à tous les Ivoiriens de se faire enrôler. Et que plus aucun obstacle ne vient se dresser sur le chemin qui conduit à la finalisation de l'opération et de recensement électoral. Notamment, les problèmes de financement, les problèmes de matériels sur le terrain et les problèmes de sécurisation. Ils ont fait des suggestions s'agissant de la reprise qui est prévue pour le 15 avril. Nous avons mis en évidence que toutes les sous-préfectures seront pourvues d'équipes et ils ont fait des propositions de l'enrôlement qui sera fait dans ces sous-préfectures. Et nous allons analyser ces propositions. Je compte sur toute la population pour que dans la reprise que nous allons avoir, nous optimisions les capacités qu'il y a sur le terrain de sorte que la Côte d'Ivoire aille aux élections dans les meilleures conditions.
La durée du ratissage
La prorogation qui est prévue commence le 15 avril et finit le 30 avril. Le nombre d'équipes à déployer tiendra compte de trois facteurs majeurs. Qui vont faire l'objet d'analyse au cours d'une réunion que nous avons prévue pour le mardi prochain au titre du comité de coordination qui réunit toutes les structures chargées de cette opération. Et je voudrais dire que les trois éléments majeurs sont les suivants. Un : les 202 centres que nous n'avons pas pu visiter pendant cette phase qui vient de s'achever. Deux : les résultats attendus de l'opération de reconstitution des registres d'état civil, région par région parce que cette opération permet de mettre en évidence le nombre de pétitionnaires qui se sont présentés auprès des commissions de reconstitution. Et trois : nous avons tenu compte des villages où l'enrôlement a commencé à un moment où les populations n'avaient pas beaucoup de papiers et où les populations ont manifesté leur désir de se faire enrôler après avoir acquis ces papiers des administrations chargées de cela. Ces trois vecteurs vont déterminer le chronogramme et vont déterminer le nombre que nous avons à traiter. S'agissant du District d'Abidjan, nous allons avoir un nombre d'équipes mais limité par commune. Le District comprenant 13 communes, il peut se faire que nous ayons deux, trois ou quatre équipes maximum par commune. Nous allons retenir pour ces équipes les meilleurs agents répertoriés pendant la phase qui vient de s'achever. De sorte à optimiser les résultats et à donner la chance aux Ivoiriens de faire le maximum d'enrôlement pour cette opération qui est court. La fin de l'enrôlement, c'est le 30 avril. Sauf cas de force majeure, il se peut qu'on finisse avant ou qu'on finisse légèrement après. Mais retenez que c'est le 30 avril dans le calendrier. Y compris l'étranger.
Lisibilité sur
le chronogramme
Les quatre conditions que nous avons indiquées sont les conditions que nous avons examinées à une réunion spécifique présidée par le Premier ministre lui-même. Qui prend à cœur ce dossier. Je peux vous assurer que l'opération d'identification est une opération qui avance avec le soutien et le suivi au quotidien du Premier ministre. Et des comptes rendus réguliers sont faits au chef de l'Etat qui lui-même se préoccupe de l'évolution. Dès qu'il y a un couac dans le processus, il n'hésite pas à en savoir les raisons et chercher à apporter les remèdes. C'est pour vous dire l'importance accordée par toutes les autorités et les leaders politiques à cette opération. Donc les 4 commissions ont fait l'objet d'une réunion spécifique dirigée par le Premier ministre qui les a prises une à une et les fait analyser par les structures qui étaient en charge de ces questions et leur a demandé de prendre leur responsabilité pour que ces conditions ne soient pas un obstacle au chronogramme électoral élaboré par la CEI. Ne me demandez pas quelle est la date. Elle sera rendue publique au bon moment. Parce que nous avons un processus à suivre, qui est en cours et au bon moment, la date sera annoncée. Nous l'avons déjà identifiée. Mais ce qu'il faut annoncer, c'est qu'une chose est d'avoir la date et une autre est de la respecter. Parce qu'il faut qu'on prenne conscience que ce pays a besoin de sortir de la crise par d'excellentes élections. Et nous nous attelons à cela. Prions tous pour que Dieu nous aide à réaliser cette belle œuvre de réconciliation par des élections transparentes qui respectent les normes internationales. En ce qui concerne la carte