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Politique Publié le mercredi 8 avril 2009 | Fraternité Matin

Le Président Atta-Mills, hier, à Yamoussoukro : “Je suis venu dire merci à Gbagbo”

Le Président ghanéen, John Atta-Mills, a séjourné plus de 24 heures en Côte d’Ivoire. Il quitte aujourd’hui Yamoussoukro pour Ouagadougou. Onze heures trois minutes. L’avion aux armoiries ivoiriennes qui transportait le Président ghanéen, John Atta-Mills, a atterri à l’aéroport de Yamoussoukro. C’était hier. Après les honneurs militaires et les salutations d’usage, ces mots à la presse: « Je suis venu dire merci au Président Laurent Gbagbo pour tout ce qu’il a fait pour moi». Merci. Un petit mot lourd de sens, et qui traduit toute l’amitié qui unit les deux hommes. Le Président Atta-Mills a bénéficié du soutien de son homologue ivoirien dans sa marche pour son accession à la magistrature suprême de son pays. Et il sait aussi qu’il peut – et pourra toujours - compter sur ce voisin avec qui il a tant de choses en partage. Laurent Gbagbo a, lui aussi, été soutenu, dans la crise, par son ami et frère idéologique, Atta Mills. L’actuel Président Ghanéen, qui a été investi le 7 janvier dernier, a, toujours, été de cœur avec les Ivoiriens au cours de leur longue traversée du désert. Pas étonnant que les deux hommes n’aient pu cacher le plaisir et la joie de se retrouver; qu’ils se soient longuement entretenus (plus de deux heures) après le déjeuner au 14ème étage de l’hôtel président. Ils ont tant d’idées à partager et tant de projets à porter et à voir aboutir. Tous les deux, ils ont affirmé leur volonté, comme le souligne le communiqué final de leur séance de travail, d’élargir et de renforcer la coopération entre leurs pays. Ils se sont aussi «longuement entretenus sur les énormes opportunités qu’offrent les économies des deux pays» et «ont invité leurs opérateurs économiques à intensifier leurs relations afin d’exploiter, au maximum, cet important potentiel économique». D’où la nécessité de «réactiver la grande commission mixte de coopération ivoiro-ghanéenne dont la huitième session s’est tenue en 1997, à Abidjan». Aucun nuage ne plane sur le ciel des deux pays. Il est donc certain que les questions et interrogations qui pourraient se profiler à l’horizon, à propos des tracés au niveau de la frontière maritime, trouveront, très vite, des réponses claires et précises. En effet, des recherches ont permis de découvrir des gisements de pétrole dans la zone maritime frontalière des deux pays. Or, le schéma de tracé des frontières ne tient pas compte de cette trouvaille. De cette question délicate, les deux Chefs d’Etat en ont certainement parlé. Mais elle ne saurait être un blocage dans leurs relations, surtout que des commissions ont été mises sur pied, de part et d’autre, - elles se sont même déjà rencontrées- qui vont permettre de résoudre ce problème d’ordre technique. Problème aisément soluble qui ne pourra, nullement, entamer les liens qui unissent les deux pays. D’autant plus que les deux Etats ont convenu de se retrouver devant des instances internationales pour trouver un tracé d’accords partis. L’engagement pris par les deux Chefs d’Etat d’affronter, ensemble, les problèmes communs à leurs pays, laisse entrevoir des lendemains sans brume ni brouillard. Le dîner gala qui a été offert par Laurent Gbagbo à son hôte est la preuve que tout va très bien. Et que tout ira encore mieux entre ces deux pays soucieux de leur développement et de leurs intérêts communs. Une quinzaine de ministres, avec à leur tête le Premier ministre, Soro Guillaume, était à l’aéroport. Sans oublier toutes les autres autorités et corps constitués. Des chefs traditionnels étaient de l’accueil. Drapés dans leurs pagnes luxueux, parés de leurs bijoux des grands jours, ils ont replongé le Président ghanéen dans la cour du royaume ashanti. La Côte d’Ivoire et le Ghana ont aussi, en plus de bien d’autres réalités, en partage cette tradition vestimentaire royale qui nous rappellera toujours que le groupe akan qui peuple la partie sud ivoirienne a quitté, il y a des siècles, le Ghana. La différence de pays ne dissout nullement certaines cultures communes toujours partagées, malgré le temps qui passe. Et malgré les frontières. Une délégation de Ghanéens vivant en Côte d'Ivoire était là. Elle avait à sa tête Mensah Kwaku, chef de la communauté ghanéenne de Yamoussoukro. Le Président Laurent Gbagbo a été invité à séjourner au Ghana par le Président Atta- Mills. Bien évidemment, c’est par un oui chaleureux que s’est soldée cette invitation amicale et fraternelle.
Agnès Kraidy
Envoyée spéciale à Yamoussoukro
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