Le rideau est tombé, le week-end dernier, sur le 7e congrès de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci). Le nouveau président élu à cœur ouvert...
Vous venez d’être élu dans un contexte particulier, de petites dissensions au sein de l’Unjci. Quel va être votre message fort pour renforcer l’Union ?
Je voudrais juste préciser qu’avec la manière dont le congrès s’est déroulée, je ne peux affirmer qu’il y a eu dissensions. Il y a plutôt eu quelques incompréhensions. Après notre élection, nous avons mentionné, à l’endroit de nos amis avec qui nous avons mené la campagne, et ceux qui étaient en face de nous, que nous sommes prêts à travailler, collaborer avec tout le monde. Nous tendons la main à tous. Car l’Union appartient à tous ses membres, à tous ceux qui se battent pour que cette structure grandisse.
Après cette élection, il faut ramener tout le monde en famille. L’Union comprend plusieurs organes spécialisés dans lesquels les uns et les autres peuvent apporter leurs contributions, leurs expertises pour bâtir l’édifice.
A l’endroit des journalistes, je voudrais dire que c’est un congrès historique. Pour la première fois, nous avons atteint, voire battu le record de participation au sein de l’Unjci. On s’est retrouvé avec 261 votants au 7e congrès. L’Unjci enregistre dans ses fichiers 420 journalistes. A la cérémonie d’ouverture, les congressistes étaient au nombre de 350.
Il y a donc eu une grande mobilisation qui a fait dire que l’Unjci est devenue encore plus forte, plus soudée. Et nous allons nous atteler à travailler dans le sens de la cohésion, du rassemblement et associer tous les journalistes à la vie de l’Union pour la booster au firmament aussi bien au plan national, sous-régional, qu’international. Car l’Union est membre de la Fédération internationale des journalistes, de la Fédération des journalistes africains, et de l’Union des journalistes de l’Afrique de l’ouest, dont nous occupons la première vice-présidence.
Vous avez été élu avec un programme. Quels seront vos priorités et les points forts de votre politique ?
Dans un premier temps, pour articuler ce programme, il nous faut faire un séminaire pour tenir compte de toutes les résolutions et recommandations du congrès. Et c’est avec ces instruments qui nous donnent l’orientation définitive, que nous allons orienter notre programme.
En terme de priorité, nous irons déjà vers les patrons de presse pour négocier l’application de la Convention collective des journalistes, car le 30 juin n’est plus loin. Notre démarche consistera à échanger avec les patrons de presse, à les préparer à accepter l’application de la Convention collective. Ça sera difficile, surtout que la situation économique ne nous est par favorable. Mais nous disons qu’à force de persévérer, nous pouvons y arriver. La loi stipule que la majorité d’une rédaction doit être constituée de journalistes professionnels. Ils peuvent déjà se baser sur les détenteurs de la carte de journalistes professionnels et leur appliquer la convention collective. D’ailleurs, elle n’a pas seulement un effet salarial. Elle comprend les mesures sécuritaires, d’assurance maladie, les problèmes de transport, de primes de logements. Ce sont de ces différents paramètres, qu’il va falloir discuter au fur et à mesure avec les patrons de presse, jusqu’à ce qu’on arrive au stade salarial.
Allez-vous mener seul cette bataille?
Nous allons avoir avec le Syndicat de la presse privée (Synapci), un séminaire de recadrage pour dégager un mémorandum que nous allons déposer au ministère de la Communication et au ministère du Travail concernant l’application de la Convention collective. Parce que, le combat à mener aujourd’hui, est une bataille de la liberté économique. Il faut, 1er axe, que le journaliste ivoirien vive décemment de son métier ; qu’il puisse accéder à des opérations immobilières, etc.
Le deuxième axe. Si nous n’y parvenons pas, le journaliste va finir comme un clochard, alors que le journalisme est un métier noble. Le troisième axe, c’est la mise en place du Fonds de solidarité des journalistes.
Quelle forme ce fonds prendra-t-il?
