Une élection présidentielle sans vrai enjeu, selon l’Ap. Boycotté par les principaux partis d’opposition, marqué par une flambée de contestation en Kabylie et un attentat dans un bureau de vote à Sid Ali Boulad, à l’est de la capitale, ce scrutin devait voir la réélection «sans encombre» du Président Abdelaziz Bouteflika pour cinq ans. Cinq candidats, une femme Louisa Hanoune, chef du parti troskiste des travailleurs, deux nationalistes et deux islamistes prennent part à ce scrutin dans un pays qui, note l’Ap, est «rendu apathique par la lourdeur de la vie quotidienne, le chômage, la hausse des prix, le rêve migratoire et la pénurie de logements». Il faut le rappeler, l’Algérie a procédé, le 12 novembre dernier, à une modification de la Constitution. Ce qui a permis au Président Abdelaziz Bouteflika, 72 ans, aux commandes du pays depuis deux mandats de se présenter à nouveau. Abdelaziz Bouteflika est crédité pour avoir ramené le calme dans le pays après l’annulation de l’élection présidentielle de 1992 qui était en passe d’être remportée par le Front islamique du salut (Fis), aujourd’hui dissous.
Ernest Aka Simon
Ernest Aka Simon