Dimanche des Rameaux, qui marque l'entrée triomphale de Jésus Christ à Jérusalem, a été la date choisie pour l'intronisation de nanan Kouakou Kouakou Michel comme chef du village de Zatta. En campagne pour leur leader, les membres influents du Front Populaire Ivoirien (FPI), au rang desquels le ministre du Plan et du développement, Paul Antoine Bohoun Bouabré, Kouassi Oussou, DG de l'économie et quelques membres des structures spécialisées de ce parti ont tenu à faire une récupération politique de la situation. Cette folle campagne menée par les affidés de Laurent Gbagbo a suscité plusieurs interrogations chez certains villageois.
Trente ans après un passage à vide dans la gestion des affaires coutumières de Zatta, ce village situé à vingt(20) kilomètres de la capitale politique, a eu droit à l'intronisation de son onzième chef du nom de nanan Kouakou Kouakou Michel. Ce rituel salutaire pour cette population rurale, a été une lucarne ouverte pour les émissaires du mentor du Fpi d'étaler leurs ambitions démesurées de conduire encore les affaires d'Etat. Très épaté par leur présence, Kouassi N'goran Bernard, substitut du chef et porte-parole des cadres, a tenu à faire en grand constitutionaliste la lumière sur les conditions d'éligibilité du chef en pays akan "Aujourd'hui est un grand jour, car ce rituel doit nous permettre de renoncer aux comportements relatifs à l'usurpation et autres formes d'injustice et d'inégalités. Les conditions d'éligibilité du chef sont connues d'office. Au pays akan, la fonction de chef est exercée par lignées. Et donc personne ne peut se prévaloir d'un tel titre sans la caution et l'approbation des ancêtres. Fini donc toute idée de suspicion. La haine entre les cadres de ce village manipulés à certains niveaux doit définitivement disparaître. Nous nous sommes convenu que Nanan Kouakou Kouakou Michel doit désormais conduire les destinées de Zatta. Une décision approuvée par l'union des cadres au sortir d'une assemblée générale tenue en Février 2008", a-t-il fait savoir à l'assistance. Quant au parrain du jour, le ministre Paul Antoine Bohoun Bouabré en campagne pour la réélection du candidat Laurent Gbagbo, à travers un discours flatteur, n'a pas manqué de retracer au grand jour les ambitions du FPI de transformer Yamoussoukro en une capitale africaine : "Yamoussoukro est le choix des ivoiriens pour devenir désormais la capitale de la Côte d'Ivoire après Bassam, Bingerville et Abidjan. Et c'est nous-mêmes notre choix. Les autres, c'est les autres… Yamoussoukro n'appartient plus aux Baoulé. Yamoussoukro est en construction et c'est une volonté farouche du président Laurent Gbagbo de faire de cette ville la vitrine de l'Afrique de l'Ouest. Sachez donc désormais que Yamoussoukro appartient à l'Etat et à l'Afrique tout entière", tenait-il ces propos devant une assemblée impuissante et stupéfaite. Il est bon de rappeler que l'intronisation du onzième chef du village de Zatta a fait couler beaucoup d'encre et de salive sous l'arbre à palabres car pour les sages présents, peindre cette cérémonie aux couleurs du FPI serait faire entorse à la tradition.
Jean Paul Loukou à Zatta
Trente ans après un passage à vide dans la gestion des affaires coutumières de Zatta, ce village situé à vingt(20) kilomètres de la capitale politique, a eu droit à l'intronisation de son onzième chef du nom de nanan Kouakou Kouakou Michel. Ce rituel salutaire pour cette population rurale, a été une lucarne ouverte pour les émissaires du mentor du Fpi d'étaler leurs ambitions démesurées de conduire encore les affaires d'Etat. Très épaté par leur présence, Kouassi N'goran Bernard, substitut du chef et porte-parole des cadres, a tenu à faire en grand constitutionaliste la lumière sur les conditions d'éligibilité du chef en pays akan "Aujourd'hui est un grand jour, car ce rituel doit nous permettre de renoncer aux comportements relatifs à l'usurpation et autres formes d'injustice et d'inégalités. Les conditions d'éligibilité du chef sont connues d'office. Au pays akan, la fonction de chef est exercée par lignées. Et donc personne ne peut se prévaloir d'un tel titre sans la caution et l'approbation des ancêtres. Fini donc toute idée de suspicion. La haine entre les cadres de ce village manipulés à certains niveaux doit définitivement disparaître. Nous nous sommes convenu que Nanan Kouakou Kouakou Michel doit désormais conduire les destinées de Zatta. Une décision approuvée par l'union des cadres au sortir d'une assemblée générale tenue en Février 2008", a-t-il fait savoir à l'assistance. Quant au parrain du jour, le ministre Paul Antoine Bohoun Bouabré en campagne pour la réélection du candidat Laurent Gbagbo, à travers un discours flatteur, n'a pas manqué de retracer au grand jour les ambitions du FPI de transformer Yamoussoukro en une capitale africaine : "Yamoussoukro est le choix des ivoiriens pour devenir désormais la capitale de la Côte d'Ivoire après Bassam, Bingerville et Abidjan. Et c'est nous-mêmes notre choix. Les autres, c'est les autres… Yamoussoukro n'appartient plus aux Baoulé. Yamoussoukro est en construction et c'est une volonté farouche du président Laurent Gbagbo de faire de cette ville la vitrine de l'Afrique de l'Ouest. Sachez donc désormais que Yamoussoukro appartient à l'Etat et à l'Afrique tout entière", tenait-il ces propos devant une assemblée impuissante et stupéfaite. Il est bon de rappeler que l'intronisation du onzième chef du village de Zatta a fait couler beaucoup d'encre et de salive sous l'arbre à palabres car pour les sages présents, peindre cette cérémonie aux couleurs du FPI serait faire entorse à la tradition.
Jean Paul Loukou à Zatta
