La grève de la Conférence des syndicats et délégués du personnel du Bureau national d'études et de développement (Bnetd) aura-t-elle lieu ? Devant la volonté des agents qui entendent mettre à exécution leur projet de grève, la Direction générale du Bnetd qui reconnait la légitimité de leurs revendications, opte pour des négociations en vue de préserver un climat social apaisé au sien de la structure. «(…) Je voudrais vous assurer de mon entière disponibilité à vous rencontrer à votre propre convenance, afin d'examiner les possibilités qui s'offrent à nous dans la recherche de solutions durables à vos légitimes revendications», a écrit le Directeur général (Dg) du Bnetd, Ahoua Don Mello, en guise de réponse au préavis de grève de 48 heures déposé vendredi par la conférence des syndicats sur son bureau. En effet, les agents exigent que soient versés avec célérité les salaires du mois de mars 2009 et les gratifications, que les prochains salaires du Bnetd soient payés conformément au délai légal imposé par la convention collective interprofessionnelle. Les travailleurs demandent le paiement sans délai des salaires des Assistants techniques (At), le reversement de tous les prélèvements (Cgrae, Cnps, Bhci, Mugefci, etc.) et souhaitent que la grille des cadres restée en attente depuis longtemps, soit saturée. Au regard de ces préoccupations, le Dg a planté la situation générale de sa structure qui connait malheureusement une «difficile tension de trésorerie» dans un contexte de crise financière d'envergure nationale et internationale. Toute chose rendant le paiement des factures présentées à l'Etat quasi impossibles et affectant gravement la trésorerie des entreprises travaillant avec l'Etat qui représente dans le cadre du Bnetd, au moins 70% du chiffre d'affaires. «Nous sommes conscient que les décalages dans les délais de règlement des salaires constituent des situations difficiles pour les travailleurs », a soutenu Don Mello. Au titre du reversement des prélèvements, il a noté que des négociations ont été menées avec les structures concernées et des accords ont été obtenus en vue du règlement échelonné sur des périodes définies d'accord partie. A l'en croire, la saturation de la grille des salaires est un objectif qui reste maintenu. «Mais au moment où environ 70% des produits d'exploitation restent bloqués sous la forme de créance sur l'Etat, procéder à un accroissement non maîtrisé des charges constituerait un acte dangereux pour la survie de notre société », a prévenu le Dg.
Cissé Cheick Ely
Cissé Cheick Ely