nationale verte, c'est l'ONI qui détient les dossiers des cartes nationales d'identité vertes. Et la tutelle de l'ONI, c'est le ministère de l'Intérieur. Et vous savez que l'identification que nous ferons c'est un jumelage : identification de la population et recensement électoral. Pour ce qui concerne l'identification de la population, cela ressort de l'administration donc du ministère de l'Intérieur à travers ses structures que sont l'ONI et autres. Et en ce qui concerne le recensement électoral, c'est la CEI. C'est pourquoi, pour certains volets, l'ONI qui détient les dossiers a pris le devant avec le soutien de tous parce que c'était la réponse à une préoccupation que nous avons émise tendant donner la chance à tous les Ivoiriens de pouvoir s'inscrire. Parce qu'il y en a qui ont leur copie d'acte de naissance et de jugement supplétif dans les dossiers de cartes d'identité vertes. Ils ne peuvent pas les avoir parce qu'ils ont perdu leur traces. Donc c'est intéressant d'utiliser les dossiers existants. C'est ce que l'ONI permet aux Ivoiriens de faire et nous ne pouvons que les encourager. D'ailleurs, le Premier ministre a fait une réunion spéciale là-dessus et a demandé à chacun de prendre ses responsabilités pour ne pas que ce soit un blocage. On ne peut que féliciter et encourager l'ONI pour ça et remercier le ministre de l'Intérieur pour cela aussi. Mais c'est aux Ivoiriens de pouvoir tirer profit de cette possibilité. Il ne faudrait pas que cette potentialité existe et que nous ne l'exploitions pas. Ça serait dommage. Donc tous ceux qui peuvent exploiter cette potentialité, nous les encourageons à l'exploiter.
Le financement
de l'opération
En matière de financement, je veux que ce soit clair, amis journalistes. Chers frères et sœurs ivoiriens, il faut que ce soit clair. Il y a plusieurs types de chapitres dans le financement. Je parle de chapitre avec grand C. il y a le financement de l'identification et du recensement électoral. Ce financement est exclusivement assuré par l'Etat de Côte d'Ivoire et le financement des structures nationales est aussi assuré par l'Etat de Côte d'Ivoire. L'Etat de Côte d'Ivoire nous met ce financement à disposition au fur et à mesure de l'évolution de l'opération et au fur et à mesure que les besoins sont mis en évidence, structurés et conditionnés. Quand je dis conditionnés, c'est mis ensemble et structurés par la Primature, chaque semaine. Il y a eu une réunion à la Primature pour le financement de l'opération de l'identification en présence du ministère de l'Economie et des finances, des structures de la Primature et des bailleurs de fonds. Ils suivent aussi l'opération. Par conséquent, l'évolution de l'opération dépendant de la disponibilité des fonds, le ministère de l'Intérieur et de la Primature font en sorte que les besoins exprimés soient pris en compte selon les moyens de l'Etat bien sûr. Et nous souhaitons tout simplement que l'Etat ait les moyens de nous soutenir comme il l'a toujours fait depuis le début de l'année, peut-être même avant. En ce qui concerne le financement de la SAGEM, il y a une convention qui lie l'Etat à la SAGEM et cette convention est mise en œuvre selon les modalités retenues par l'Etat en matière de déblocage des fonds. Ce déblocage des fonds étant lui-même lié à l'Etat de la trésorerie de l'Etat de Côte d'Ivoire. Ça, c'est le premier type de financement. Le deuxième type de financement, c'est le financement du scrutin. Les élections elles-mêmes. Sur ce point, il y a deux sources. La première source, c'est l'Etat de Côte d'Ivoire qui, pour cette année, a inscrit 10 milliards pour soutenir la CEI dans le processus du scrutin. Je ne parle plus d'identification. Je ne sais pas si c'est clair. Les 10 milliards sont inscrits. Mais quand c'est inscrit, cela ne veut pas dire que c'est débloqué. Non. C'est inscrit et l'Etat va débloquer selon ses moyens propres. Afin que l'utilisation puisse aider à l'organisation des élections. Donc je répète, c'est inscrit mais la trésorerie doit suivre. Je ne sais pas si c'est clair. C'est inscrit mais ça reste à débloquer. Mais en ce qui concerne le deuxième volet de financement du scrutin, il y a la partie bailleurs de fonds. Les bailleurs de fonds ont déjà débloqué 21 milliards qui existent. Et je puis vous assurer que beaucoup d'éléments sont déjà commandés pour le scrutin : les