La base des ex-rebelles, après deux jours de concertation à Bouaké, demande au secrétaire général, Soro Guillaume de mettre fin à sa mission à la primature à Abidjan.
Les 10 délégués généraux, représentant le cabinet civil des ex-rebelles ne sont pas contents. Hier, au terme de leur conclave de 2 jours à Bouaké, ils ont demandé à leur patron Guillaume Soro, de démissionner de son fauteuil de Premier ministre pour regagner la capitale du Centre. « Pour ne pas qu’il soit comptable de cette manœuvre machiavélique, nous délégués Forces nouvelles, demandons au secrétaire général sa démission en qualité de Premier ministre, qu’il revienne à Bouaké pour se mettre à l’avant-garde de la lutte du peuple ivoirien pour l’amélioration de son vécu», a laissé entendre Koné Inza le porte-parole des délégués. Cette décision est venue à la suite de l’analyse de la situation sociopolitique. Ils ont passé en revue, selon le délégué de Boundiali «les allégations du Fpi tendant à convaincre les Ivoiriens et la communauté internationale que les Forces nouvelles seraient réfractaires à l’application de l’Accord complémentaire 4 à l’Accord politique de Ouagadougou. ». De fait, par un argumentaire non justifié, estime la base, les « frontistes » soutiennent que les Forces nouvelles s’opposeraient à l’application de l’Apo notamment en ce qui concerne le processus d’identification et électoral, la passation de charges entre préfets et com’zones, le redéploiement de l’administration fiscale et douanière et celui des services de police et de gendarmerie. Ce qui n’est nullement le cas. Il s’agit d’un faux procès. Car s’agissant du processus d’identification et d’enrôlement, les ex-rebelles notent qu’il se poursuit sans heurts majeurs étant entendu à ce jour que plus de 6 millions d’Ivoiriens se sont fait enrôler. Ce qui représente 80% de la population cible. D’ailleurs ce processus se passe sous l’œil vigilant de diverses sensibilités politiques. En ce qui concerne la passation de charges entre les préfets et les commandants de zone, les délégués ont rappelé que le 4 mars, pendant que les Forces nouvelles, sur instruction de leur secrétaire général, avaient mobilisé tous les moyens pour que la cérémonie ait lieu, le ministre de l’Intérieur, Désiré Tagro, ne s’est pas présenté dans la capitale du Centre. Les préfets n’ayant pas été contactés par leur tutelle n’ont pas jugé bon d’être présents à la rencontre. Le Premier ministre, qui avait fait le déplacement, entouré de plusieurs diplomates, a donc reporté la cérémonie. Contre toute attente, «au lieu de faire la passation des charges, le ministre Tagro procède à des mutations de préfets et sous-préfets qui ne trouvent leur justification que dans des considérations partisanes», conclut sur ce point le porte-parole. Abordant le redéploiement des services de police et de gendarmerie, les délégués, estiment que le Fpi de façon tendancieuse occulte le fait que les accords de Ouaga en reconnaissant les deux armées, créent le Centre de commandement intégré (Cci) placé sous le commandement des deux chefs d’état-major. Cette structure est chargée de mettre en place les services de police et de gendarmerie en respectant leur caractère mixte. Autre point d’achoppement, la base dénonce le fait que Guillaume Soro, en respect des différents accords, ait gelé les avancements des FaFn depuis 2005. Alors que les avancements des Fds-ci se poursuivent au Sud créant un déséquilibre. « En conséquence, nous délégués demandons au secrétaire général des FN de procéder à l’avancement des personnels FaFn dans le souci d’établir l’équilibre.» En dernier point, les délégués pensent que le Premier ministre a procédé à l’ouverture officielle du guichet unique, fait qui lance effectivement le processus de redéploiement de l’administration fiscale et douanière dans les zones Centre, Nord et Ouest. Toutes ces raisons ont poussé les 10 délégués à demander à Guillaume Soro de rendre le tablier. Pour la base des ex-rebelles « on s’explique difficilement les attaques irresponsables faites au Premier ministre, Guillaume Soro. » Cela ne peut être dû, selon les délégués, qu’à une volonté manifeste du Fpi d’empêcher la tenue des élections. « En clair, le Fpi, conscient du fait qu’il est minoritaire, a véritablement la psychose des élections surtout que celles-ci seront organisées dans la transparence. On comprend que son objectif réel est de mettre tout en œuvre pour empêcher les élections de se tenir, tout bloquer afin de sauvegarder tous les privilèges acquis durant ces 9 dernières années. Pour des intérêts égoïstes et partisans, le Fpi veut spolier les Ivoiriens du droit à choisir librement ses dirigeants», a conclu Traoré Inza, le délégué de Boundiali.
