Obama-Sarkozy : Petites querelles entre amis…

L’entente entre le Président américain et son homologue français a été mise à mal durant le sommet de l’Otan de Strasbourg et de Kehl. Barack Obama a décidé de faire payer à son “ami” Nicolas Sarkozy l’addition de ses amitiés trop voyantes à l’égard de George W. Bush, de son soutien à la guerre en Irak, etc. Il a déjà refusé de lui faire l’honneur d’être le premier chef d’état étranger à être reçu à Washington (c’est le Premier ministre britannique, Gordon Brown qui y a eu droit). Ensuite, Obama a adressé une lettre à Jacques Chirac, début mars, dans laquelle il déclare qu’il est prêt à travailler avec lui “pour la paix”… Last but not least, il a décliné l’invitation de l’élysée de se rendre avant le sommet de l’Otan sur les plages du débarquement.

S’il a fini par accorder à son homologue l’entretien bilatéral qu’il espérait tant, en ouverture du sommet de l’Otan, vendredi à Strasbourg, il n’a pu s’empêcher d’être vachard. Rendant hommage à Sarkozy qui “une fois de plus a joué un rôle de leadership extraordinaire dans l’Otan”, Obama a lâché qu’il “est présent sur tellement de fronts qu’on a du mal à suivre”. Sympa.

Ce d’autant plus que l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne (Ue) constitue une autre pierre d’achoppement. Alors que Barack Obama, soutenu par le Royaume-Uni, estimait, hier, devant les dirigeants de l’Ue réunis à Prague que l’entrée de la Turquie «constituerait un signal important» envoyé à ce pays musulman, Nicolas Sarkozy, qui bénéficie du soutien de l’Allemagne, exprimait son hostilité. “Je travaille main dans la main avec le Président Obama, mais s’agissant de l’Union européenne, c’est aux pays membres de l’Union européenne de décider”, a-t-il déclaré avant de conclure: «J’ai toujours été opposé à cette entrée et je le reste.»



M. Louis