Les responsables impliqués dans le drame du 29 mars dernier au stade Houphouet-Boigny ne resteront pas impunis. Comment, malgré l’appel de la Fédération ivoirienne de football (Fif) demandant aux supporters n’ayant pas de tickets de rester chez eux, plusieurs Ivoiriens ont pu se retrouver aux portes du stade? Comment toute cette foule sans tickets a pu franchir les check-points pour se retrouver aux abords et à l’intérieur du stade? En tout cas, les enquêtes diligentées par les autorités battent leur plein. Hier, dans la presse, on annonçait le président de la Fédération, Jacques Anouma, devant la police, un corps tout aussi trempé dans ce grabuge que n’importe qui, pour «nécessité d’enquête». Quelques jours avant, le vendredi 3 avril, M. Anouma avait été entendu par la Brigade des recherches à Treichville. Le patron du football qui, lui-même, cherche les causes de ce drame, s’était présenté avec plusieurs membres de son Comité directeur. Rien n’a filtré des échanges. Cependant, on note que ces rencontres entrent dans le cadre de la recherche de la vérité sur les incidents qui ont fait 19 morts et 132 blessés en marge du match de football qui mettait aux prises l’équipe nationale de football de Côte d’Ivoire à son homologue du Malawi dans le cadre des éliminatoires combinées Can et Mondial 2010. Le Président de la République a commis une enquête diligentée par le procureur de la République et le Premier ministre, une commission nationale d’enquête et un audit sécuritaire du stade. Le résultat de tout ce travail devrait être déposé au plus tard à la fin de ce mois d’avril, selon le ministre de la Jeunesse, du Sport et des Loisirs, M. Dagobert Banzio.
Paul Bagnini
Paul Bagnini