Dans un article livré le jeudi 9 avril 2009 et intitulé " Rébellion des Forces nouvelles, les gros ennuis de Soro ", nous tirions l'attention du Premier ministre sur les entourloupettes qui se manigancent dans son dos dans son propre camp. Nous dévoilions un projet funeste de tentative d'isolement de l'actuel Secrétaire général des Forces nouvelles par certains de ses commandants de zones manipulés par des hommes de l'ombre. Nous annoncions également la formation d'un nouveau mouvement en lieu et place de la rébellion que nous connaissons actuellement, si la stratégie de l'isolement ne réussissait pas. La vitesse avec laquelle les évènements se déroulent est en train de donner raison à Le Temps. Nous pensons que l'affrontement à Ferké, la sortie du président du Rdr, Alassane Dramane Ouattara et le conclave des délégués des Forces nouvelles ont un lien. Le tout résulte de la même option qui veut que le " vrai " père de la rébellion resté longtemps dans l'ombre passe à l'offensive et déroule son plan B. Et pour cause, alors même que la date de l'élection présidentielle n'est pas encore rendue public par la Commission électorale indépendante (Cei), voici ce que dit le président du Rdr : " comme nous savons que nous sommes à six (6) mois des élections, je commence à Abobo, ma première manifestation de campagne. A partir de maintenant, nous sommes en campagne. Nous voulons les élections cette année, au mois d'octobre ". Cela s'appelle en politique : anticiper l'action pour ne pas se découvrir. Alassane Dramane Ouattara prêche donc le faux pour avoir le vrai. Sachant très bien que le camp présidentiel ne voudra jamais aller aux élections dans les conditions actuelles de non désarmement, le président du Rdr a pris soin d'actionner ses " petits " du nord. A Ferké, il crée une situation d'insécurité. A Bouaké, il suscite une réunion des Délégués des Forces nouvelles. Le tout étant d'arriver à ralentir la machine électorale et dans le même temps, d'envoyer des signaux à Guillaume Soro que lui Ouattara reste et demeure le " vrai père de la rébellion " face à un caïman ''sorti de pipi'' qui a le toupet d'avaler le pisseur. Mais le Premier ministre ivoirien peut-il se laisser farcir aussi facilement ? Selon des indiscrétions, Guillaume Soro qui a juré la main sur le cœur à la communauté nationale et internationale qu'il est " déterminé à aller jusqu'au bout, aux élections ", préparerait l'antidote du poison Rdr. Il est fort probable que d'ici demain, lui et le Président Laurent Gbagbo sortent le " grand jeu ". Par une action fracassante dont la nature ne nous a pas été révélée.
S. Allard
S. Allard