Dix neuf jours de campagne intense auprès des populations algériennes. Dix neuf jours d’affrontements entre deux opinions : l’opinion favorable et l’opinion opposée aux élections. Le débat sur les programmes des candidats (six) à l’élection présidentielle en Algérie a été noyé par la polémique autour de la tenue du scrutin.
Pour les observateurs, il n’y a pas de doute sur la réélection d’Abdelaziz Bouteflika. L’enjeu des élections est ailleurs ! Sur la bataille entre “pro” et “anti” élection. C’est une situation à laquelle on s’attendait, depuis 12 novembre dernier, à la suite de la révision constitutionnelle qui a fait sauter le verrou de la limitation des mandats.
Elu en 1999 puis réélu en 2004, Abdelaziz Bouteflika était dans l’incapacité de briguer un troisième mandat. L’opposition a accueilli cette révision comme un frein à l’avancée démocratique en Algérie. “L’élection s’est jouée, le 12 novembre. C’est une victoire à la Phyrrus”, a déclaré Me Ali Yahia Abdenour, fondateur de la Ligue algérienne des droits de l’homme. Une position renchérie par Saïd Sidi, président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), qui soutient que “c’est un coup d’Etat déguisé”. Dans cette logique, les “principaux” partis de l’opposition ont appelé au boycott du scrutin du 9 avril. “Le RCD a gelé ses activités officielles jusqu’au 9 avril afin de permettre à son collectif militant de transformer un désintérêt légitime des populations dans cette campagne en dynamique de résistance citoyenne. Cette campagne de sensibilisation qui a embrassé toutes les régions du pays doit être prolongée par des activités multiformes associant les citoyens et tous les militants acquis au boycott”, indique un communiqué qui avance que “boycotter le scrutin du 9 avril, c’est refuser d’être le complice d’une offense à notre dignité ; refuser une présidence à vie qui renie Novembre et la Soummam ainsi que l’évolution du monde ; ouvrir des perspectives pour un changement démocratique”.
Le Front des forces socialistes (FFS) a lancé un appel au boycott actif de l’élection. Le parti a organisé des meetings à Tizi Ouzou, Bejaia, et dans bien d’autres localités pour tenter de recueillir le soutien des Algériens.
Le Camp des “anti” élection a reçu le soutien d’Al-Quaïda et bien d’autres acteurs politiques de premier plan, au nombre desquels, le chef de l’ex Front-islamique du salut (FIS), Abassi Madani, qui a appelé les Algériens à tourner le dos aux urnes. Les “pro” élection, naturellement, n’ont pas souscrit au projet de boycott. Durant les dix neuf jours, ils ont tenté de convaincre les Algériens d’aller aux urnes. Les six candidats : Abdelaziz Bouteflika, Louisa Hanou-ne, Fawzi Rebaïne, Moha-med Saïd, Moussa Touati et Djahid Younsi n’ont pas raté une occasion pour appeler les Algériens à voter massivement, le 9 avril. Les partisans du boycott, déclarés ou silencieux, ont été qualifiés de “traîtres et de déstabilisateurs”.
Après la clôture de la campagne, on peut relever que les Algériens n’ont pas suivi l’appel au boycott actif lancé par le Front des forces sociales (FFS). Le taux de participation est très attendu, car il permettra de jauger de la légitimité du président Bouteflika, tout comme le poids de l’opposition.
César Ebrokié: ebrokie2@yahoo.fr
Pour les observateurs, il n’y a pas de doute sur la réélection d’Abdelaziz Bouteflika. L’enjeu des élections est ailleurs ! Sur la bataille entre “pro” et “anti” élection. C’est une situation à laquelle on s’attendait, depuis 12 novembre dernier, à la suite de la révision constitutionnelle qui a fait sauter le verrou de la limitation des mandats.
Elu en 1999 puis réélu en 2004, Abdelaziz Bouteflika était dans l’incapacité de briguer un troisième mandat. L’opposition a accueilli cette révision comme un frein à l’avancée démocratique en Algérie. “L’élection s’est jouée, le 12 novembre. C’est une victoire à la Phyrrus”, a déclaré Me Ali Yahia Abdenour, fondateur de la Ligue algérienne des droits de l’homme. Une position renchérie par Saïd Sidi, président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), qui soutient que “c’est un coup d’Etat déguisé”. Dans cette logique, les “principaux” partis de l’opposition ont appelé au boycott du scrutin du 9 avril. “Le RCD a gelé ses activités officielles jusqu’au 9 avril afin de permettre à son collectif militant de transformer un désintérêt légitime des populations dans cette campagne en dynamique de résistance citoyenne. Cette campagne de sensibilisation qui a embrassé toutes les régions du pays doit être prolongée par des activités multiformes associant les citoyens et tous les militants acquis au boycott”, indique un communiqué qui avance que “boycotter le scrutin du 9 avril, c’est refuser d’être le complice d’une offense à notre dignité ; refuser une présidence à vie qui renie Novembre et la Soummam ainsi que l’évolution du monde ; ouvrir des perspectives pour un changement démocratique”.
Le Front des forces socialistes (FFS) a lancé un appel au boycott actif de l’élection. Le parti a organisé des meetings à Tizi Ouzou, Bejaia, et dans bien d’autres localités pour tenter de recueillir le soutien des Algériens.
Le Camp des “anti” élection a reçu le soutien d’Al-Quaïda et bien d’autres acteurs politiques de premier plan, au nombre desquels, le chef de l’ex Front-islamique du salut (FIS), Abassi Madani, qui a appelé les Algériens à tourner le dos aux urnes. Les “pro” élection, naturellement, n’ont pas souscrit au projet de boycott. Durant les dix neuf jours, ils ont tenté de convaincre les Algériens d’aller aux urnes. Les six candidats : Abdelaziz Bouteflika, Louisa Hanou-ne, Fawzi Rebaïne, Moha-med Saïd, Moussa Touati et Djahid Younsi n’ont pas raté une occasion pour appeler les Algériens à voter massivement, le 9 avril. Les partisans du boycott, déclarés ou silencieux, ont été qualifiés de “traîtres et de déstabilisateurs”.
Après la clôture de la campagne, on peut relever que les Algériens n’ont pas suivi l’appel au boycott actif lancé par le Front des forces sociales (FFS). Le taux de participation est très attendu, car il permettra de jauger de la légitimité du président Bouteflika, tout comme le poids de l’opposition.
César Ebrokié: ebrokie2@yahoo.fr