Il sera un Fonds d’entraide qui va nous permettre de faire face à certaines préoccupations de nos amis, en cas de difficultés, de sinistre. Ce Fonds va également nous permettre de mettre en place une assurance maladie, avec une structure qui va garantir la mise en place de cette opération complexe. L’autre objectif assigné au Fonds, ce sera le financement des renforcements des capacités des journalistes (formation continue ou initiale pour ceux qui sont nouveaux dans le métier). La plupart de nos jeunes confrères ont le niveau de Brevet de technicien supérieur (Bts). Il faut leur donner la latitude d’aller à l’école pour apprendre le métier de journaliste, car le Bts en communication n’est pas un diplôme de journalisme. Il y a les principes de base du journalisme et pour les acquérir, il faut aller à l’école. Nous allons également faire la formation in situ, c’est-à-dire la formation en interne grâce au concours de certains de nos aînés avec lesquels nous avons établi un plan de travail. Ils iront donc dans les différentes rédactions pour apporter la formation directe. Nous avons essayé cette politique déjà en son temps avec l’Ong américaine ‘’Internews’’.
Nous allons chercher à décentraliser les activités de l’Union dans les rédactions, à travers la mise en place des sections de l’Unjci. Selon la taille des rédactions, on aura 3 à 5 membres.
En attendant, l’Unjci, c’est aussi les Ebony, on parle d’Ebony sectoriels. Pourquoi cette disposition particulière au moment où vous accédez à la présidence ?
Nous avons voulu cette nouvelle orientation pour élargir certes un peu plus la base des récompenses. Mais aussi pour susciter, à tous les niveaux, le journalisme professionnel. Nous disons qu’à tous les niveaux, il peut y avoir un journaliste sportif, culturel ou économique qui peut bénéficier du prix Ebony, s’il est compétent. Nous voulons donc élargir la base des récompenses en initiant des prix spéciaux. Il y aura un prix spécial en enquête, un prix spécial en reportage, un prix spécial en interview. Nous avons constaté que parmi les candidats au prix Ebony, certains obtiennent des moyennes importantes soit en enquête et qui font des confusions de genres, soit en reportage ou en enquête si bien qu’ils n’arrivent pas à obtenir le prix. Il faut donner la latitude à ces personnes de participer au prix Ebony et de recevoir quelque chose en retour.
La seconde étape, c’est que les associations sectorielles ne sont pas encore très efficaces dans leur fonctionnement. Nous disons qu’en organisant des prix sectoriels, celles-ci vont être en activité. Et cela va leur permettre d’être des structures opérationnelles sur qui l’Union peut compter pour la mise en exécution de son programme.
Y aura-t-il la cérémonie Ebony, cette année ?
Nous luttons pour que le prix Ebony ait lieu. D’ailleurs, avant l’élection, l’ancienne équipe, dont certains se retrouvent sur notre liste, a reçu mandat pour faire la prospection. Nous parions sur l’avenir, nous sommes donc optimistes. Nous allons peaufiner les démarches pour que, d’ici à juin prochain, nous ayons une idée que nous pouvons effectivement organiser le prix Ebony. Si nous n’arrivons pas à trouver un sponsor leader, des partenaires qui puissent nous permettre de mobiliser au moins 100 millions pour l’organiser, nous allons initier une assemblée générale extraordinaire pour informer les journalistes que nous ne sommes pas en mesure d’organiser le prix Ebony. Compte tenu du fait que nous avons pris le mandat au deuxième trimestre de l’année. Compte tenu du fait aussi que les sociétés ont déjà bouclé leur budget, et que nous n’avons pas eu de partenaire stratégique ou principal pour le financement. Mais les autres activités, tel le réveillon de la presse, le tournoi de la confraternité, les séminaires de formation seront exécutées.
Les autres activités que nous avons annoncées dans notre programme seront inscrites en chantier.
Ces prix sectoriels porteront-ils des noms ?
Ils porteront le nom de Diégou Bailly. C’est la raison pour laquelle nous avons opté soit pour l’enquête, le dossier ou le reportage et l’interview. Cette idée a été adoptée au congrès. Pour nous, il ne faut pas oublier notre aîné qui est mon père spirituel car il a trop fait pour la presse ivoirienne.
Il a été question au Congrès du refus du vote par procuration et du statut des correspondants qui sont parfois des fonctionnaires. Quelles sont les dispositions que vous comptez prendre en tant que président ?
