Une partie du camp présidentiel s’est lancée dans une campagne de presse dans le but de faire croire que les difficultés nées autour de la mise en œuvre de l’Accord de Ouaga IV relevaient d’une mauvaise volonté des Forces nouvelles. Une vraie manipulation.
Le quotidien gouvernemental Fraternité Matin a lancé hier une charge lourde contre les Forces Nouvelles. Selon le confrère, elles auraient formulé de nouvelles exigences autour des questions militaires : paiement des baux administratifs des soldats et nomination de certains des leurs aux postes de préfets militaires. « Totalement faux », a pesté hier un responsable militaire des FN, joint au téléphone. Ce haut responsable de l’ex-rebellion s’insurge contre la volonté du camp présidentiel notamment le ministre de l’Intérieur, Désiré Tagro, de reprendre sur le papier le contrôle total des zones ex-assiégées. « Ils veulent un redéploiement simple de la police et de la gendarmerie au Nord. Ce que nous n’accepterons jamais. Parce que ce n’est pas ce que prévoit l’Accord de Ouaga IV », a soutenu fermement notre interlocuteur.
De fait, le Facilitateur, le président de la République et le Premier ministre ont réaffirmé le 15 mars leur volonté d’appliquer ledit accord. Selon nos sources, Laurent Gbagbo et Guillaume Soro sont tombés d’accords sur le schéma d’application de Ouaga IV, dimanche et lundi à Yamoussoukro. Le démantèlement des Fafn sera bien progressif. Ensuite, le Centre de commandement intégré (Cci) doit être renforcé. La mise en place de la nouvelle armée commencera maintenant et se terminera après l’élection.
Les deux têtes de l’exécutif se sont entendues pour que le 14 avril, les généraux Philippe Mangou (Fanci) et Soumaila Bakayoko (Fafn) transmettent au Premier ministre un chronogramme de déploiement des commissariats et brigades de gendarmerie mixtes. « Donc le redéploiement des Fds-Ci se fera dans le cadre du Cci, comme convenu. Désiré Tagro voulait s’asseoir dans son bureau pour déployer seul 2.000 éléments au Nord. Ce que nous avons refusé », a commenté un responsable des Fafn. Ainsi, chaque ex-belligérant a fourni une liste de 2.000 éléments à affecter au Cci qui reçoit ainsi la moitié de ses effectifs. Les listes ont même été transmises au Facilitateur, Blaise Compaoré. La balle est donc dans le camp des deux généraux.
Quant aux Comzones, ils passeront effectivement leurs charges administratives aux préfets de régions. Et, l’appellation elle-même va disparaître, les préfets devenant la seule autorité administrative. Mais, les anciens comzones seront affectés à d’autres tâches liées à la sécurisation du processus et du territoire. Les deux parties ont également convenu que les deux généraux doivent définir précisément ces tâches, en liaison avec le Cci. Dans le cadre de la collaboration entre les deux forces, il faut rappeler que trois unités mixtes (Fanci et Fafn) sécurisent déjà la frontière à l’Ouest et au Nord.
Kesy B. Jacob
Le quotidien gouvernemental Fraternité Matin a lancé hier une charge lourde contre les Forces Nouvelles. Selon le confrère, elles auraient formulé de nouvelles exigences autour des questions militaires : paiement des baux administratifs des soldats et nomination de certains des leurs aux postes de préfets militaires. « Totalement faux », a pesté hier un responsable militaire des FN, joint au téléphone. Ce haut responsable de l’ex-rebellion s’insurge contre la volonté du camp présidentiel notamment le ministre de l’Intérieur, Désiré Tagro, de reprendre sur le papier le contrôle total des zones ex-assiégées. « Ils veulent un redéploiement simple de la police et de la gendarmerie au Nord. Ce que nous n’accepterons jamais. Parce que ce n’est pas ce que prévoit l’Accord de Ouaga IV », a soutenu fermement notre interlocuteur.
De fait, le Facilitateur, le président de la République et le Premier ministre ont réaffirmé le 15 mars leur volonté d’appliquer ledit accord. Selon nos sources, Laurent Gbagbo et Guillaume Soro sont tombés d’accords sur le schéma d’application de Ouaga IV, dimanche et lundi à Yamoussoukro. Le démantèlement des Fafn sera bien progressif. Ensuite, le Centre de commandement intégré (Cci) doit être renforcé. La mise en place de la nouvelle armée commencera maintenant et se terminera après l’élection.
Les deux têtes de l’exécutif se sont entendues pour que le 14 avril, les généraux Philippe Mangou (Fanci) et Soumaila Bakayoko (Fafn) transmettent au Premier ministre un chronogramme de déploiement des commissariats et brigades de gendarmerie mixtes. « Donc le redéploiement des Fds-Ci se fera dans le cadre du Cci, comme convenu. Désiré Tagro voulait s’asseoir dans son bureau pour déployer seul 2.000 éléments au Nord. Ce que nous avons refusé », a commenté un responsable des Fafn. Ainsi, chaque ex-belligérant a fourni une liste de 2.000 éléments à affecter au Cci qui reçoit ainsi la moitié de ses effectifs. Les listes ont même été transmises au Facilitateur, Blaise Compaoré. La balle est donc dans le camp des deux généraux.
Quant aux Comzones, ils passeront effectivement leurs charges administratives aux préfets de régions. Et, l’appellation elle-même va disparaître, les préfets devenant la seule autorité administrative. Mais, les anciens comzones seront affectés à d’autres tâches liées à la sécurisation du processus et du territoire. Les deux parties ont également convenu que les deux généraux doivent définir précisément ces tâches, en liaison avec le Cci. Dans le cadre de la collaboration entre les deux forces, il faut rappeler que trois unités mixtes (Fanci et Fafn) sécurisent déjà la frontière à l’Ouest et au Nord.
Kesy B. Jacob