«On en est à se demander finalement pourquoi cette guerre a éclaté. Etait-ce véritablement pour corriger ce qu’il convenait d’appeler ivoirité, xénophobie et autre exclusion ? Ou était-ce une manière de se faire une place au soleil pour avoir voix au chapitre et prendre part en pôle position au partage des biens du pas ? ». Voici un extrait d’un article publié hier par le quotidien gouvernemental, en page 12. Alors que l’opinion attendait de lui qu’il rassure et accompagne efficacement le processus de paix, Fraternité matin est là, à petites doses, en train d’ouvrir les plaies qui peinent à se cicatriser. Ces quelques lignes dénotent d’un état d’esprit qui n’accepte toujours pas que des Ivoiriens ont été victimes d’exclusion, que l’ivoirité est une politique de catégorisation de la population. Cela est une insulte à la mémoire de tous ceux qui en sont morts, au Sud comme au Nord, avant, pendant ou après la guerre. Certes, certains de ceux qui, à une certaine époque, ont contribué à diffuser ce venin dans la société ivoirienne occupent des postes de responsabilités dans le quotidien gouvernemental qui n’avait rien alors à reprocher aux médias de la haine au Rwanda. Ils peuvent continuer à nourrir leurs idées nocives. Mais, en privé. Il n’est pas acceptable qu’elles s’expriment aussi librement avec l’argent du contribuable et en ce moment sensible de la sortie de crise.
La presse doit assumer sa part de responsabilité et corriger le tir. Toute la presse.
K.B.J.
La presse doit assumer sa part de responsabilité et corriger le tir. Toute la presse.
K.B.J.