Quand on regarde bien les textes de l’Unjci, l’article 8 du statut dispose que pour obtenir la carte de l’Unjci, il faut être détenteur de la carte de journalistes professionnels. Nous allons désormais appliquer cette disposition. Pour les deux précédents congrès, les congressistes ont souhaité qu’on puisse délivrer la carte de l’Unjci à tout journaliste titulaire dans sa rédaction et reconnu comme tel. C’est donc sur cette base que l’ancien président signait les cartes. Maintenant que la commission paritaire d’attribution de la carte de journaliste est opérationnelle, nous allons remettre notre administration sur les rails. Nous allons demander au premier vice-président, chargé de l’administration, de reprendre les fichiers pour faire un programme d’identification des journalistes détenteurs de la carte professionnelle et pouvant obtenir la carte de l’Unjci. Il existe d’ailleurs un partenaire qui va s’occuper de la politique d’identification pour qu’on crée un fichier. C’est sur cette base qu’au niveau de la Fédération internationale, nous sommes jugé. Et c’est en fonction du nombre des journalistes qu’on est facturé par rapport à la cotisation annuelle.
Pour la procuration et le problème des correspondants, lorsqu’il y a un problème, cela est soumis au congrès, qui en débat. Il est souverain. C’est l’organe suprême. Donc si le congrès décide qu’on vote par procuration, on le fait. Cela ne veut pas dire que c’est de l’arbitraire.
Le cas des journalistes correspondants…
Ce sont parfois des journalistes titulaires. Nous ne sommes pas dans les différentes rédactions pour maîtriser tous les contours. D’ailleurs cette formule ne va plus exister. Désormais, la carte d’identité de journaliste professionnelle sera égale à la carte de l’Unjci. Si vous n’en avez pas, nous ne pouvons pas vous délivrer la carte de l’Union.
Le congrès est fini. Les journalistes doivent s’apprêter à renouveler leur carte de l’Unjci 2009 sous la base de la présentation de la carte de journaliste professionnelle. Ceux qui veulent participer aux activités de l’Union et bénéficier de l’aide doivent avoir les cartes de l’Union. Et l’engouement suscité lors des assises du 7e congrès doit nous amener à une gestion rigoureuse de l’Union, notamment pour ce qui est de la gestion humaine. C’est pourquoi le mandat va se baser sur l’action de solidarité. Et pour y parvenir, il faut maîtriser les ressources humaines.
Interview réalisée par
Michel Koffi et
Marie Chantal Obindé
Vous venez d’être élu dans un contexte particulier, de petites dissensions au sein de l’Unjci. Quel va être votre message fort pour renforcer l’Union ?
Je voudrais juste préciser qu’avec la manière dont le congrès s’est déroulée, je ne peux affirmer qu’il y a eu dissensions. Il y a plutôt eu quelques incompréhensions. Après notre élection, nous avons mentionné, à l’endroit de nos amis avec qui nous avons mené la campagne, et ceux qui étaient en face de nous, que nous sommes prêts à travailler, collaborer avec tout le monde. Nous tendons la main à tous. Car l’Union appartient à tous ses membres, à tous ceux qui se battent pour que cette structure grandisse.
Après cette élection, il faut ramener tout le monde en famille. L’Union comprend plusieurs organes spécialisés dans lesquels les uns et les autres peuvent apporter leurs contributions, leurs expertises pour bâtir l’édifice.
A l’endroit des journalistes, je voudrais dire que c’est un congrès historique. Pour la première fois, nous avons atteint, voire battu le record de participation au sein de l’Unjci. On s’est retrouvé avec 261 votants au 7e congrès. L’Unjci enregistre dans ses fichiers 420 journalistes. A la cérémonie d’ouverture, les congressistes étaient au nombre de 350.
Il y a donc eu une grande mobilisation qui a fait dire que l’Unjci est devenue encore plus forte, plus soudée. Et nous allons nous atteler à travailler dans le sens de la cohésion, du rassemblement et associer tous les journalistes à la vie de l’Union pour la booster au firmament aussi bien au plan national, sous-régional, qu’international. Car l’Union est membre de la Fédération internationale des journalistes, de la Fédération des journalistes africains, et de l’Union des journalistes de l’Afrique de l’ouest, dont nous occupons la première vice-présidence.
Vous avez été élu avec un programme. Quels seront vos priorités et les points forts de votre politique ?
Dans un premier temps, pour articuler ce programme, il nous faut faire un séminaire pour tenir compte de toutes les résolutions et recommandations du congrès. Et c’est avec ces instruments qui nous donnent l’orientation définitive, que nous allons orienter notre programme.
