Ils sont à bout de souffle. Les chauffeurs de Gbakas assurant la ligne Anyama-Adjamé ne savent plus à quel saint se vouer. Eux qui sont victimes chaque jour des rackets de ceux qu’ils qualifient de loubards. Hier, à leur siège à Anyama, ils ont crié, face à la presse, leur ras-le-bol devant cette situation. « Aujourd’hui lorsque vous vous arrêtez en route pour prendre un client votre vie est menacée », raconte Sylla Siaka dit Bailly. Selon lui et plusieurs autres chauffeurs, dès qu’ils prennent des clients, des jeunes gens surgissent et leur exigent de payer souvent 200 FCFA alors que les 3 clients qui viennent d’embarquer dans le véhicule ne paieront que 300 FCFA. « Si vous refusez de payer, ils vous arrachent votre rétroviseur ou votre pneu secours où ils vous tabassent », témoigne Doumbia Yacouba, un autre conducteur de gbaka. Selon les chauffeurs, ces rackets sont devenus systématiques à plusieurs endroits. «Par voyage nous payons au bas mot 1500 FCFA. C’est excessif », se plaint Ballo Kassoum. Devant l’indifférence de leurs syndicats respectifs, les chauffeurs entendent passer à l’offensive. « Si on veut nous conduire à bout, nous réagirons », avertit Diarrassouba Abou, président de la Fédération des chauffeurs et conducteurs professionnels de Côte d’Ivoire.
TL
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