Le porte-parole du chef de l'Etat a animé, le week-end dernier à Man, une importante conférence publique ayant pour thème : “Pourquoi il faut voter Gbagbo”.
Coulibaly Gervais, porte-parole du président de la République, est convaincu que, pour diriger un “pays important de la sous-région” comme la Côte d'Ivoire, il faut “remplir certaines conditions”. Lors d'une conférence publique animée le week-end dernier à Man (siège de la radio des 18 Montagnes) et portant sur le thème : “Pourquoi il faut voter Gbagbo”, le porte-parole du chef de l'Etat a égrené un certain nombre de vertus auxquelles doit répondre absolument celui qui veut diriger la Côte d'Ivoire. “Pour diriger un pays, il faut être courageux. Connaître la Côte d'Ivoire, mais surtout connaître ses hommes qui l'habitent. Il faut aussi aimer son pays. Pour ne pas, en cas de grabuge, sauter la clôture, fuir sans demander son reste ou sauter dans le premier avion à la moindre étincelle”, a indiqué Coulibaly Gervais qui venait d'investir le ministre Bleu Lainé comme coordonnateur du CNRD de Man.
Si le président Gbagbo remplit ces conditions et qu'il est apte à diriger le pays, selon le conférencier, qui ne les remplirait donc pas ? Puisqu'il n'a nommé personne.
En tout cas, dans la salle archicomble, les regards se sont tout de suite tournés vers le président du PDCI Henri Konan Bédié Aimé et le mentor du RDR, Alassane Dramane Ouattara. Qui, tout le monde le sait, a posé des actes de fuite pendant différentes crises en Côte d'Ivoire par le passé. Bédié d'abord en décembre 1999 (lors d'un coup d'Etat) et Ouattara (il a, dit-on, escaladé sa clôture pour l'ambassade de l'Allemagne) aux premières heures de la crise du 19 septembre 2002.
Pour le porte-parole du président Gbagbo, c'est parce que son patron aime la Côte d'Ivoire qu'il a accepté que l'organe organisant les élections reste aux mains des adversaires politiques, c'est-à-dire la CEI.
Coulibaly Gervais a encore justifié le courage politique de Gbagbo, matérialisé en son temps par l'acceptation de l'application de l'article 11 de la Constitution. Un état de fait qui avait fait de Bédié, en 1993 le chef de l'Etat après la mort d'Houphouet-Boigny.
Le conférencier n'a pas fait que rappeler “le sens aigu de la République de Gbagbo”. L'homme a aussi mis un accent particulier sur sa volonté de créer une nation. “Gbagbo ne fait pas de distinction ethnique en exerçant le pouvoir. Son pouvoir n'est pas basé sur le régionalisme et le tribalisme”, a-t-il expliqué longuement face à un public l'écoutant religieusement. Et de citer l'exemple de la continuation de la construction de Yamoussoukro faite au nom de la République.
Le porte-parole du chef de l'Etat n'a pas aussi occulté l'intégrité de l'ancien chef historique de l'opposition. “Gbagbo a un rapport distant avec l'argent. Il n'est pas porté sur l'argent. Si, par exemple, il fait confiance à quelqu'un et que celui-ci devient voleur par la suite, cela ne peut être son fait et ne peut lui être attribué. Mais comme on sait que l'une de ses grandes qualités est sa petite considération pour l'argent, alors on prend des raccourcis malheureux, parce qu'on a rien à dire”, a souligné le conférencier. Qui, parlant toujours de Gbagbo, cite un penseur français. “Les tragédies de l'histoire révèlent les grands hommes, mais ce sont les médiocres qui provoquent les tragédies”. Ici encore, Coulibaly Gervais dit clairement que Gbagbo est un grand homme révélé par la guerre semée par Alassane Dramane Ouattara du RDR. Parce qu'en dépit de la guerre, contre vents et marées, Gbagbo a mis en pratique le pivot de sa politique, la décentralisation, qui donne le pouvoir à la base.