urnes, les ordinateurs, le matériel de bureau de vote. Et tout ce qui peut aider à structurer l'organisation des élections est déjà passé en commandes. Et quand cela va arriver, pour certains, cela sera conditionné et utilisé au bon moment. Pour ce qui est déjà sur le territoire ivoirien, il y a un mécanisme de regroupement qui a été mis en œuvre et qui attend simplement que l'utilisation soit faite. Pour ce qui concerne le mobilier de bureau, cela a été déjà commandé, la distribution a commencé sur le terrain et va s'acheter sous peu pour qu'on puisse utiliser ces choses-là. C'est pour dire que le scrutin pour l'organisation a demandé la conjonction de deux sources : L'Etat de Côte d'Ivoire et les bailleurs de fonds. Maintenant le troisième type de financement, c'est le fonctionnement quotidien de la CEI. Selon les modalités définies par le ministère des Finances, les fonds sont débloqués au regard des disponibilités des ressources de l'Etat. Bien sûr, nous attendons toujours que des améliorations soient apportées. Et nous remercions déjà le ministère des Finances pour les efforts faits pour que nous puissions avancer. Retenez quand même que malgré les difficultés de l'Etat, que le ministre des Finances vous a décrites à plusieurs occasions, il a quand même réussi à passer la barre de 6 millions de personnes enrôlées. Ça fait plus de 70% de la population attendue. Je voudrais saisir l'occasion pour apporter une précision. Quand certains disent qu'Abidjan a 5 millions d'habitants à peu près, on n'a enrôlé que 2 millions. Il faut apporter la précision suivante. Dans les 5 millions d'Abidjan, il faudrait extraire les étrangers CEDEAO. Quand vous les enlevez, il reste environ 3 millions. Les 3 millions d'Ivoiriens et étrangers hors CEDEAO, la population concernée c'est la population qui a 16 ans et plus. Les 16 ans et plus représentent près de 65% de la population dans les 5 millions. Donc quand vous faites les calculs, ça donne 2 millions. Or on a enrôlé plus de 1.860.000 à Abidjan. On a fait plus de 95% à Abidjan. C'est le même schéma mathématique en ce qui concerne la population au plan national. Or nous attendons 8.600.000.
L'enrôlement des Ivoiriens de l'étranger
Nous espérons que les conditions seront réunies. Sinon du point de vue structurel et mécanique, les structures ont fait leur travail de programmation. Vous avez remarqué que nous étions déjà sur le terrain. On serait même allé avec les journalistes que vous aurez constaté que toutes les structures étaient en place. Il y a eu malheureusement cette question de financement des structures opératrices. C'est ça qui nous a bloqués. Espérons qu'avant le début, le 15 avril, les mécanismes de financement seront mis en œuvre pour que nous pussions faire partir tout le monde. S'agissant de l'enrôlement sur le territoire national. Nous allons dimensionner les équipes en tenant compte des éléments constitutifs de dimensionnement des équipes. C'est-à-dire, le nombre de personnes à enrôler, les espaces géographiques et les contraintes du calendrier électoral.
Les premières
cartes d'identité
Les cartes nationales d'identité et les cartes d'électeurs sont les produits finaux que nous allons sortir à la fin de l'opération d'identification et de recensement électoral en cours. Comme c'est la toute dernière étape, c'est pour dire que nous sommes encore dans le tunnel qui va nous conduire à cette dernière étape. Mais d'ores et déjà, les exemplaires de ces cartes existent. Nous avons regardé, nous avons examiné et nous avons agréé. Et nous avons donné le feu vert pour leur prise en compte. Ce qu'il faut dire, c'est qu'il y a un chronogramme de l'opération qui a été établi et nous savons exactement, à quelques jours près, à quel moment, ces cartes vont être sorties et vont être distribuées. Je précise que le mécanisme de distribution de ces cartes va ressembler dans son architecture, à ce qui a été fait pour l'enrôlement. C'est-à-dire que les cartes seront distribuées certainement dans les 11000 lieux d'enrôlement pour réduire les délais, pour donner la chance à tout le monde d'aller chercher sa carte et pour permettre aux Ivoiriens de bénéficier des produits de cette identification. C'est un défi que toutes les structures nationales, le Premier ministre et tout le gouvernement voudront bien relever pour le bien de toute la communauté ivoirienne.
