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Politique Publié le vendredi 3 avril 2009 | Nord-Sud

À chaud

Au moins ça !

Moment de grandes émotions. Des moments où les mesquineries de la vie quotidienne, les vénalités de l’existence se fondent et font place aux sentiments et aux énergies les plus sublimes de l’homme. La mort en effet a cette capacité d’éprouver l’espèce humaine en secouant l’homme dans ses derniers retranchements. Et quand sonne l’heure de la séparation avec les disparus, il n’est pas facile de se contenir. Cela vaut naturellement pour les personnes à sensibilité marquée comme pour les rocs les mieux constitués. Le mercredi dernier, la nation ivoirienne se séparait officiellement de dix neuf de ses fils tombés aux abords du stade Houphouët Boigny. Venus ce dimanche 29 mars prendre du plaisir lors du match Côte d’Ivoire-Malawi, ils ne retourneront pas à leurs domiciles. Ces jeunes gens pour la plupart ont été arrachés à la vie par la grande faucheuse. La cérémonie d’hommage organisée par la nation s’est déroulée dans une ambiance affective très forte. Le chef de l’Etat que ses concitoyens voyaient toujours en un roc inébranlable a versé des larmes. Signe que le pays a été ébranlé par les tragiques événements de ce dimanche funeste. Les familles, les autorités, les religieux, les diplomates…tout le monde a répondu présent. Porté par le même sentiment et la même volonté d’apporter réconfort et soutien. Ces moments douloureux ont d’une certaine façon scellé la fraternité humaine pour un temps. Dans la Côte d’Ivoire des positions tranchées et des affrontements partisans sans fin, c’est bon à prendre.


Le choix

Mais, hélas, il y a une note discordante à souligner, certains proches des victimes n’ont pas manqué d’exprimer leur indignation devant des pratiques à la peau dure, très récurrentes dans ce pays. Pour parler au nom des dix neuf familles éplorées et celles des blessés, un porte-parole est sorti de nulle part. Kessié Ouraga Pierre, c’est de lui qu’il s’agit s’est auto proclamé es qualité. Et c’est lui qui a parlé au nom de tous. Ces attitudes qui frisent le mépris, se rencontraient dans les rencontres solennelles. Notamment au palais quand des quidams proches du camp politique du grand patron ou liés par des intérêts occultes à des responsables du protocole se transformaient en porte-parole ou responsables de groupements et associations. Les syndicats de base et les centrales comme le Synesci ou la Fesaci en savent quelque chose. Somme toute, dans ces cas, il s’agissait de rivalités politiques et syndicales. A ce niveau, la pratique est certes détestable mais les enjeux permettent, sans la partager de la comprendre. Mais quand il s’agit pour la nation d’atténuer un tant soit peu la douleur de ceux qui ont perdu des proches, un minimum d’égard consiste à leur laisser le droit de se choisir le porte-parole. Au moins ça.

Dembélé Al Seni
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