A la veille du 7ème congrès de l'Union Nationale des Journalistes de Côte d'Ivoire (UNJCI), tout se complique. Prévu pour les 4et 5 avril prochains à Abidjan, la cérémonie risque de connaître des pertubations pour des problèmes de divergence entre les différents candidats. Cela ne surprend d'ailleurs personne. Parce que dès le départ, les journalistes eux-mêmes ont vu les problèmes venir avec la mise à l'écart de l'un des “candidats serieux” de cette élection à savoir Assé Alafé (inutile de revenir sur les détails). Après le Directeur général du journal L'intelligent, la victime suivante a été le candidat David Mobio. Sa liste, en effet, fut rejetée par Anoman Joseph, président du conseil d'administration de cette union parce que ne remplissant pas les conditions. Cette situation, a créé un véritable tollé au point que David Mobio s'est vu obligé de saisir la tutelle c'est-à-dire le ministre de la Communication. Celui-ci a donc mis en place un comité des sages présidé par le président du CNP, Eugène Dié Kacou. Le congrès du mois de décembre va donc être reporté pour permettre à cette structure de trouver une solution à ce qui oppose les candidats. Mais aussi donner l'occasion à tous les journalistes de préparer les obsèques de feu Diégou Bailly.Ce qui a été fait. Malheureusement, les choses n'ont pas changé malgré la médiation du comité des sages. Aujourd'hui, la situation au contraire s'est empirée. La preuve, à 24 heures seulement de ce congrès de tous les dangers, la liste Inza Kigbafory sollicite un autre report au motif que le président sortant Amos Béonaho serait en train de faire le lit du candidat Criwa Zéli. On parle même de fraude parce que tout serait, planifié par le comité d'organisation très proche de Criwa Zéli. " Dans les conditions actuelles, le congrès ne nous intéresse pas …Amos Béonaho et César Etou veulent tuer l'UNJCI " a même dénoncé Baudelaire Mieu, porte-parole du candidat Inza Kigbafory. David Mobio, lui, s'est déjà prononcé pour le report. Si donc ces deux candidats maintiennent leur position, c'est dire qu'il n'aura que Criwa Zéli seul à ce congrès. Une telle situation, risque de ternir l'image de la corporation. Mais heureusement, nous n'en sommes pas encore là. Même si toutes les conditions sont réunies pour un tel scénario. Parce que la seule autorité à recoller les morceaux en la personne du ministre Sy Savane vient, lui aussi, de s’en laver les mains " L'organisation, la validation des candidatures ainsi que l'ensemble des opérations de renouvellement des instances dirigeantes sont de la compétence exclusive de l'UNJCI qui n'est pas une structure sous tutelle du ministère de la Communication. Au regard de l'évolution de la situation, le ministre de la Communication constate que la médiation menée par le comité des sages à sa demande n'a pas abouti " fait remarquer un communiqué signé du ministre Sy Savané lui-même. Voici comment se présente l'atmosphère au sein de l'UNJCI à la veille de ce congrès qui, malgré tout, pourrait avoir lieu. Mais ce qu'il faut craindre, c'est l'avenir de l'union car il faut le reconnaître, les journalistes pourraient sortir de cette rencontre plus divisés que par le passé. La preuve déjà, les mécontents pensent à la création d'une autre structure crédible, ouverte, dans laquelle se reconnaitraient tous les journalistes. Ils sont libres ceux qui pensent ainsi. Mais une initiative pour favoriser la cohésion tant réclamée serait la bienvenue. C'est pour cela qu'il est important de repartir à nouveau à la table de discussion et chercher à résoudre les problèmes. Car il vaut mieux tard que jamais. C'est pour cela que le ministère de la Communication reste disponible pour toutes les actions en faveur d'un climat apaisé " dans la maison commune ". Il faut donc agir et maintenant avant que le pire ne se produise. Autrement dit, tous seront coupables. Or ce n'est pas le moment. Parce que la vocation de l'UNJCI n'est pas cela.
Cathy Celio
cathycelio@yahoo.fr
Cathy Celio
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