Propos recueillis par
Diarrassouba Sory
Les partis politiques ont mis l'accent sur la nécessité que nous donnions la chance à tous les Ivoiriens de se faire enrôler. Et que plus aucun obstacle ne vient se dresser sur le chemin qui conduit à la finalisation de l'opération et de recensement électoral. Notamment, les problèmes de financement, les problèmes de matériels sur le terrain et les problèmes de sécurisation. Ils ont fait des suggestions s'agissant de la reprise qui est prévue pour le 15 avril. Nous avons mis en évidence que toutes les sous-préfectures seront pourvues d'équipes et ils ont fait des propositions de l'enrôlement qui sera fait dans ces sous-préfectures. Et nous allons analyser ces propositions. Je compte sur toute la population pour que dans la reprise que nous allons avoir, nous optimisions les capacités qu'il y a sur le terrain de sorte que la Côte d'Ivoire aille aux élections dans les meilleures conditions.
La durée du ratissage
La prorogation qui est prévue commence le 15 avril et finit le 30 avril. Le nombre d'équipes à déployer tiendra compte de trois facteurs majeurs. Qui vont faire l'objet d'analyse au cours d'une réunion que nous avons prévue pour le mardi prochain au titre du comité de coordination qui réunit toutes les structures chargées de cette opération. Et je voudrais dire que les trois éléments majeurs sont les suivants. Un : les 202 centres que nous n'avons pas pu visiter pendant cette phase qui vient de s'achever. Deux : les résultats attendus de l'opération de reconstitution des registres d'état civil, région par région parce que cette opération permet de mettre en évidence le nombre de pétitionnaires qui se sont présentés auprès des commissions de reconstitution. Et trois : nous avons tenu compte des villages où l'enrôlement a commencé à un moment où les populations n'avaient pas beaucoup de papiers et où les populations ont manifesté leur désir de se faire enrôler après avoir acquis ces papiers des administrations chargées de cela. Ces trois vecteurs vont déterminer le chronogramme et vont déterminer le nombre que nous avons à traiter. S'agissant du District d'Abidjan, nous allons avoir un nombre d'équipes mais limité par commune. Le District comprenant 13 communes, il peut se faire que nous ayons deux, trois ou quatre équipes maximum par commune. Nous allons retenir pour ces équipes les meilleurs agents répertoriés pendant la phase qui vient de s'achever. De sorte à optimiser les résultats et à donner la chance aux Ivoiriens de faire le maximum d'enrôlement pour cette opération qui est court. La fin de l'enrôlement, c'est le 30 avril. Sauf cas de force majeure, il se peut qu'on finisse avant ou qu'on finisse légèrement après. Mais retenez que c'est le 30 avril dans le calendrier. Y compris l'étranger.
Lisibilité sur
le chronogramme
Les quatre conditions que nous avons indiquées sont les conditions que nous avons examinées à une réunion spécifique présidée par le Premier ministre lui-même. Qui prend à cœur ce dossier. Je peux vous assurer que l'opération d'identification est une opération qui avance avec le soutien et le suivi au quotidien du Premier ministre. Et des comptes rendus réguliers sont faits au chef de l'Etat qui lui-même se préoccupe de l'évolution. Dès qu'il y a un couac dans le processus, il n'hésite pas à en savoir les raisons et chercher à apporter les remèdes. C'est pour vous dire l'importance accordée par toutes les autorités et les leaders politiques à cette opération. Donc les 4 commissions ont fait l'objet d'une réunion spécifique dirigée par le Premier ministre qui les a prises une à une et les fait analyser par les structures qui étaient en charge de ces questions et leur a demandé de prendre leur responsabilité pour que ces conditions ne soient pas un obstacle au chronogramme électoral élaboré par la CEI. Ne me demandez pas quelle est la date. Elle sera rendue publique au bon moment. Parce que nous avons un processus à suivre, qui est en cours et au bon moment, la date sera annoncée. Nous l'avons déjà identifiée. Mais ce qu'il faut annoncer, c'est qu'une chose est d'avoir la date et une autre est de la respecter. Parce qu'il faut qu'on prenne conscience que ce pays a besoin de sortir de la crise par d'excellentes élections. Et nous nous attelons à cela. Prions tous pour que Dieu nous aide à réaliser cette belle œuvre de réconciliation par des élections transparentes qui