Une autre forme de racket ?

Les témoignages sont concordants et implacables. Au cours de leur audition ou des tracasseries, des pétitionnaires ont révélé avoir été approchés par des intermédiaires qui leur demandaient de l’argent en échange de leur passeport. Ces témoins soupçonnent la sous-direction qui délivre les passeports d’avoir créé l’audition pour soutirer de l’argent à certains citoyens sur le prétexte d’aller à la chasse de fraudeurs étrangers. Les hommes du commissaire Gisèle Blé qui voient en cette pratique un nouveau fonds de commerce, couvrent leur forfait par un zèle contre les Ivoiriens qu’ils soupçonnent d’être des étrangers. Mais en réalité, la stratégie est simple. On crée assez de difficultés dans la délivrance du passeport pour amener les victimes pressées ou coincées à succomber au rackettage. Derrière les bonnes intentions qui ont suscité l’avènement du passeport biométrique, se cache un réseau mafieux qui sert plus des intérêts particuliers que ceux de la nation ivoirienne. Il est donc temps que force soit donné au droit afin que tous les Ivoiriens sans exceptions soient égaux en droit devant les services de la délivrance des passeports.
Jean-Claude Coulibaly