Le président du Conseil général de Vavoua, n'est pas content de la manière dont les équipes de la commission électorale indépendante (Cei) ont travaillé dans son département. Hier, à la représentation dudit Conseil général, sis à Angré, M. Yué Bi Séhi a dénoncé le fait que l'opération d'indentification des populations et de l'enrôlement des électeurs, soit menée de façon à donner l'impression que la représentation locale de la Cei dans le département de Vavoua, a travaillé pour une chapelle politique. Il a expliqué cela par la permanence des équipes de recensement dans la commune de Vavoua, aux dépens de l'arrière pays, c'est-à-dire les villages du département. En effet, à en croire le conférencier, certaines localités ont été survolées par les équipes de recensement. Quand d'autres ont bénéficié d'un long séjour de ces mêmes équipes. Ce qui s'est ressenti naturellement (et de façon déséquilibrée), sur le bilan de l'enrôlement dans le département de Vavoua. Ainsi donc, dans la sous-préfecture de Dania, sur 16192 inscrits, il n'y a que 5444 enrôlés par la Cei, soit 27% des populations attendues. Quand la commune de Vavoua, qui grouille de monde, composée de gens venus de partout, a connu un taux d'enrôlement beaucoup satisfaisant : 77% d'hommes et de femmes ont été enrôlés. M. Yué Bi Séhi qui a salué ce résultat a, cependant, fait remarquer que cela a été possible grâce à la forte présence des équipes de la Cei dans cette commune. Alors que des localités comme Dania, Kétro-Bassam, Bahiry, Daouo, Séitifla (sous-préfecture) et bien d'autres, qui regorgent un nombre important d'autochtones, ne sont totalement pas couvertes par les services de la Cei. Aussi, le président du Conseil général du département de Vavoua souhaite-t-il que les opérations de rattrapage annoncées pour débuter le 15 avril prochain, la Cei tienne compte des besoins de ces localité. Mieux, il demande une période de flottement allant jusqu'au 30 mai 2009, afin de permettre à toutes les localités ivoiriennes de se rattraper. Se faisant, le porte-parole des populations qui s'insurgent contre la volonté de la Cei de vouloir installer des équipes dans certaines localités qui n'en ont plus besoin, et les obliger à s'y rendre pour se faire enrôler. "Il faut que les équipes soient mobiles", a-t-il recommandé. Etant entendu que l'on votera là où on est enrôlé, des Ivoiriens ne sont pas prêts à se déplacer d'une localité à une autre pour cela. Autant doter les localités qui en ont besoin, d'équipes pour les opérations à venir.
Frimo D. Koukou
koukoudf@yahoo.fr
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