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Politique Publié le mercredi 8 avril 2009 | Le Temps

Déclaration du Congres National de la Resistance pour la Démocratie (CNRD) sur la situation actuelle du processus de sortie de crise -La mouvance présidentielle catégorique : "Pas question de partager le pouvoir des préfets”




Le CNRD s'inquiète de la lenteur dans la mise en œuvre de l'Accord politique de Ouaga. Il le dit dans la déclaration ci-dessous et s'oppose à un éventuel partage de pouvoir entre préfets et Com-zones.
Mars 2007, avril 2009, il y a deux ans, le Président Laurent Gbagbo signa l'Accord politique de Ouagadougou avec les Forces nouvelles. Le CNRD voudrait, une fois de plus, saisir l'occasion de cette déclaration pour réitérer ses profonds encouragements à tous les acteurs de cet Accord, qu'il considère comme la meilleure voie de sortie de cette crise.
Le CNRD renouvelle son ferme soutien à Son Excellence Monsieur Laurent Gbagbo, Président de la République, pour sa vision politique et son sens élevé de la Nation, au Facilitateur Son Excellence Monsieur Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso pour son engagement dans le règlement de la crise ivoirienne et pour sa disponibilité de tous les instants et enfin au Premier ministre Monsieur Guillaume Soro pour son courage politique.
Certes, sur le chemin de la paix cet accord a enregistré des avancées notables, au titre desquelles l'on peut citer :
Le démantèlement de la zone de confiance et la baisse de l'indice de sécurité de l'Onu.
La libre circulation des personnes et des biens que favorise chaque jour davantage la réduction de la méfiance entre les populations.
Les actions inlassables de mise en œuvre et d'encadrement du redéploiement de l'administration, de réinsertion socio-économique des ex-rebelles et des membres des groupes d'autodéfense, conduites par le Comité national pour le redéploiement de l'Administration (Cnpra) et le programme national de réhabilitation et de réinsertion communautaire (Pnrrc).
La réalisation sans heurts majeurs des audiences foraines, le déroulement progressif du processus d'identification et d'enrôlement des populations.
L'admission de la Côte d'Ivoire au point de décision de l'initiative des Pays pauvres très endettés (Ppte) que l'état de belligérance d'avant l'Accord politique de Ouagadougou, n'aurait jamais permise. C'est le lieu ici d'adresser nos vives félicitations à Monsieur le Président de la République pour l'effort accompli, de même qu'à Monsieur le ministre de l'Economie et des Finances.
Le Cnrd note, à l'évidence, qu'en deux ans, l'Accord politique de Ouagadougou a enregistré plus d'avancées que tous les autres accords et résolutions sur la crise ivoirienne.
Cependant, le Cnrd constate, une fois de plus, un fléchissement du processus de sortie de crise. Des difficultés et des reports à répétition apparaissent dans la réalisation du chronogramme de cet accord. Tout ce qui a été prévu, par exemple, dans les zones centre, nord et ouest pour le 15 janvier 2009, par le Titre III du quatrième Accord Complémentaire de Ouagadougou n'est pas encore effectif. Il s'agit notamment de :
La disparition des commandants de zones des Forces nouvelles au profit des préfets et sous-préfets de la République.
La prise de fonction de tous les agents de l'Etat dans les zones Cno.
Le redéploiement de l'administration fiscale et douanière dans les zones centre, nord et ouest, qui devait débuter immédiatement après la signature de ce quatrième accord complémentaire, c'est-à-dire le 22 décembre 2008 n'est pas encore, non plus, effectif.
Le Cnrd rappelle que ce qui fait l'unanimité de la communauté nationale et internationale est la tenue d'élections transparentes et incontestables dans les plus brefs délais. Pour ce faire, le Cnrd demande aux Forces nouvelles de faire leur part d'effort, comme l'attendent tous les Ivoiriens, pour abandonner leurs intérêts particuliers non conformes à l'esprit républicain. Dans cette optique, le Cnrd exige que le désarmement de tous les ex-combattants soit réalisé en conformité avec l'Accord politique de Ouagadougou.
En son temps, le Président de la République avait décidé d'effectuer un enrôlement simplifié et transparent qui nous conduirait rapidement aux élections. Mais l'opposition, depuis l'époque de la Primature du Premier ministre Charles Konan Banny, confirmé par l'Accord politique de Ouagadougou, a choisi une procédure différente en optant pour un opérateur technique étranger, la Sagem, budgétivore, allongeant et compliquant inutilement le processus électoral. Aujourd'hui, l'enrôlement est loin d'être effectif aussi bien dans les centres urbains que dans les zones rurales. Le Cnrd demande à la Cei de prendre toutes les dispositions pour que tous les Ivoiriens soient enrôlés avant la fixation d'une nouvelle date de clôture.
Le Cnrd en appelle à davantage de fermeté de Monsieur le Premier ministre Guillaume Soro, Secrétaire général des Forces nouvelles pour qu'il fasse en sorte que l'engagement pris en signant l'Accord politique de Ouagadougou soit intégralement respecté. Que l'autorité de l'Etat soit effective sur tout le territoire national et qu'elle s'exerce sans partage. Car la République est une et indivisible. La patience stoïque des Ivoiriens devant la situation de ni paix ni guerre ne saurait être plus longtemps mise à l'épreuve.
Fait à Abidjan, le 7 avril 2009
NB : les titres et le chapeau sont de la rédaction
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