Les uns s'étaient rassemblés devant l'université, les autres devant le siège de la télé, d'autres encore s'étaient réunis au stade puis avaient convergé devant le parlement. C'est ainsi que des dizaines de milliers de Géorgiens se sont retrouvés une nouvelle fois dans la rue pour demander des changements. Avec pratiquement un seul mort d'ordre : «Micha, va-t'en». Mikhéil Saakachvili Micha pour les amis et aujourd'hui aussi les opposants avait été porté en 2003 au pouvoir par la rue lors de la Révolution des Roses. Aujourd'hui, c'est la rue qui le conteste. «J'ai soutenu Micha en 2003, raconte Rousoudane Paata-raïa, une femme de 55 ans. On attendait une nouvelle vie, des réformes. Je croyais que j'allais retrouver mon travail à l'institut de cybernétique. Mais non, il a été vendu et moi je suis toujours au chômage.» «Un président qui a perdu la guerre doit démissionner».
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