Félix Teha Dessrait Envoyé spécial à Man: dessrait@yahoo.fr
Coulibaly Gervais, porte-parole du président de la République, est convaincu que, pour diriger un “pays important de la sous-région” comme la Côte d'Ivoire, il faut “remplir certaines conditions”. Lors d'une conférence publique animée le week-end dernier à Man (siège de la radio des 18 Montagnes) et portant sur le thème : “Pourquoi il faut voter Gbagbo”, le porte-parole du chef de l'Etat a égrené un certain nombre de vertus auxquelles doit répondre absolument celui qui veut diriger la Côte d'Ivoire. “Pour diriger un pays, il faut être courageux. Connaître la Côte d'Ivoire, mais surtout connaître ses hommes qui l'habitent. Il faut aussi aimer son pays. Pour ne pas, en cas de grabuge, sauter la clôture, fuir sans demander son reste ou sauter dans le premier avion à la moindre étincelle”, a indiqué Coulibaly Gervais qui venait d'investir le ministre Bleu Lainé comme coordonnateur du CNRD de Man.
Si le président Gbagbo remplit ces conditions et qu'il est apte à diriger le pays, selon le conférencier, qui ne les remplirait donc pas ? Puisqu'il n'a nommé personne.
En tout cas, dans la salle archicomble, les regards se sont tout de suite tournés vers le président du PDCI Henri Konan Bédié Aimé et le mentor du RDR, Alassane Dramane Ouattara. Qui, tout le monde le sait, a posé des actes de fuite pendant différentes crises en Côte d'Ivoire par le passé. Bédié d'abord en décembre 1999 (lors d'un coup d'Etat) et Ouattara (il a, dit-on, escaladé sa clôture pour l'ambassade de l'Allemagne) aux premières heures de la crise du 19 septembre 2002.
Pour le porte-parole du président Gbagbo, c'est parce que son patron aime la Côte d'Ivoire qu'il a accepté que l'organe organisant les élections reste aux mains des adversaires politiques, c'est-à-dire la CEI.
Coulibaly Gervais a encore justifié le courage politique de Gbagbo, matérialisé en son temps par l'acceptation de l'application de l'article 11 de la Constitution. Un état de fait qui avait fait de Bédié, en 1993 le chef de l'Etat après la mort d'Houphouet-Boigny.
Le conférencier n'a pas fait que rappeler “le sens aigu de la République de Gbagbo”. L'homme a aussi mis un accent particulier sur sa volonté de créer une nation. “Gbagbo ne fait pas de distinction ethnique en exerçant le pouvoir. Son pouvoir n'est pas basé sur le régionalisme et le tribalisme”, a-t-il expliqué longuement face à un public l'écoutant religieusement. Et de citer l'exemple de la continuation de la construction de Yamoussoukro faite au nom de la République.
Le porte-parole du chef de l'Etat n'a pas aussi occulté l'intégrité de l'ancien chef historique de l'opposition. “Gbagbo a un rapport distant avec l'argent. Il n'est pas porté sur l'argent. Si, par exemple, il fait confiance à quelqu'un et que celui-ci devient voleur par la suite, cela ne peut être son fait et ne peut lui être attribué. Mais comme on sait que l'une de ses grandes qualités est sa petite considération pour l'argent, alors on prend des raccourcis malheureux, parce qu'on a rien à dire”, a souligné le conférencier. Qui, parlant toujours de Gbagbo, cite un penseur français. “Les tragédies de l'histoire révèlent les grands hommes, mais ce sont les médiocres qui provoquent les tragédies”. Ici encore, Coulibaly Gervais dit clairement que Gbagbo est un grand homme révélé par la guerre semée par Alassane Dramane Ouattara du RDR. Parce qu'en dépit de la guerre, contre vents et marées, Gbagbo a mis en pratique le pivot de sa politique, la décentralisation, qui donne le pouvoir à la base.
Félix Teha Dessrait Envoyé spécial à Man: dessrait@yahoo.fr