Allah Kouamé, Correspondant régional
Les 10 délégués généraux, représentant le cabinet civil des ex-rebelles ne sont pas contents. Hier, au terme de leur conclave de 2 jours à Bouaké, ils ont demandé à leur patron Guillaume Soro, de démissionner de son fauteuil de Premier ministre pour regagner la capitale du Centre. « Pour ne pas qu’il soit comptable de cette manœuvre machiavélique, nous délégués Forces nouvelles, demandons au secrétaire général sa démission en qualité de Premier ministre, qu’il revienne à Bouaké pour se mettre à l’avant-garde de la lutte du peuple ivoirien pour l’amélioration de son vécu», a laissé entendre Koné Inza le porte-parole des délégués. Cette décision est venue à la suite de l’analyse de la situation sociopolitique. Ils ont passé en revue, selon le délégué de Boundiali «les allégations du Fpi tendant à convaincre les Ivoiriens et la communauté internationale que les Forces nouvelles seraient réfractaires à l’application de l’Accord complémentaire 4 à l’Accord politique de Ouagadougou. ». De fait, par un argumentaire non justifié, estime la base, les « frontistes » soutiennent que les Forces nouvelles s’opposeraient à l’application de l’Apo notamment en ce qui concerne le processus d’identification et électoral, la passation de charges entre préfets et com’zones, le redéploiement de l’administration fiscale et douanière et celui des services de police et de gendarmerie. Ce qui n’est nullement le cas. Il s’agit d’un faux procès. Car s’agissant du processus d’identification et d’enrôlement, les ex-rebelles notent qu’il se poursuit sans heurts majeurs étant entendu à ce jour que plus de 6 millions d’Ivoiriens se sont fait enrôler. Ce qui représente 80% de la population cible. D’ailleurs ce processus se passe sous l’œil vigilant de diverses sensibilités politiques. En ce qui concerne la passation de charges entre les préfets et les commandants de zone, les délégués ont rappelé que le 4 mars, pendant que les Forces nouvelles, sur instruction de leur secrétaire général, avaient mobilisé tous les moyens pour que la cérémonie ait lieu, le ministre de l’Intérieur, Désiré Tagro, ne s’est pas présenté dans la capitale du Centre. Les préfets n’ayant pas été contactés par leur tutelle n’ont pas jugé bon d’être présents à la rencontre. Le Premier ministre, qui avait fait le déplacement, entouré de plusieurs diplomates, a donc reporté la cérémonie. Contre toute attente, «au lieu de faire la passation des charges, le ministre Tagro procède à des mutations de préfets et sous-préfets qui ne trouvent leur justification que dans des considérations partisanes», conclut sur ce point le porte-parole. Abordant le redéploiement des services de police et de gendarmerie, les délégués, estiment que le Fpi de façon tendancieuse occulte le fait que les accords de Ouaga en reconnaissant les deux armées, créent le Centre de commandement intégré (Cci) placé sous le commandement des deux chefs d’état-major. Cette structure est chargée de mettre en place les services de police et de gendarmerie en respectant leur caractère mixte. Autre point d’achoppement, la base dénonce le fait que Guillaume Soro, en respect des différents accords, ait gelé les avancements des FaFn depuis 2005. Alors que les avancements des Fds-ci se poursuivent au Sud créant un déséquilibre. « En conséquence, nous délégués demandons au secrétaire général des FN de procéder à l’avancement des personnels FaFn dans le souci d’établir l’équilibre.» En dernier point, les délégués pensent que le Premier ministre a procédé à l’ouverture officielle du guichet unique, fait qui lance effectivement le processus de redéploiement de l’administration fiscale et douanière dans les zones Centre, Nord et Ouest. Toutes ces raisons ont poussé les 10 délégués à demander à Guillaume Soro de rendre le tablier. Pour la base des ex-rebelles « on s’explique difficilement les attaques irresponsables faites au Premier ministre, Guillaume Soro. » Cela ne peut être dû, selon les délégués, qu’à une volonté manifeste du Fpi d’empêcher la tenue des élections. « En clair, le Fpi, conscient du fait qu’il est minoritaire, a véritablement la psychose des élections surtout que celles-ci seront organisées dans la transparence. On comprend que son objectif réel est de mettre tout en œuvre pour empêcher les élections de se tenir, tout bloquer afin de sauvegarder tous les privilèges acquis durant ces 9 dernières années. Pour des intérêts égoïstes et partisans, le Fpi veut spolier les Ivoiriens du droit à choisir librement ses dirigeants», a conclu Traoré Inza, le délégué de Boundiali.
Allah Kouamé, Correspondant régional