Isabelle Anoh organise à la fin de ce mois jusqu`au 2 mai, le “Afrik Fashion Show” acte 4. Une rencontre des professionnels de la mode. Elle en parle d`ailleurs avec beaucoup de passion.
Comment vont les préparatifs d`"Afrik Fashion Show ?"
On va juste dire que tout se déroule bien. On essaie de tout mettre en place pour les différentes étapes. Cette année, nous voyons les choses en grand. Nous voulons dédier le week-end du 30 au 2 mai, à la mode. L`événement va prendre 3 jours. Il y aura des conféresses, des expositions et des défilés de mode.
Mais qui fera le défilé ?
Il y aura plusieurs grands de la mode. Pathé`O, Alphadi, Jean Doussé, l`habilleur de Miss France. José Sam, l`un des couturiers africains qui a des boutiques en Europe. Il y a aussi Gilles Touré. Ciss St Moïse, Smaïl Akdim du Maroc. Chacun va présenter 10 modèles. Mais ça va aller vite parce que je l`ai vu ailleurs au Cameroun.
Et il n`y a que de grosses pointures pour le défilé.
Ce n`est pas que ça. Cette année, on a un jeune créateur qu`on va faire découvrir. Il s`agit de Abib Sangagé. Par le passé, nous avons fait découvrir des jeunes comme Patrick Assoh et Anderson D. Il y aura un défilé avec une génération d`intermédiaires de créateurs.
Combien peut coûter un tel événement ?
Pour me mettre à l`aise, je dirai qu`il faut 100 millions pour le réussir. Mais je comptais plus sur des partenaires qui devaient m`apporter des appuis. Malheureusement, beaucoup m`ont lâchée au dernier moment. Mais je dis quand même merci aux sponsors comme Lux, Vlisco et le Paa qui ont décidé de nous accompagner.
Qu`est-ce qui te fait courir ?
On a besoin d`un tel événement en Côte d`Ivoire. C`est important d`avoir des événements d`une telle importance en Côte d`Ivoire. Cela fait aussi la promotion du pays. Nous allons faire venir la presse internationale. Par exemple, AM, Africa 24, 3A Télé Sud, Brune et un photographe international, Frédéric Lachapelle qui travaille avec plusieurs organes de presse et des magazines. Ils viennent certes pour cela, mais ils vont aussi faire des reportages sur la culture ivoirienne. Ça aussi c`est important pour l`image de la Côte d`Ivoire.
On se demande ce que tu gagnes dans un secteur encore mal vu.
C`est vrai, les gens se demandent toujours ce que je gagne. Une partie de la population ne comprend pas ce qui m`attire dans ce secteur. Mais il y a ceux qui croient en la mode. Ceux-là me comprennent tous les jours. Ils comprennent le combat que je mène pour la mode ivoirienne. Ceux-là comprennent que la mode est un secteur porteur. Malheureusement, ce n`est pas la priorité pour le moment.
Comment ?
Je veux dire que ce n`est pas la priorité des gouvernants actuellement. Moi quand je vais m`essouffler, je vais arrêter. Aujourd`hui, pour moi c`est plus qu`un combat.
D`une part, n`est-ce pas la faute des créateurs ?
Quelque part, je peux dire que c`est aussi la faute des créateurs. L`impression que nous avons est qu`ils ne sont pas organisés. On préfère les regarder de loin. Ils ont une association dirigée par Ciss St Moïse. Ils se réunissent régulièrement. Les choses sont en train de se mettre en place. Vu leur programme, je crois que les choses vont bouger.
La manifestation tend vers un festival de mode.
C`est ce que nous avons envie de faire à la longue. Peut-être même que l`année prochaine. Elle sera un festival de mode. Parce qu`il faut ça à la Côte d`Ivoire. Mais là, il faut qu`on nous soutienne. Déjà je dis merci au ministère du Tourisme et de l`Artisanat qui soutient cette manifestation à 40%. C`est déjà beaucoup. Mais il faut que les autres suivent.