En terme de priorité, nous irons déjà vers les patrons de presse pour négocier l’application de la Convention collective des journalistes, car le 30 juin n’est plus loin. Notre démarche consistera à échanger avec les patrons de presse, à les préparer à accepter l’application de la Convention collective. Ça sera difficile, surtout que la situation économique ne nous est par favorable. Mais nous disons qu’à force de persévérer, nous pouvons y arriver. La loi stipule que la majorité d’une rédaction doit être constituée de journalistes professionnels. Ils peuvent déjà se baser sur les détenteurs de la carte de journalistes professionnels et leur appliquer la convention collective. D’ailleurs, elle n’a pas seulement un effet salarial. Elle comprend les mesures sécuritaires, d’assurance maladie, les problèmes de transport, de primes de logements. Ce sont de ces différents paramètres, qu’il va falloir discuter au fur et à mesure avec les patrons de presse, jusqu’à ce qu’on arrive au stade salarial.
Allez-vous mener seul cette bataille?
Nous allons avoir avec le Syndicat de la presse privée (Synapci), un séminaire de recadrage pour dégager un mémorandum que nous allons déposer au ministère de la Communication et au ministère du Travail concernant l’application de la Convention collective. Parce que, le combat à mener aujourd’hui, est une bataille de la liberté économique. Il faut, 1er axe, que le journaliste ivoirien vive décemment de son métier ; qu’il puisse accéder à des opérations immobilières, etc.
Le deuxième axe. Si nous n’y parvenons pas, le journaliste va finir comme un clochard, alors que le journalisme est un métier noble. Le troisième axe, c’est la mise en place du Fonds de solidarité des journalistes.
Quelle forme ce fonds prendra-t-il?
Il sera un Fonds d’entraide qui va nous permettre de faire face à certaines préoccupations de nos amis, en cas de difficultés, de sinistre. Ce Fonds va également nous permettre de mettre en place une assurance maladie, avec une structure qui va garantir la mise en place de cette opération complexe. L’autre objectif assigné au Fonds, ce sera le financement des renforcements des capacités des journalistes (formation continue ou initiale pour ceux qui sont nouveaux dans le métier). La plupart de nos jeunes confrères ont le niveau de Brevet de technicien supérieur (Bts). Il faut leur donner la latitude d’aller à l’école pour apprendre le métier de journaliste, car le Bts en communication n’est pas un diplôme de journalisme. Il y a les principes de base du journalisme et pour les acquérir, il faut aller à l’école. Nous allons également faire la formation in situ, c’est-à-dire la formation en interne grâce au concours de certains de nos aînés avec lesquels nous avons établi un plan de travail. Ils iront donc dans les différentes rédactions pour apporter la formation directe. Nous avons essayé cette politique déjà en son temps avec l’Ong américaine ‘’Internews’’.
Nous allons chercher à décentraliser les activités de l’Union dans les rédactions, à travers la mise en place des sections de l’Unjci. Selon la taille des rédactions, on aura 3 à 5 membres.
En attendant, l’Unjci, c’est aussi les Ebony, on parle d’Ebony sectoriels. Pourquoi cette disposition particulière au moment où vous accédez à la présidence ?
Nous avons voulu cette nouvelle orientation pour élargir certes un peu plus la base des récompenses. Mais aussi pour susciter, à tous les niveaux, le journalisme professionnel. Nous disons qu’à tous les niveaux, il peut y avoir un journaliste sportif, culturel ou économique qui peut bénéficier du prix Ebony, s’il est compétent. Nous voulons donc élargir la base des récompenses en initiant des prix spéciaux. Il y aura un prix spécial en enquête, un prix spécial en reportage, un prix spécial en interview. Nous avons constaté que parmi les candidats au prix Ebony, certains obtiennent des moyennes importantes soit en enquête et qui font des confusions de genres, soit en reportage ou en enquête si bien qu’ils n’arrivent pas à obtenir le prix. Il faut donner la latitude à ces personnes de participer au prix Ebony et de recevoir quelque chose en retour.
La seconde étape, c’est que les associations sectorielles ne sont pas encore très efficaces dans leur fonctionnement. Nous disons qu’en organisant des prix sectoriels, celles-ci vont être en activité. Et cela va leur permettre d’être des structures opérationnelles sur qui l’Union peut compter pour la mise en exécution de son programme.
