Le Président Gbagbo n'a pas manqué de remercier la France, le 31 mars, pour ses efforts afin que la Côte d'Ivoire normalise ses relations avec les bailleurs de fonds. Paris a d'abord aidé le Trésor ivoirien, le 6 mars, à régler ses arriérés auprès de la Banque africaine de développement (BAD), mettant fin aux sanctions financières qui frappaient le pays. Mais surtout, l'Élysée a pesé de tout son poids auprès du FMI pour que l'institution approuve, le 27 mars, un programme économique et financier triennal de 566 millions de dollars et accorde le "point de décision" de l'Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE), prémices à un important allègement de la dette, estimée à 12,8 milliards de dollars. Abidjan bénéficie déjà de 3 milliards de dollars d'apurement d'arriérés et d'un rééchelonnement de ses paiements auprès des créanciers multilatéraux. Si le pays atteint le "point d'achèvement", d'ici à deux ans, il devrait bénéficier d'une remise multilatérale supplémentaire de plus de 2 milliards de dollars.
La partie n'était pas gagnée puisque les États-Unis et le Japon s'opposaient, dans un premier temps, à un début d'annulation de dette avant la tenue des élections. Mais les autorités ivoiriennes ont su donner, au dernier moment, quelques gages de bonne gouvernance en rendant publics les revenus des hydrocarbures et du café-cacao, mais surtout en promettant de réintégrer les dépenses des grands travaux (Abidjan et Yamoussoukro) dans le budget de l'État. Elles discutent dorénavant avec le Club de Paris pour la réduction de la dette bilatérale (6,6 milliards de dollars) dont 3,7 milliards sont dus à la France. En échange de sa grande mansuétude, Paris compte bien engranger les contrats et conforter la position de ses entreprises. .
PASCAL AIRAULT
In ‘Jeune Afrique” d’hier
La partie n'était pas gagnée puisque les États-Unis et le Japon s'opposaient, dans un premier temps, à un début d'annulation de dette avant la tenue des élections. Mais les autorités ivoiriennes ont su donner, au dernier moment, quelques gages de bonne gouvernance en rendant publics les revenus des hydrocarbures et du café-cacao, mais surtout en promettant de réintégrer les dépenses des grands travaux (Abidjan et Yamoussoukro) dans le budget de l'État. Elles discutent dorénavant avec le Club de Paris pour la réduction de la dette bilatérale (6,6 milliards de dollars) dont 3,7 milliards sont dus à la France. En échange de sa grande mansuétude, Paris compte bien engranger les contrats et conforter la position de ses entreprises. .
PASCAL AIRAULT
In ‘Jeune Afrique” d’hier