respectent les normes internationales. En ce qui concerne la carte nationale verte, c'est l'ONI qui détient les dossiers des cartes nationales d'identité vertes. Et la tutelle de l'ONI, c'est le ministère de l'Intérieur. Et vous savez que l'identification que nous ferons c'est un jumelage : identification de la population et recensement électoral. Pour ce qui concerne l'identification de la population, cela ressort de l'administration donc du ministère de l'Intérieur à travers ses structures que sont l'ONI et autres. Et en ce qui concerne le recensement électoral, c'est la CEI. C'est pourquoi, pour certains volets, l'ONI qui détient les dossiers a pris le devant avec le soutien de tous parce que c'était la réponse à une préoccupation que nous avons émise tendant donner la chance à tous les Ivoiriens de pouvoir s'inscrire. Parce qu'il y en a qui ont leur copie d'acte de naissance et de jugement supplétif dans les dossiers de cartes d'identité vertes. Ils ne peuvent pas les avoir parce qu'ils ont perdu leur traces. Donc c'est intéressant d'utiliser les dossiers existants. C'est ce que l'ONI permet aux Ivoiriens de faire et nous ne pouvons que les encourager. D'ailleurs, le Premier ministre a fait une réunion spéciale là-dessus et a demandé à chacun de prendre ses responsabilités pour ne pas que ce soit un blocage. On ne peut que féliciter et encourager l'ONI pour ça et remercier le ministre de l'Intérieur pour cela aussi. Mais c'est aux Ivoiriens de pouvoir tirer profit de cette possibilité. Il ne faudrait pas que cette potentialité existe et que nous ne l'exploitions pas. Ça serait dommage. Donc tous ceux qui peuvent exploiter cette potentialité, nous les encourageons à l'exploiter.
Le financement
de l'opération
En matière de financement, je veux que ce soit clair, amis journalistes. Chers frères et sœurs ivoiriens, il faut que ce soit clair. Il y a plusieurs types de chapitres dans le financement. Je parle de chapitre avec grand C. il y a le financement de l'identification et du recensement électoral. Ce financement est exclusivement assuré par l'Etat de Côte d'Ivoire et le financement des structures nationales est aussi assuré par l'Etat de Côte d'Ivoire. L'Etat de Côte d'Ivoire nous met ce financement à disposition au fur et à mesure de l'évolution de l'opération et au fur et à mesure que les besoins sont mis en évidence, structurés et conditionnés. Quand je dis conditionnés, c'est mis ensemble et structurés par la Primature, chaque semaine. Il y a eu une réunion à la Primature pour le financement de l'opération de l'identification en présence du ministère de l'Economie et des finances, des structures de la Primature et des bailleurs de fonds. Ils suivent aussi l'opération. Par conséquent, l'évolution de l'opération dépendant de la disponibilité des fonds, le ministère de l'Intérieur et de la Primature font en sorte que les besoins exprimés soient pris en compte selon les moyens de l'Etat bien sûr. Et nous souhaitons tout simplement que l'Etat ait les moyens de nous soutenir comme il l'a toujours fait depuis le début de l'année, peut-être même avant. En ce qui concerne le financement de la SAGEM, il y a une convention qui lie l'Etat à la SAGEM et cette convention est mise en œuvre selon les modalités retenues par l'Etat en matière de déblocage des fonds. Ce déblocage des fonds étant lui-même lié à l'Etat de la trésorerie de l'Etat de Côte d'Ivoire. Ça, c'est le premier type de financement. Le deuxième type de financement, c'est le financement du scrutin. Les élections elles-mêmes. Sur ce point, il y a deux sources. La première source, c'est l'Etat de Côte d'Ivoire qui, pour cette année, a inscrit 10 milliards pour soutenir la CEI dans le processus du scrutin. Je ne parle plus d'identification. Je ne sais pas si c'est clair. Les 10 milliards sont inscrits. Mais quand c'est inscrit, cela ne veut pas dire que c'est débloqué. Non. C'est inscrit et l'Etat va débloquer selon ses moyens propres. Afin que l'utilisation puisse aider à l'organisation des élections. Donc je répète, c'est inscrit mais la trésorerie doit suivre. Je ne sais pas si c'est clair. C'est inscrit mais ça reste à débloquer. Mais en ce qui concerne le deuxième volet de financement du scrutin, il y a la partie bailleurs de fonds. Les bailleurs de fonds ont déjà débloqué 21 milliards qui existent. Et je puis vous assurer que beaucoup d'éléments sont déjà commandés pour le