Le président du Mfa a appelé, samedi à Abobo, l’opposition ivoirienne à se mobiliser pour imposer l’organisation de l’élection présidentielle ou une nouvelle transition au Président Laurent Gbagbo. Innocent Anaky Kobena, qui animait un meeting dans la cour de la mairie d’Adama Tounkara, a dit sa conviction que le Chef de l’Etat ne va jamais organiser les élections que tout le monde attend. «Les élections traînent, traînent, traînent. On sait que celui qui est là et que vous appelez «Souroukou» ne veut pas d’élections parce qu’il sera battu. Comme il sait que s’il y a des élections il sera battu, alors il va les retarder, retarder, retarder», a-t-il déclaré. «Le temps qui passe permet à ceux qui volent les richesses du pays, à ceux qui pillent les richesses du pays de continuer à piller, de continuer à s’enrichir et de continuer à vous laisser dans la misère. Il est temps de se réveiller, il est temps de se remuer. Il ne faut plus rester dans la fatalité, il ne faut plus se résigner», a poursuivi l’orateur très applaudi par un public relativement faible. Anaky Kobena a dit à l’opposition ivoirienne que les mois de septembre ou d’octobre que l’on avance pour la tenue de la présidentielle ne sont qu’une vue de l’esprit. «Certes, on attend des élections, des choses sont en cours. C’est une très bonne chose. Mais il est temps qu’au niveau de l’opposition, on s’entende sur une date butoir. Il est temps qu’on dise qu’une fois pour toutes, on organise les élections tel jour. Et si ce jour ce n’est pas fait, quel que soit l’argument qu’on peut donner, qu’on arrête tout et qu’on passe à une transition. Mais une transition vraie où on retire ces gens du pouvoir», a-t-il exigé.
Pour lui, la condition pour que les Ivoiriens en général et l’opposition en particulier obtiennent ou les élections ou cette transition est qu’ils tuent en eux la peur que, selon lui, le Fpi leur a inculquée avec les événements de mars 2004. «Si vous avez peur et si vous restez dans la peur, a insisté Anaky Kobena, ils auront définitivement gagné. C’est par la rue qu’ils sont arrivés. Et ils savent que c’est par la rue qu’ils partiront. Ils ont donc perpétré ces crimes en mars 2004 pour que les Ivoiriens ne prennent jamais la rue et en aient peur. Leur coup a réussi». Il a précisé aux Ivoiriens que le réveil qu’il leur demande ne sera pas facile, mais que c’est le prix à payer pour libérer le pays. «Chers Ivoiriens, c’est dur, c’est très difficile. Mais ce n’est que lorsque nous accepterons de nous lever, et lorsque nous aurons tué en nous la peur, que nous allons réellement libérer ce pays pour que nos enfants puissent s’en sortir», a relevé le président du parti.
Il a expliqué qu’aujourd’hui, la Côte d’Ivoire a plus d’argent qu’au temps du Président Houphouet Boigny. Pour lui, «la rébellion en 2002 n’a en rien bloqué ou empêché l’économie ou le développement du pays». La preuve est que, a argumenté l’orateur, le budget du pays qui était de «1 800 milliards de francs dès les années 2000» est passé «à 2 400 milliards de francs» en 2009. «La Côte d’Ivoire ne s’est donc pas appauvrie. Ne vous laissez pas abuser, ne vous laissez pas tromper». A ses yeux, le problème est de savoir la destination de l’argent. D’autant que, selon Anaky Kobena, toutes les infrastructures du pays se sont dégradées. «Où va l’argent ?», a interrogé le chef du Mfa. Et de marteler : «Aujourd’hui en Côte d’Ivoire, si le gouvernement le veut, on peut subventionner le riz et le vendre à 200 ou 250 F le kilogramme pour que toutes les familles puissent manger deux fois par jour. Ils ne le font pas parce qu’ils font autre chose avec l’argent. Et c’est ça le problème de la Côte d’Ivoire».
Pascal Soro
Pour lui, la condition pour que les Ivoiriens en général et l’opposition en particulier obtiennent ou les élections ou cette transition est qu’ils tuent en eux la peur que, selon lui, le Fpi leur a inculquée avec les événements de mars 2004. «Si vous avez peur et si vous restez dans la peur, a insisté Anaky Kobena, ils auront définitivement gagné. C’est par la rue qu’ils sont arrivés. Et ils savent que c’est par la rue qu’ils partiront. Ils ont donc perpétré ces crimes en mars 2004 pour que les Ivoiriens ne prennent jamais la rue et en aient peur. Leur coup a réussi». Il a précisé aux Ivoiriens que le réveil qu’il leur demande ne sera pas facile, mais que c’est le prix à payer pour libérer le pays. «Chers Ivoiriens, c’est dur, c’est très difficile. Mais ce n’est que lorsque nous accepterons de nous lever, et lorsque nous aurons tué en nous la peur, que nous allons réellement libérer ce pays pour que nos enfants puissent s’en sortir», a relevé le président du parti.
Il a expliqué qu’aujourd’hui, la Côte d’Ivoire a plus d’argent qu’au temps du Président Houphouet Boigny. Pour lui, «la rébellion en 2002 n’a en rien bloqué ou empêché l’économie ou le développement du pays». La preuve est que, a argumenté l’orateur, le budget du pays qui était de «1 800 milliards de francs dès les années 2000» est passé «à 2 400 milliards de francs» en 2009. «La Côte d’Ivoire ne s’est donc pas appauvrie. Ne vous laissez pas abuser, ne vous laissez pas tromper». A ses yeux, le problème est de savoir la destination de l’argent. D’autant que, selon Anaky Kobena, toutes les infrastructures du pays se sont dégradées. «Où va l’argent ?», a interrogé le chef du Mfa. Et de marteler : «Aujourd’hui en Côte d’Ivoire, si le gouvernement le veut, on peut subventionner le riz et le vendre à 200 ou 250 F le kilogramme pour que toutes les familles puissent manger deux fois par jour. Ils ne le font pas parce qu’ils font autre chose avec l’argent. Et c’est ça le problème de la Côte d’Ivoire».
Pascal Soro