« Donnez-moi seulement cinq ans, et vous verrez ». Ainsi, s’est exprimé samedi dernier, le président du RDR et candidat à l’élection présidentielle, devant des milliers de militants venus l’écouter. Cette sollicitation du leader du RDR à l’endroit de ses compatriotes dénote de son assurance en sa capacité à relever ce défi : faire sortir la Côte d’Ivoire de la crise et la faire entrer dans une nouvelle ère de prospérité. En d’autres termes, réaliser un nouveau miracle. Son passé milite en sa faveur et son présent consolide cette conviction quant à sa capacité à réaliser ce rêve des Ivoiriens. Devant la convention d’investiture, en février 2008 à Yamoussoukro, le «brave-tchê » des républicains a rassuré ses compatriotes : « mobiliser les ressources, je sais le faire », avait-il lancé avec la forte conviction d’un homme conscient d’avoir déjà fait ses preuves et dont la profession de foi n’apparaissait pas comme de vaines promesses. La facture s’élève à 10.000 milliards de nos francs, sans compter les ressources propres de l’Etat. ADO entend créer les conditions d’une économie compétitive qui passent d’abord par l’assainissement des finances publiques. Ensuite, la restauration d’un tissu industriel performant. Enfin, la mise en place d’un dispositif efficace générateur d’emplois pour les jeunes principalement. Voici les trois axes du programme économique que le Dr. Alassane Dramane Ouattara entend mettre en œuvre pour, comme il l’a promis, « faire entrer la Côte d’Ivoire dans une nouvelle ère de prospérité ». En 1990, la Côte d’Ivoire était en cessation de paiement, les salaires des fonctionnaires menacés de ponction. Ouattara a pu faire sortir le pays du creux de la vague. Mieux, il a réalisé des infrastructures socio-économiques qui font aujourd’hui la fierté de tous les Ivoiriens. Nul doute qu’avec ADO, c’est le retour de la confiance des bailleurs de fonds, la stabilité gage de tout développement. « Ceci n’est pas des mots en l’air. Nous allons faire en sorte que la Côte d’Ivoire retrouve sa modernité, la fierté que nous avions », avait rassuré l’ancien DGA du FMI. Son expérience professionnelle et l’attachement à son pays plaident en sa faveur et montrent bien que la Côte d’Ivoire, pourvu que ses populations qui n’en peuvent plus de mourir à petit feu de la misère sans nom à eux servie depuis bientôt une décennie par les refondateurs, le comprennent, saisissent l’opportunité d’un retour aux affaires de celui qui les avait sortis des difficultés, il y a quelques années, au moment où Houphouët-Boigny, le père du miracle ivoirien, avait fait appel à un certain Alassane Ouattara.
Kamagaté Ibrahima
Kamagaté Ibrahima