scrutin : les urnes, les ordinateurs, le matériel de bureau de vote. Et tout ce qui peut aider à structurer l'organisation des élections est déjà passé en commandes. Et quand cela va arriver, pour certains, cela sera conditionné et utilisé au bon moment. Pour ce qui est déjà sur le territoire ivoirien, il y a un mécanisme de regroupement qui a été mis en œuvre et qui attend simplement que l'utilisation soit faite. Pour ce qui concerne le mobilier de bureau, cela a été déjà commandé, la distribution a commencé sur le terrain et va s'acheter sous peu pour qu'on puisse utiliser ces choses-là. C'est pour dire que le scrutin pour l'organisation a demandé la conjonction de deux sources : L'Etat de Côte d'Ivoire et les bailleurs de fonds. Maintenant le troisième type de financement, c'est le fonctionnement quotidien de la CEI. Selon les modalités définies par le ministère des Finances, les fonds sont débloqués au regard des disponibilités des ressources de l'Etat. Bien sûr, nous attendons toujours que des améliorations soient apportées. Et nous remercions déjà le ministère des Finances pour les efforts faits pour que nous puissions avancer. Retenez quand même que malgré les difficultés de l'Etat, que le ministre des Finances vous a décrites à plusieurs occasions, il a quand même réussi à passer la barre de 6 millions de personnes enrôlées. Ça fait plus de 70% de la population attendue. Je voudrais saisir l'occasion pour apporter une précision. Quand certains disent qu'Abidjan a 5 millions d'habitants à peu près, on n'a enrôlé que 2 millions. Il faut apporter la précision suivante. Dans les 5 millions d'Abidjan, il faudrait extraire les étrangers CEDEAO. Quand vous les enlevez, il reste environ 3 millions. Les 3 millions d'Ivoiriens et étrangers hors CEDEAO, la population concernée c'est la population qui a 16 ans et plus. Les 16 ans et plus représentent près de 65% de la population dans les 5 millions. Donc quand vous faites les calculs, ça donne 2 millions. Or on a enrôlé plus de 1.860.000 à Abidjan. On a fait plus de 95% à Abidjan. C'est le même schéma mathématique en ce qui concerne la population au plan national. Or nous attendons 8.600.000.
L'enrôlement des Ivoiriens de l'étranger
Nous espérons que les conditions seront réunies. Sinon du point de vue structurel et mécanique, les structures ont fait leur travail de programmation. Vous avez remarqué que nous étions déjà sur le terrain. On serait même allé avec les journalistes que vous aurez constaté que toutes les structures étaient en place. Il y a eu malheureusement cette question de financement des structures opératrices. C'est ça qui nous a bloqués. Espérons qu'avant le début, le 15 avril, les mécanismes de financement seront mis en œuvre pour que nous pussions faire partir tout le monde. S'agissant de l'enrôlement sur le territoire national. Nous allons dimensionner les équipes en tenant compte des éléments constitutifs de dimensionnement des équipes. C'est-à-dire, le nombre de personnes à enrôler, les espaces géographiques et les contraintes du calendrier électoral.
Les premières
cartes d'identité
Les cartes nationales d'identité et les cartes d'électeurs sont les produits finaux que nous allons sortir à la fin de l'opération d'identification et de recensement électoral en cours. Comme c'est la toute dernière étape, c'est pour dire que nous sommes encore dans le tunnel qui va nous conduire à cette dernière étape. Mais d'ores et déjà, les exemplaires de ces cartes existent. Nous avons regardé, nous avons examiné et nous avons agréé. Et nous avons donné le feu vert pour leur prise en compte. Ce qu'il faut dire, c'est qu'il y a un chronogramme de l'opération qui a été établi et nous savons exactement, à quelques jours près, à quel moment, ces cartes vont être sorties et vont être distribuées. Je précise que le mécanisme de distribution de ces cartes va ressembler dans son architecture, à ce qui a été fait pour l'enrôlement. C'est-à-dire que les cartes seront distribuées certainement dans les 11000 lieux d'enrôlement pour réduire les délais, pour donner la chance à tout le monde d'aller chercher sa carte et pour permettre aux Ivoiriens de bénéficier des produits de cette identification. C'est un défi que toutes les structures nationales, le Premier ministre et tout le gouvernement voudront bien relever pour le bien de toute la communauté ivoirienne.
Propos recueillis par
Diarrassouba Sory