Entretien réalisé par
Guéhi Brence
Comment vont les préparatifs d`"Afrik Fashion Show ?"
On va juste dire que tout se déroule bien. On essaie de tout mettre en place pour les différentes étapes. Cette année, nous voyons les choses en grand. Nous voulons dédier le week-end du 30 au 2 mai, à la mode. L`événement va prendre 3 jours. Il y aura des conféresses, des expositions et des défilés de mode.
Mais qui fera le défilé ?
Il y aura plusieurs grands de la mode. Pathé`O, Alphadi, Jean Doussé, l`habilleur de Miss France. José Sam, l`un des couturiers africains qui a des boutiques en Europe. Il y a aussi Gilles Touré. Ciss St Moïse, Smaïl Akdim du Maroc. Chacun va présenter 10 modèles. Mais ça va aller vite parce que je l`ai vu ailleurs au Cameroun.
Et il n`y a que de grosses pointures pour le défilé.
Ce n`est pas que ça. Cette année, on a un jeune créateur qu`on va faire découvrir. Il s`agit de Abib Sangagé. Par le passé, nous avons fait découvrir des jeunes comme Patrick Assoh et Anderson D. Il y aura un défilé avec une génération d`intermédiaires de créateurs.
Combien peut coûter un tel événement ?
Pour me mettre à l`aise, je dirai qu`il faut 100 millions pour le réussir. Mais je comptais plus sur des partenaires qui devaient m`apporter des appuis. Malheureusement, beaucoup m`ont lâchée au dernier moment. Mais je dis quand même merci aux sponsors comme Lux, Vlisco et le Paa qui ont décidé de nous accompagner.
Qu`est-ce qui te fait courir ?
On a besoin d`un tel événement en Côte d`Ivoire. C`est important d`avoir des événements d`une telle importance en Côte d`Ivoire. Cela fait aussi la promotion du pays. Nous allons faire venir la presse internationale. Par exemple, AM, Africa 24, 3A Télé Sud, Brune et un photographe international, Frédéric Lachapelle qui travaille avec plusieurs organes de presse et des magazines. Ils viennent certes pour cela, mais ils vont aussi faire des reportages sur la culture ivoirienne. Ça aussi c`est important pour l`image de la Côte d`Ivoire.
On se demande ce que tu gagnes dans un secteur encore mal vu.
C`est vrai, les gens se demandent toujours ce que je gagne. Une partie de la population ne comprend pas ce qui m`attire dans ce secteur. Mais il y a ceux qui croient en la mode. Ceux-là me comprennent tous les jours. Ils comprennent le combat que je mène pour la mode ivoirienne. Ceux-là comprennent que la mode est un secteur porteur. Malheureusement, ce n`est pas la priorité pour le moment.
Comment ?
Je veux dire que ce n`est pas la priorité des gouvernants actuellement. Moi quand je vais m`essouffler, je vais arrêter. Aujourd`hui, pour moi c`est plus qu`un combat.
D`une part, n`est-ce pas la faute des créateurs ?
Quelque part, je peux dire que c`est aussi la faute des créateurs. L`impression que nous avons est qu`ils ne sont pas organisés. On préfère les regarder de loin. Ils ont une association dirigée par Ciss St Moïse. Ils se réunissent régulièrement. Les choses sont en train de se mettre en place. Vu leur programme, je crois que les choses vont bouger.
La manifestation tend vers un festival de mode.
C`est ce que nous avons envie de faire à la longue. Peut-être même que l`année prochaine. Elle sera un festival de mode. Parce qu`il faut ça à la Côte d`Ivoire. Mais là, il faut qu`on nous soutienne. Déjà je dis merci au ministère du Tourisme et de l`Artisanat qui soutient cette manifestation à 40%. C`est déjà beaucoup. Mais il faut que les autres suivent.
Entretien réalisé par
Guéhi Brence