L'érection de Kounahiri en chef lieu de département a plutôt plongé les populations de cette circonscription dans une situation hybride. «Le décret portant délimitation des compétences territoriales du nouveau département de Kounahiri n'étant pas sorti depuis, cette ville se dispute la paternité de certains villages avec les villes de Mankono et Béoumi», a indiqué vendredi à Boyaokro (localité de Kounahiri), Gourène Germain, vice-président de l'université d'Abobo Adjamé et fils de la localité. Du fait de cette situation hybride, les 10.000 habitants de Boyaokro, cette commune naissante, n'ont pas été enrôlés. M. Gourène et même le porte-parole des populations ont fait ces révélations à l'occasion de l'inauguration de l'école primaire publique dudit village. Un établissement qui a été entièrement détruit par les bombardements aux premières heures de la crise. Sa réhabilitation a coûté près 56 millions de Fcfa. Ce projet a été majoritairement financé par l'Ong-Ngh de l'Allemande, Angelica Saavedra. Ce sont au total 6 salles de classes et les 6 bâtiments des enseignants qui ont été réhabilités. A ceux-là viennent s'ajouter 3 nouvelles salles de classes, 2 bureaux d’enseignants, 6 latrines et une cantine. La présidente de l'Ong-Ngh a invité les populations à faire bon usage dudit ouvrage « surtout que les infrastructures scolaires tant primaires que secondaires sont vétustes dans la région». Kounahiri ne dispose pas de collège. Chaque année près de 2.000 enfants sont rejetés des classes de CP1 faute de place. Le manque d'enseignants est aussi un problème.
Inza D. Kader, Correspondant régional
Inza D. Kader, Correspondant régional