Pour maintenir le cap de la certification du cacao, le gouvernement veut améliorer les conditions de vie des acteurs du terrain.
Le système de suivi du travail des enfants mis en place par l’Etat a animé mercredi une conférence de presse à Abidjan pour expliquer les mesures correctives prises dans le cadre du processus de certification du cacao ivoirien. Ces mesures font suite aux exigences formulées par les vérificateurs indépendants réunis les 2 et 3 mars à Accra. En effet, les autorités ivoiriennes qui tiennent à exporter sur le marché américain ont décidé de s’inscrire dans une démarche de transparence destinée à démontrer que leur cacao n’est pas produit par des enfants esclaves. L’option selon le secrétaire exécutif du système de suivi du travail des enfants, Malick Tohé, s’est traduite par une large publication des rapports de résultats d’enquête et surtout par la facilitation des missions d’inspection conduite par les vérificateurs indépendants. Quoi de plus logique, dit-il, quand on sait le rôle de premier plan que cette spéculation joue dans l’économie nationale. Mais, le gouvernement qui imagine mal les conséquences d’un éventuel boycott du cacao à l’international ne veut pas en rester là. Il s’est engagé dans un processus d’amélioration continue des conditions de vie et de travail des acteurs agricoles ave en toile de fond la nécessité de promouvoir davantage de changements significatifs sur le terrain visant à contribuer au développement des communautés productrices. Pour l’année 2009, le système de suivi du travail des enfants a élaboré un programme d’action articulé autour du concept « Self help village». Selon le secrétaire exécutif Malick Adam Tohé, c’est un lot d’actions à mener dans une trentaine de villages déjà identifiés dans les zones de production. Le programme est réparti en trois composantes. D’abord la mobilisation communautaire qui permettra aux populations de s’approprier les autres actions conduites dans le village. Il s’agit de susciter par le biais de méthodes participatives l’adhésion des populations pour la mise en œuvre du programme dans un cadre structuré au niveau local. La mobilisation est combinée à la campagne de sensibilisation qui permettra aux populations de savoir les conséquences des pires formes de travail sur la santé des enfants. Ensuite, la construction de cases de santé et de centres d’éducation communautaire. Ici, l’objectif est de doter les villages d’infrastructures afin de faciliter l’accès des populations aux services éducatifs et sanitaires. La troisième composante consiste en la création d’activités génératrices de revenus. Cela va améliorer substantiellement les conditions d’existence des ménages. «Nous pensons que les problèmes de travail des enfants sont liés à la pauvreté. En jouant sur cet axe, le phénomène sera complètement éradiqué», a observé Malick Tohé. Toutefois, il a réaffirmé l’engagement de l’Etat ivoirien à poursuivre les efforts en prenant en compte les recommandations formulées par rapport au diagnostic national.
Lanciné Bakayoko
Le système de suivi du travail des enfants mis en place par l’Etat a animé mercredi une conférence de presse à Abidjan pour expliquer les mesures correctives prises dans le cadre du processus de certification du cacao ivoirien. Ces mesures font suite aux exigences formulées par les vérificateurs indépendants réunis les 2 et 3 mars à Accra. En effet, les autorités ivoiriennes qui tiennent à exporter sur le marché américain ont décidé de s’inscrire dans une démarche de transparence destinée à démontrer que leur cacao n’est pas produit par des enfants esclaves. L’option selon le secrétaire exécutif du système de suivi du travail des enfants, Malick Tohé, s’est traduite par une large publication des rapports de résultats d’enquête et surtout par la facilitation des missions d’inspection conduite par les vérificateurs indépendants. Quoi de plus logique, dit-il, quand on sait le rôle de premier plan que cette spéculation joue dans l’économie nationale. Mais, le gouvernement qui imagine mal les conséquences d’un éventuel boycott du cacao à l’international ne veut pas en rester là. Il s’est engagé dans un processus d’amélioration continue des conditions de vie et de travail des acteurs agricoles ave en toile de fond la nécessité de promouvoir davantage de changements significatifs sur le terrain visant à contribuer au développement des communautés productrices. Pour l’année 2009, le système de suivi du travail des enfants a élaboré un programme d’action articulé autour du concept « Self help village». Selon le secrétaire exécutif Malick Adam Tohé, c’est un lot d’actions à mener dans une trentaine de villages déjà identifiés dans les zones de production. Le programme est réparti en trois composantes. D’abord la mobilisation communautaire qui permettra aux populations de s’approprier les autres actions conduites dans le village. Il s’agit de susciter par le biais de méthodes participatives l’adhésion des populations pour la mise en œuvre du programme dans un cadre structuré au niveau local. La mobilisation est combinée à la campagne de sensibilisation qui permettra aux populations de savoir les conséquences des pires formes de travail sur la santé des enfants. Ensuite, la construction de cases de santé et de centres d’éducation communautaire. Ici, l’objectif est de doter les villages d’infrastructures afin de faciliter l’accès des populations aux services éducatifs et sanitaires. La troisième composante consiste en la création d’activités génératrices de revenus. Cela va améliorer substantiellement les conditions d’existence des ménages. «Nous pensons que les problèmes de travail des enfants sont liés à la pauvreté. En jouant sur cet axe, le phénomène sera complètement éradiqué», a observé Malick Tohé. Toutefois, il a réaffirmé l’engagement de l’Etat ivoirien à poursuivre les efforts en prenant en compte les recommandations formulées par rapport au diagnostic national.
Lanciné Bakayoko