Y aura-t-il la cérémonie Ebony, cette année ?
Nous luttons pour que le prix Ebony ait lieu. D’ailleurs, avant l’élection, l’ancienne équipe, dont certains se retrouvent sur notre liste, a reçu mandat pour faire la prospection. Nous parions sur l’avenir, nous sommes donc optimistes. Nous allons peaufiner les démarches pour que, d’ici à juin prochain, nous ayons une idée que nous pouvons effectivement organiser le prix Ebony. Si nous n’arrivons pas à trouver un sponsor leader, des partenaires qui puissent nous permettre de mobiliser au moins 100 millions pour l’organiser, nous allons initier une assemblée générale extraordinaire pour informer les journalistes que nous ne sommes pas en mesure d’organiser le prix Ebony. Compte tenu du fait que nous avons pris le mandat au deuxième trimestre de l’année. Compte tenu du fait aussi que les sociétés ont déjà bouclé leur budget, et que nous n’avons pas eu de partenaire stratégique ou principal pour le financement. Mais les autres activités, tel le réveillon de la presse, le tournoi de la confraternité, les séminaires de formation seront exécutées.
Les autres activités que nous avons annoncées dans notre programme seront inscrites en chantier.
Ces prix sectoriels porteront-ils des noms ?
Ils porteront le nom de Diégou Bailly. C’est la raison pour laquelle nous avons opté soit pour l’enquête, le dossier ou le reportage et l’interview. Cette idée a été adoptée au congrès. Pour nous, il ne faut pas oublier notre aîné qui est mon père spirituel car il a trop fait pour la presse ivoirienne.
Il a été question au Congrès du refus du vote par procuration et du statut des correspondants qui sont parfois des fonctionnaires. Quelles sont les dispositions que vous comptez prendre en tant que président ?
Quand on regarde bien les textes de l’Unjci, l’article 8 du statut dispose que pour obtenir la carte de l’Unjci, il faut être détenteur de la carte de journalistes professionnels. Nous allons désormais appliquer cette disposition. Pour les deux précédents congrès, les congressistes ont souhaité qu’on puisse délivrer la carte de l’Unjci à tout journaliste titulaire dans sa rédaction et reconnu comme tel. C’est donc sur cette base que l’ancien président signait les cartes. Maintenant que la commission paritaire d’attribution de la carte de journaliste est opérationnelle, nous allons remettre notre administration sur les rails. Nous allons demander au premier vice-président, chargé de l’administration, de reprendre les fichiers pour faire un programme d’identification des journalistes détenteurs de la carte professionnelle et pouvant obtenir la carte de l’Unjci. Il existe d’ailleurs un partenaire qui va s’occuper de la politique d’identification pour qu’on crée un fichier. C’est sur cette base qu’au niveau de la Fédération internationale, nous sommes jugé. Et c’est en fonction du nombre des journalistes qu’on est facturé par rapport à la cotisation annuelle.
Pour la procuration et le problème des correspondants, lorsqu’il y a un problème, cela est soumis au congrès, qui en débat. Il est souverain. C’est l’organe suprême. Donc si le congrès décide qu’on vote par procuration, on le fait. Cela ne veut pas dire que c’est de l’arbitraire.
Le cas des journalistes correspondants…
Ce sont parfois des journalistes titulaires. Nous ne sommes pas dans les différentes rédactions pour maîtriser tous les contours. D’ailleurs cette formule ne va plus exister. Désormais, la carte d’identité de journaliste professionnelle sera égale à la carte de l’Unjci. Si vous n’en avez pas, nous ne pouvons pas vous délivrer la carte de l’Union.
Le congrès est fini. Les journalistes doivent s’apprêter à renouveler leur carte de l’Unjci 2009 sous la base de la présentation de la carte de journaliste professionnelle. Ceux qui veulent participer aux activités de l’Union et bénéficier de l’aide doivent avoir les cartes de l’Union. Et l’engouement suscité lors des assises du 7e congrès doit nous amener à une gestion rigoureuse de l’Union, notamment pour ce qui est de la gestion humaine. C’est pourquoi le mandat va se baser sur l’action de solidarité. Et pour y parvenir, il faut maîtriser les ressources humaines.
Interview réalisée par
Michel Koffi et
Marie Chantal Obindé